MI5 demande protection. The Deadly Affair. 1966. Sidney Lumet.

[Rex Lee]

NB:
Comme le montre l'affiche ci-dessus, le titre français est à côté de la plaque car, au lieu d'avoir M. 15, on aurait dû avoir  M.I.5


Pendant la Guerre froide, en Angleterre,  Dobbs, un agent du Military Intelligence, section 5 (MI5) est chargé d'enquêter sur un employé des Affaires étrangères suspecté d'être un espion. Ce dernier est assassiné. Dobbs mène l'enquête, épaulé par un flic à la retraite. Leurs investigations les conduisent chez la veuve de la victime qui en sait peut-être plus qu'elle n'en dit. Dobbs s'intéresse aussi à Dieter avec qui il a travaillé durant la guerre et qui est de passage à Londres. Dieter a une liaison avec la femme de Dobbs qui le trompe régulièrement avec un peu tout le monde. Mais Dieter la manipule pour surveiller de près les agissements de Dobbs...


Une fois que je vous aurai dit que ce film est tiré d'un roman de John le Carré, L'appel du mort, (et si vous connaissez L'espion qui venait du froid) vous aurez une idée précise de l'ambiance dans laquelle est plongée cette histoire. Les agents secrets sont de modestes employés, les bureaux du MI5 sont miteux, bref, rien de très glorieux là-dedans. Il en va de même pour les personnages: Dobbs est un agent usé, trompé par sa femme et le flic qui l'aide s'endort régulièrement.
Cela dit, l'histoire est passionnante, il y a du suspense et les acteurs sont parfaits.





James Mason est Dobbs.




Maximilian Schell est Dieter.





Harry Andrews est le flic retraité.






Harriet Andersson est la femme de Dobbs.





Simone Signoret est la veuve.

[old timer]

Vu et c'est un bon film d'espionnage et de trahison  crédible tel qu'on pouvait s'y attendre de la part d'une histoire de Le Carré.
Je trouvais le personnage de James Mason très familier, et dans les bonus du DVD Sidonis Bertrand Tavernier me confirme ce que je soupçonnais: il s'appelle Dobbs mais en fait il s'agit de George Smiley, habile fonctionnaire du contre-espionnage qui figure dans la plupart des romans de Le Carré jusqu'à "La Taupe". En fait le studio Paramount qui avait produit "l'espion qui venait du froid" avait aussi  acheté les droits sur les personnages du roman alors pour ce film ils ont été obligés de tous les renommer!
De même le personnage du camarade de guerre suisse joué par Maximillian Shell est le même que celui joué par Peter Van Eyck dans "l'espion..." dont cette histoire est vraiment la suite.

Comme le souligne aussi François Guérif le point faible du film c'est surtout les scènes conjugales de Mason avec Harriet Andersson, peu inspirées, alors que le meilleur réside dans les scènes d'enquête avec Harry Andrews qui joue un flic à  la retraite efficace et tenace... Ajoutons une scène assez originale dans un théatre avec la vraie "Royal Shakespeare Company" et un final au décor portuaire sous la pluie très "film noir" et l'on voit que le film a bien de quoi retenir l'attention, au moins autant que le film de Martin Ritt qui l'a précédé. Ajoutons qu'une fois de plus au cinéma  l'Angleterre des années 60 est résolument terne et triste, le "Swinging London" connaît pas !

[Sitting Bull]

Je vais peut-être bien me le procurer, celui-là.

[Contenu sponsorisé]