UNDERTAKER
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UNDERTAKER
À mon grand étonnement, voici une série bd absente de ce blog ?
Elle y mérite pourtant amplement sa place.
Jugez par vous-même :
À la sortie du tome 1 en 2015, je me suis montré à la fois prudent et attiré.
Sur le premier plat de la couverture, un personnage inquiétant tenant un rapace au bras apparaît en contre-jour. Presque qu'une ombre chinoise en monochrome.
Malgré ma réticence à me dire « encore une nouvelle série Western. Qu'est-ce qu'elle aura de plus ou de différent des autres ? » Je l'ai feuilletée avec une curiosité maligne.
Les auteurs, bien connus de mezigue, n'étant pas à leur premier bout d'essai.
Au dessin, Ralph Meyer comptabilise 3 séries au compteur. Dont une, Asgard, déjà en duo avec Xavier Dorison le scénariste.
Sans oublier un One-Shot dans les XIII Mystery réalisé aussi en commun.
Ces précisions pour dire que les 2 hommes se connaissent, s'apprécient. Et travaillent en harmonie.
La meilleure preuve est de feuilleter quelques planches pour s'en convaincre.
C'est du tout grand art pour qui aime le dessin de qualité !
Pour lancer la série, l'éditeur n'a pas hésité à indiquer dans son slogan « la meilleure série Western depuis Blueberry ». Même si cela peut paraître prétentieux, nous ne sommes pas loin de la vérité.
Meyer trouve ici la pleine maturité de son trait. On le sent parfaitement à l'aise et en confiance malgré un sujet qui n'est pas des plus simples à s'approprier.
Je le confirme, c'est l'un des rares dignes héritiers de l'immense Giraud dit « Gir » !
Quant à Dorison qui a travaillé sur plusieurs grandes séries auparavant (W.E.S.T, Long John Silver et HSE), trouve ici l'idée géniale d'exploiter un personnage de l'Ouest qui n'a jamais été mis au premier plan. Que ce soit en littérature ou au cinéma.
Je parle du croque-mort.
Voici donc les aventures de Jonas Crow, un personnage à la fois cynique, mystérieux, amoral, provocateur,... Mais pourtant sincèrement touchant. Il emporte avec lui un lourd passé qui, au fil des intrigues, se dévoile petit à petit. Et, du coup, le rend plus humain.
Tantôt vif comme l'éclair, tantôt lent et observateur comme Jed son vautour qui l'accompagne partout, il imprègne le paysage de sa démarche atypique. Avec autour de lui, toute une galerie de personnages des plus surprenants. Qui, à eux seuls, méritent le billet d'entrée.
Cette sommaire description vous rappelle nos chers westerns « à l'Italienne » ?
C'est normal. Nous sommes beaucoup plus proche de l'univers des (anti) héros de l'Ouest européen que des souvent trop sages héros américains.
Chez l'Undertaker, la mort règne évidemment. Je parle non seulement de ses « clients ». Mais également de ceux qui tombent là où il passe.
Tout cela est mené avec un scénario haletant et des plus habiles par lequel le lecteur ne se perd jamais. Nous sommes loin des histoires à rallonge de Jean-Michel Charlier. L'autre non moins immense créateur du Lieutenant Blueberry.
Ici, les albums vont par paire. Vous ne devrez pas attendre (trop) longtemps pour connaître la suite et le dénouement de chaque diptyque.
À noter : Mention spéciale à la coloriste Caroline Delabie qui par son talent, loue une évidente plus-value à l'ouvrage.
J'avoue que çà me titille depuis lurette de vous écrire ce papier. Je vous ai à présent tout dit ou presque en attendant le tome suivant.
Vous êtes toujours là ? Mais qu'attendez-vous pour courir chez votre libraire le plus proche ? C'est « de la bombe », puisque je vous l' dis !!!
UNDERTAKER, à ce jour, c'est 4 albums « grand format » au rythme assez régulier de un par an. Chez Dargaud .
(Pour les collectionneurs « purs et durs », la première édition du n°1 et du n°3 ont un carnet de croquis en bonus).
Pour vous mettre en appétit, voici les toutes premières planches. Celles-ci donnent d'amblée le ton.
https://www.bdgest.com/preview-1624-BD-undertaker-le-mangeur-d-or.html?_ga=2.252743626.2147147652.1555846503-693366618.1552341286
Elle y mérite pourtant amplement sa place.
Jugez par vous-même :
À la sortie du tome 1 en 2015, je me suis montré à la fois prudent et attiré.
Sur le premier plat de la couverture, un personnage inquiétant tenant un rapace au bras apparaît en contre-jour. Presque qu'une ombre chinoise en monochrome.
Malgré ma réticence à me dire « encore une nouvelle série Western. Qu'est-ce qu'elle aura de plus ou de différent des autres ? » Je l'ai feuilletée avec une curiosité maligne.
Les auteurs, bien connus de mezigue, n'étant pas à leur premier bout d'essai.
Au dessin, Ralph Meyer comptabilise 3 séries au compteur. Dont une, Asgard, déjà en duo avec Xavier Dorison le scénariste.
Sans oublier un One-Shot dans les XIII Mystery réalisé aussi en commun.
Ces précisions pour dire que les 2 hommes se connaissent, s'apprécient. Et travaillent en harmonie.
La meilleure preuve est de feuilleter quelques planches pour s'en convaincre.
C'est du tout grand art pour qui aime le dessin de qualité !
Pour lancer la série, l'éditeur n'a pas hésité à indiquer dans son slogan « la meilleure série Western depuis Blueberry ». Même si cela peut paraître prétentieux, nous ne sommes pas loin de la vérité.
Meyer trouve ici la pleine maturité de son trait. On le sent parfaitement à l'aise et en confiance malgré un sujet qui n'est pas des plus simples à s'approprier.
Je le confirme, c'est l'un des rares dignes héritiers de l'immense Giraud dit « Gir » !
Quant à Dorison qui a travaillé sur plusieurs grandes séries auparavant (W.E.S.T, Long John Silver et HSE), trouve ici l'idée géniale d'exploiter un personnage de l'Ouest qui n'a jamais été mis au premier plan. Que ce soit en littérature ou au cinéma.
Je parle du croque-mort.
Voici donc les aventures de Jonas Crow, un personnage à la fois cynique, mystérieux, amoral, provocateur,... Mais pourtant sincèrement touchant. Il emporte avec lui un lourd passé qui, au fil des intrigues, se dévoile petit à petit. Et, du coup, le rend plus humain.
Tantôt vif comme l'éclair, tantôt lent et observateur comme Jed son vautour qui l'accompagne partout, il imprègne le paysage de sa démarche atypique. Avec autour de lui, toute une galerie de personnages des plus surprenants. Qui, à eux seuls, méritent le billet d'entrée.
Cette sommaire description vous rappelle nos chers westerns « à l'Italienne » ?
C'est normal. Nous sommes beaucoup plus proche de l'univers des (anti) héros de l'Ouest européen que des souvent trop sages héros américains.
Chez l'Undertaker, la mort règne évidemment. Je parle non seulement de ses « clients ». Mais également de ceux qui tombent là où il passe.
Tout cela est mené avec un scénario haletant et des plus habiles par lequel le lecteur ne se perd jamais. Nous sommes loin des histoires à rallonge de Jean-Michel Charlier. L'autre non moins immense créateur du Lieutenant Blueberry.
Ici, les albums vont par paire. Vous ne devrez pas attendre (trop) longtemps pour connaître la suite et le dénouement de chaque diptyque.
À noter : Mention spéciale à la coloriste Caroline Delabie qui par son talent, loue une évidente plus-value à l'ouvrage.
J'avoue que çà me titille depuis lurette de vous écrire ce papier. Je vous ai à présent tout dit ou presque en attendant le tome suivant.
Vous êtes toujours là ? Mais qu'attendez-vous pour courir chez votre libraire le plus proche ? C'est « de la bombe », puisque je vous l' dis !!!
UNDERTAKER, à ce jour, c'est 4 albums « grand format » au rythme assez régulier de un par an. Chez Dargaud .
(Pour les collectionneurs « purs et durs », la première édition du n°1 et du n°3 ont un carnet de croquis en bonus).
Pour vous mettre en appétit, voici les toutes premières planches. Celles-ci donnent d'amblée le ton.
https://www.bdgest.com/preview-1624-BD-undertaker-le-mangeur-d-or.html?_ga=2.252743626.2147147652.1555846503-693366618.1552341286
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: UNDERTAKER
J'ai découvert dernièrement "le jour du jugement". Dont perso, je m'attendais à pire.
Du coup, à présent, je mettrais ma main au feu que l'idée du fossoyeur liée à cette série bd vient de ce film.
Sur certains plans, c'est impressionnant la ressemblance entre un Ty Hardin déguisé et Jonas Crow le héros de papier !
Si je ne me trompe pas, cela tente une nouvelle fois à prouver l'influence du western latin sur la bd contemporaine.
Quelques 50 ans après nos chevauchées et duels préférés à l'Ouest d'Alméria, ce genre n'est pas mort !
Du coup, à présent, je mettrais ma main au feu que l'idée du fossoyeur liée à cette série bd vient de ce film.
Sur certains plans, c'est impressionnant la ressemblance entre un Ty Hardin déguisé et Jonas Crow le héros de papier !
Si je ne me trompe pas, cela tente une nouvelle fois à prouver l'influence du western latin sur la bd contemporaine.
Quelques 50 ans après nos chevauchées et duels préférés à l'Ouest d'Alméria, ce genre n'est pas mort !
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: UNDERTAKER
Scoop: le prochain album est annoncé au 31 octobre.
( ) Chez BDfugue.com il est accompagné d'un ex-libris.
( ) Chez BDfugue.com il est accompagné d'un ex-libris.
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: UNDERTAKER
il y a trop de BD western ces temps-ci !
...je ne suis même pas sûr que les gens qui les font aiment vraiment le genre de la grande époque, on sent des intentions révisionnistes dans beaucoup de scénarios qui ont des comptes à régler avec le héros américain blanc tout-puissant donc forcément raciste, colonialiste et corrompu... ce qui revient à tourner le dos à (pour ne pas dire cracher à la gueule de) l'essentiel de la production du genre, celle de l'âge d'or, les années 40-50... Moi je ne vois que des BD "à message" et esthétiquement inspirées du spagh, de Peckimpah et autres... alors je passe (même s'il y a eu des réussites comme "l'étoile du désert" de Marini et Desberg, mais qui descend plus du "soldat bleu" et de "Impitoyable" que de John Ford!
...je ne suis même pas sûr que les gens qui les font aiment vraiment le genre de la grande époque, on sent des intentions révisionnistes dans beaucoup de scénarios qui ont des comptes à régler avec le héros américain blanc tout-puissant donc forcément raciste, colonialiste et corrompu... ce qui revient à tourner le dos à (pour ne pas dire cracher à la gueule de) l'essentiel de la production du genre, celle de l'âge d'or, les années 40-50... Moi je ne vois que des BD "à message" et esthétiquement inspirées du spagh, de Peckimpah et autres... alors je passe (même s'il y a eu des réussites comme "l'étoile du désert" de Marini et Desberg, mais qui descend plus du "soldat bleu" et de "Impitoyable" que de John Ford!
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: UNDERTAKER
Salut OT,
Je comprend et respecte ton point de vue.
As-tu lu "Undertaker" ?
Ce n'est pas du "spagh" à proprement parler. Je songe en bd à l'équivalent qu'est "Durango".
Ce n'est pas non plus du western "à l'américaine". Comme par exemple du "Jerry Spring".
C'est, selon moi, une franche réussite qui oscille entre le western américain par la trame de fond.
Et le western transalpin par le traitement.
Quant à "l'étoile du désert" de ces 2 grands auteurs que sont Marini et Desberg, surtout Marini pour ma part, je n'en garde qu'un souvenir disons... éphémère.
Bonne bd qui ne laisse pas "de trace au palais", si je puis dire ainsi ?!
Comme quoi, des goûts et des couleurs, nous n'avons pas fini d'en discuter !
Bien à toi,
Je comprend et respecte ton point de vue.
As-tu lu "Undertaker" ?
Ce n'est pas du "spagh" à proprement parler. Je songe en bd à l'équivalent qu'est "Durango".
Ce n'est pas non plus du western "à l'américaine". Comme par exemple du "Jerry Spring".
C'est, selon moi, une franche réussite qui oscille entre le western américain par la trame de fond.
Et le western transalpin par le traitement.
Quant à "l'étoile du désert" de ces 2 grands auteurs que sont Marini et Desberg, surtout Marini pour ma part, je n'en garde qu'un souvenir disons... éphémère.
Bonne bd qui ne laisse pas "de trace au palais", si je puis dire ainsi ?!
Comme quoi, des goûts et des couleurs, nous n'avons pas fini d'en discuter !
Bien à toi,
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: UNDERTAKER
Merci pour ta réponse. Je n'ai pas encore lu "Undertaker" donc je n'en parle pas... mais je vais me pencher dessus, et dès que j'arriverai à trouver le tome 1 en librairie je dirai ce que j'en pense !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: UNDERTAKER
Le volume 6 nous arrive ce 27 août 2021.
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: UNDERTAKER
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
- Messages : 6641
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
Re: UNDERTAKER
J'ai enfin lu le tome 1 - et je vais m'en tenir là.
Aucun personnage ne retient mon attention, aucune empathie possible, et c'est un peu trop bavard (mais avec des dialogues sans relief particulier, à part l'abus d'anglicismes pour faire "vrai") sans parler des invraisemblances (le vautour apprivoisé, le pont de singe qui mène à la ville minière!) bref je déconnecte devant certains excès comme pour Bouncer de Jodorowski.
Dans le contexte de la BD européenne ça fait un peu tache comparé aux grands classiques, mais j'imagine qu'il peut y avoir des amateurs: ça correspond à notre époque.... Je retiens seulement les dessins de Meyer qui lorgnent de plus en plus sur Giraud... mais c'est du beau travail.
Aucun personnage ne retient mon attention, aucune empathie possible, et c'est un peu trop bavard (mais avec des dialogues sans relief particulier, à part l'abus d'anglicismes pour faire "vrai") sans parler des invraisemblances (le vautour apprivoisé, le pont de singe qui mène à la ville minière!) bref je déconnecte devant certains excès comme pour Bouncer de Jodorowski.
Dans le contexte de la BD européenne ça fait un peu tache comparé aux grands classiques, mais j'imagine qu'il peut y avoir des amateurs: ça correspond à notre époque.... Je retiens seulement les dessins de Meyer qui lorgnent de plus en plus sur Giraud... mais c'est du beau travail.
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: UNDERTAKER
Undertaker c'est sympa mais c'est quand même super classique je trouve.
Dernièrement je préfère Wild West, Marshal Bass et les western de Tiburce Oger qui sortent de l'ordinaire. D'ailleurs faudrait que je revienne sur ces albums un de ces jours.
Dernièrement je préfère Wild West, Marshal Bass et les western de Tiburce Oger qui sortent de l'ordinaire. D'ailleurs faudrait que je revienne sur ces albums un de ces jours.
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Trinita- Sergio Leone
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