Johnny Guitar. 1954. Nicholas Ray.
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Johnny Guitar. 1954. Nicholas Ray.
Un classique du western qu'on ne présente plus!
Pour mémoire, le résumé du début:
Johnny Guitar arrive dans un saloon isolé tenu par une femme, Vienna. Les notables de la région reprochent à celle-ci d'abriter un groupe de hors-la-loi accusé d'avoir attaqué une diligence. A la tête des hommes décidés à se débarrasser des bandits se trouve Emma, la sœur d'une victime du braquage...
Une critique:
http://www.dvdclassik.com/critique/johnny-guitare-ray
Sterling Hayden est Johnny Guitar.
Ernest Borgnine est Bart, l'un des 4 bandits.
Joan Crawford est Vienna.
Mercedes McCambridge est Emma.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Johnny Guitar. 1954. Nicholas Ray.
Reçu ce matin en avant-première le combo Sidonis qui sort prochainement (un coup de folie vu le prix mais c'est un film hors-normes... disons que je me l'offre pour Noël!)
Livret illustré très complet sur le film, sa genèse, son tournage, son casting complet, sa fortune critique...
...il me reste à le revoir et à déguster les bonus du DVD... à suivre !
Livret illustré très complet sur le film, sa genèse, son tournage, son casting complet, sa fortune critique...
...il me reste à le revoir et à déguster les bonus du DVD... à suivre !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Johnny Guitar. 1954. Nicholas Ray.
Johnny Guitar (Sterling HAYDEN) a beau pousser la chansonnette en grattant sa plate et Dancing Kid (Scott BRADY) esquisser quelques pas de danse, c'est une femme, Vienna (Joan CRAWFORD) qui donne le la et mène le bal.
Contre elle, se dresse une autre femme, Emma (Mercedes McCambridge) une furie bouffie de haine et de jalousie qui lui pourrit la vie.
Etonnant et palpitant western qui prend ses aises en reprenant les ingrédients du genre (arrivée du chemin de fer, conflit éleveurs/fermiers, attaque de diligence, braquage de banque, posse, fusillades, lynchage, duels) et ceux du mélodrame.
Les dialogues de Philip YORDAN claquent comme des coups de fouet.
La réalisation de Nicholas RAY se singularise par son inventivité et ses audaces.
Histoire de ne pas perdre de temps en présentations, RAY réunit tous les protagonistes - il serait plus juste d'écrire "tous les antagonistes"- dès le début du film, dans un saloon ; quant à l'entrée dans l'arène de Johnny, elle est exemplaire : gros plan sur un verre qui roule sur le comptoir puis sur une main qui le rattrape au moment où il tombe et travelling arrière dévoilant que la main est celle de Johnny.
Et les scènes se succèdent, intenses, d'une incroyable diversité, avec ça et là des moments tantôt troublants ou absurdes façon Godard, tantôt surréalistes ou romanesques, tantôt baroques ou horrifiques.
Florilège :
- Le croupier du saloon qui semble s'adresser au spectateur quand il dit à propos de Vienna qu'il n'a "jamais vu une femme aussi masculine" avant qu'un plan d'ensemble révèle qu'il parle en réalité à Johnny et à Tom.
- Tom qui réagit en sursautant à une variation espiègle de la musique du film que seul le spectateur est censé entendre !
- Le braquage de la banque sur un mode hold-up décontracté et qui s'achève sur un baiser, volé lui aussi.
- La déclaration d'amour subtilement tarabiscotée de Johnny à Vienna : "lie to me..."
- Vienna vêtue d'une longue robe blanche qui joue du piano alors que surgissent les lyncheurs "dans leurs habits d'enterrement".
- Emma dont le visage semble déformé par un violent orgasme tandis que le saloon de Vienna est dévoré par les flammes.
A la fin du film, juste après un sanglant règlement de comptes, Johnny et Vienna prennent la pose devant une cascade et s'embrassent.
Comme pour une photo promotionnelle.
Une dernière provocation du génial et indompté Nicholas RAY.
Contre elle, se dresse une autre femme, Emma (Mercedes McCambridge) une furie bouffie de haine et de jalousie qui lui pourrit la vie.
Etonnant et palpitant western qui prend ses aises en reprenant les ingrédients du genre (arrivée du chemin de fer, conflit éleveurs/fermiers, attaque de diligence, braquage de banque, posse, fusillades, lynchage, duels) et ceux du mélodrame.
Les dialogues de Philip YORDAN claquent comme des coups de fouet.
La réalisation de Nicholas RAY se singularise par son inventivité et ses audaces.
Histoire de ne pas perdre de temps en présentations, RAY réunit tous les protagonistes - il serait plus juste d'écrire "tous les antagonistes"- dès le début du film, dans un saloon ; quant à l'entrée dans l'arène de Johnny, elle est exemplaire : gros plan sur un verre qui roule sur le comptoir puis sur une main qui le rattrape au moment où il tombe et travelling arrière dévoilant que la main est celle de Johnny.
Et les scènes se succèdent, intenses, d'une incroyable diversité, avec ça et là des moments tantôt troublants ou absurdes façon Godard, tantôt surréalistes ou romanesques, tantôt baroques ou horrifiques.
Florilège :
- Le croupier du saloon qui semble s'adresser au spectateur quand il dit à propos de Vienna qu'il n'a "jamais vu une femme aussi masculine" avant qu'un plan d'ensemble révèle qu'il parle en réalité à Johnny et à Tom.
- Tom qui réagit en sursautant à une variation espiègle de la musique du film que seul le spectateur est censé entendre !
- Le braquage de la banque sur un mode hold-up décontracté et qui s'achève sur un baiser, volé lui aussi.
- La déclaration d'amour subtilement tarabiscotée de Johnny à Vienna : "lie to me..."
- Vienna vêtue d'une longue robe blanche qui joue du piano alors que surgissent les lyncheurs "dans leurs habits d'enterrement".
- Emma dont le visage semble déformé par un violent orgasme tandis que le saloon de Vienna est dévoré par les flammes.
A la fin du film, juste après un sanglant règlement de comptes, Johnny et Vienna prennent la pose devant une cascade et s'embrassent.
Comme pour une photo promotionnelle.
Une dernière provocation du génial et indompté Nicholas RAY.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Johnny Guitar. 1954. Nicholas Ray.
Merci pour ce florilège, Faja. Certains détails, comme ce personnage qui sursaute à une variation de la musique du film, m'ont échappé lorsque j'ai(re)vu ce western.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
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