La Rue rouge. Scarlett Street. 1945. Fritz Lang.

[Rex Lee]

Cross, caissier modèle, marié à une veuve qu'il n'aime pas, est un peintre amateur qui rencontre un soir Kitty qu'il croit sauver d'une agression alors qu'elle ne fait que se quereller avec son souteneur, Johnny. Ce dernier incite la jeune prostituée à faire marcher Cross, qui, parce qu'il est tombé amoureux d'elle, s'est fait passer pour un grand artiste, afin de lui soutirer de l'argent. Johnny, homme violent, veut toujours plus de dollars, et Kitty pousse Cross à voler dans la caisse.

Plus tard, Johnny tente de vendre des toiles de Cross et ça marche: ses toiles s'arrachent mais c'est Kitty qui les signe. Cross, aveuglé par sa passion, ne comprend toujours pas que Kitty le déteste et se moque de lui. Un soir, alors qu'il vient de quitter sa femme, Cross se rend chez Kitty et il la surprend avec Johnny. Il s'éclipse puis revient pour la demander en mariage. Kitty lui rit au nez. Fou de rage, il la tue avec un pic à glace, alors que Johnny est sorti boire plus que de raison. Chris a juste le temps de sortir de la maison avant que Johnny n'arrive. Celui-ci est alors accusé du meurtre...



Un film noir, très noir, qui reprend certains motifs de La Femme au portrait, tourné par Lang l'année précédente, mais de façon plus réaliste car ici, E.G. Robinson n'est pas dans un rêve. L'un de ces motifs est le portait de Joan Bennett: dans le premier film, on le voit au début et c'est ce portrait dans la vitrine l'élément déclencheur de l'intrigue; dans ce film-ci, E.G. Robinson le contemple à la fin, dans une vitrine également, en guise de conclusion.
La distribution est aussi commune aux deux films: Edward G. Robinson incarne un homme ordinaire pris dans un engrenage fatal, Joan Bennett joue une femme vénéneuse et Dan Duryea est un maquereau plus vrai que nature.


Un point de vue intéressant:






Existe en DVD:





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