Vos lectures de septembre - Octobre 2013

[Edocle]

Celui-là est FABULEUX !!! 

"Eté 2005, à La Nouvelle-Orléans. L’air de ces derniers jours d’août se charge d’électricité au point de devenir écrasant. Le ciel s’alourdit, la pluie tambourine sur les tôles des quartiers pauvres, de plus en plus puissante. L’ouragan Katrina approche, prêt à dévaster le sud de la Louisiane… Quelques heures après son passage, ne reste que la désolation. Des milliers d’oiseaux errent dans le ciel sans trouver d’endroit où se poser : les eaux boueuses, chargées de pétrole, d’animaux morts, d’arbres arrachés, de débris divers et de cadavres, ont tout recouvert. La ville est éventrée, rasée, inondée à 80%. Les hôpitaux sont devenus des mouroirs, les rues tombent aux mains des pillards. Une grande partie des forces de l’ordre de La Nouvelle-Orléans a déserté, abandonnant les habitants à leur sort. Les ventes d’armes montent en flèche : la peur de l’autre, l’instinct de survie et la panique ont pris le dessus. L’humanité et la solidarité semblent avoir été englouties avec le reste...."

[cyberpunk]

Dans un Paris (on devine que c'est elle) post apo, divers bandes s'affrontent et cherchent à franchir un Mur gardés par des milices nommées Néons.....

Joel Houssin devient un de mes auteurs favoris avec son style très rock punk voir métal; on est ici à la croisée des "Guerriers de la Nuit" et de "New York 1997"

[cyberpunk]

Les chiens attaquent les hommes, rien que ça; Joel Houssin s'y connait en toutous puisqu'il était éleveur; un roman catastrophe gore qui se lit sans déplaisir mais moins rock que les autres quand même.....

[cyberpunk]

toujours agréable de succomber au charme un peu vieillot de ce pasticheur de Jules Verne

[Edocle]

[cyberpunk]

4è de couv'
"C'était mon pépère à moi et il espérait terminer sa vie tranquillement, à taquiner le goujon et bêcher son jardin sur les bords du Cher. Une bande de salopards en rupture de Communauté en décida autrement et je me suis mis en piste. Sur laquelle j'ai trouvé du beau monde : un fils-à-papa plutôt répugnant, ledit papa pas ragoûtant et toute une cohorte de rats à gerber. Pépère, si tu me voyais !"

Commencer ce matin dans le aireuair cette série noire d'un célèbre auteur "réac"

[Breccio]

Intéressante, comme présentation. Dans la même collection, je possède (sans jaquette, je crois bien) La Nuit du 3 mai, de Richard Marsh, adapté par Maurice Dekobra, dont le nom est aussi le plus visible sur la couverture. Ce n'est pas une simple traduction, puisque Dekobra a transposé l'intrigue du roman de Londres à Paris et francisé les noms des personnages.
Par curiosité, constate-t-on la même chose dans ce roman?
B.

[Trinita]

Ce tome 2 est vraiment excellent avec une enquête qui parait simple avec un kidnapping mais l'intrigue est plus tarabiscoter qu'il n'y parait. En plus de ça il y a beaucoup d'humour, de l'action, des jolies filles et Garrett est un digne héritier de Marlowe et Spade. A lire !!!!

[Breccio]

Ce tome 2 est vraiment excellent avec une enquête qui parait simple avec un kidnapping mais l'intrigue est plus tarabiscoter qu'il n'y parait. En plus de ça il y a beaucoup d'humour, de l'action, des jolies filles et Garrett est un digne héritier de Marlowe et Spade. A lire !!!!

Si tu as bien aimé, fouine chez les bouquinistes et essaie de trouver les deux recueils consacrés à Lord Darcy par l'auteur... Randall Garrett, qui a inspiré à Glen Cook le nom de son personnage.
Deux volumes, donc, C'est dans les yeux et Tous des magiciens.
B.

[Trinita]

Merci pour l'info. Je vais aller fouiner. 

[AkpStyl]

950 pages de pur bonheur, une merveille, et la nouvelle de "l'homme bicentenaire" est un chef d'oeuvre !

[cyberpunk]

4è de couv'
"1935... Dans les bars d'Adélaïde, en Australie, se murmure la légende de Fantom Harbor, un endroit mythique où tous les bateaux disparus en mer depuis des siècles auraient trouvé refuge... Si l'on reparle de Fantom Harbor, c'est qu'on vient de découvrir échoué un cotre vieux de cent cinquante ans avec, à bord, un moribond déclarant qu'il vient de là-bas. Or le Vésuvio, le bateau d'Ugo Cardone, se trouve précisément immobilisé dans le port d'Adélaïde, faute de fret et d'argent. Mais une nuit, dans un bar, on propose à Cardone beaucoup d'argent pour transporter une cargaison de charbon jusque dans les îles de Macquarie... Ugo Cardone et son équipage n'atteindront jamais les îles de Macquarie. En revanche, ils ne tarderont guêre à s'apercevoir que Fantom Harbor n'est pas une légende et que cet atoll des Bateaux Perdus est un lieu dont on ne repart jamais une fois qu'on y a abordé... "

Commencé pendant ma pause déj'; comme toujours avec G.J Arnaud c'est de la littérature populaire de qualité, pour moi c'est l'Alexandre Dumas du XXè siècle et lui ne se fait pas aider par un Auguste Marquet; dès les premières lignes on est prit par l'ambiance avec ce port brumeux et cet unijambiste racontant une folle histoire de navires perdus, aventure et mystère sont au rendez vous, vivement le suite, je sens que je vais regretter que le livre ne soit pas plus long......par contre l'illustration de couverture n'est pas du tout évocatrice.....

[Breccio]

Du polar, par François Guérif (entretiens avec Philippe Blanchet).

Acheté d'enthousiasme au salon Toulouse Polars du Sud ce matin et dévoré d'une traite.
Un témoignage passionnant sur le métier d'éditeur par un éditeur passionné et chaleureux. Confirme au passage tout le mal qu'on pouvait penser des traductions de polar (mais aussi de SF, de western, etc) du XXe siècle.
Je ne résiste pas au plaisir de citer in extenso la rencontre de Guérif avec France-Marie Watkins:

A l'époque de "Red Label", j'avais acheté un roman de Mildred Davis intitulé Trois minutes avant minuit. D'un seul coup je vois arriver à mon bureau France-Marie Watkins -- que je ne connaissais pas -- qui me dit: "J'ai traduit Jim Thompson, et votre collection m'intéresse, j'aimerais bien travailler pour vous." Moi j'étais ravi. J'étais un petit éditeur. Quelqu'un de renommé venait toquer à ma porte. C'était très bien. Donc je lui donne Trois minutes avant minuit. Quelques mois plus tard, elle me rend la traduction. Je lis le texte. Et je me dis: "Mais attends, je ne retrouve pas le bouquin de Davis!" Soudain, j'avais l'impression d'être dans un vrai cauchemar. Je n'y comprenais plus rien! Je lui demande de me redonner l'exemplaire original. Et je m'aperçois qu'elle avait fait sauter des pages entières, qu'elle avait barrées au feutre. Je lui dis: "Mais vous êtes folle!" Et elle me répond: "Mais pas du tout, c'est vous qui êtes fou. J'applique simplement les consignes de la Série Noire: dès que le texte ne fait pas avancer l'action, il faut barrer! On enlève tout ce qui est psychologique, quoi!"

Il est aussi question quelque part de la collection "Western" du Masque; là aussi, hélas, les traductions étaient charcutées.
B.

[Trinita]

Comme quoi à l'époque les auteurs n'était pas du tout respecté et était vraiment charcuté par des éditeurs peu scrupuleux préférant faire de la quantité au lieu de la qualité.
D'ailleurs ça me fait penser que j'ai le livre quelques part dans ma pile à lire. 

[hugues]

J'ai lu les deux livres écrits par Oscar Fraley sur "les incorruptibles":
- le 1er ("The intouchables") écrit en collaboration avec Eliott Ness.
- le second ("The last of thé intouchables") en collaboration avec Paul Robsky, un  membre de l'équipe des incorruptibles.

Dans les 2 cas, on a le même sujet : la constitution de l'équipe des incorruptibles et leurs constantes actions coup de poing contre la corruption et le crime organisé à Chicago. C'est bien mené et très instructif : on se rend compte que la série télé était assez proche de l'esprit et des informations qui ressortent des deux livres.

Lire les 2 livres permet aussi de comparer les points de vue de Ness et de Robsky.

Dans le 1er livre, Ness s'attribue le rôle du "cerveau" à l'origine de toutes les idées (notamment le camion blindé qui défonce les portails des distilleries) et toutes les initiatives qui démonteront Capone et le crime à Chicago.

Dans le 2e livre, Robsky dépeint Ness comme un simple collègue qui fait l'interface avec le vrai chef des incorruptibles, le procureur Froelich. Sans s'attaquer de manière frontale à Ness, Robsky attribue certaines idées ou certaines actions à d'autres agents, replaçant davantage les incorruptibles comme une équipe ou tout le monde est à égalité.

Un autre intérêt c'est de voir les différences de style. Avec Elliot Ness, le récit est organisé, le ton est légèrement distant. Par contre, avec Robsky, l'immersion est totale, on colle au terrain et on est plus proche de la série B nerveuse.

[cyberpunk]

4è de couv'
"Un de ces villages de Provence où les maisons poussent à l'identique, étouffant, au bout du chemin, la grande bâtisse que nous aimerions retaper. C'est la demeure de Raymonde, 76 ans, et tous, au village, souhaitent que cette vieille dame la vende : le lotissement prévu par Monsieur le Maire, pourrait ainsi voir le jour. Mais voilà !, veuve, sans enfants, cette maison même trop grande pour elle, c'est sa vie à Raymonde, avec tous ses souvenirs. Alors vendre, jamais !
Petit à petit, en regardant les autres vivre avec leurs affections, leurs bonheurs, l'idée lui vient de faire ce qu'il faut pour vivre son rêve : la chaleur d'une famille, et d'un "Noël au chaud". Et pour cela, elle est prête à tout !"

Plongé dans ce roman ou le portrait d'une "Tante Danielle" qu'on sent glisser vers la folie meurtière brrrrrrrr

[cyberpunk]

où deux couples américano_mexicains pris dans la tourmente du siège d'Alamo; très romanesque avec une sérieuse recherche historique.....




4è de couv'
"Dans la première moitié du XXe siècle, l'industrie cinématographique américaine brasse les dollars. Pas étonnant qu'Hollywood ait très tôt attiré la convoitise de quelques-uns des plus grands noms du crime organisé. Lucky Luciano et Al Capone, pour ne citer qu'eux, s'affrontent par gangs interposés pour en prendre le contrôle. En s'infiltrant dans les syndicats de techniciens, de projectionnistes ou de figurants, ils mettent rapidement en place un système de racket diablement efficace. Ils tiennent à la gorge les grands studios, obligés de payer, et se mêlent au gratin du Tout-Hollywood, George Raft en tête, mais aussi Gary Cooper, Cary Grant et Howard Hughes. Thelma Todd, une plantureuse blonde platine, paiera de sa vie de s'être compromise avec "le parrain de tous les parrains". La belle Lana Turner ou Jean Harlow feront, elles aussi, les frais de ces liaisons dangereuses... A partir de témoignages de première main, comme ceux des acteurs Tony Curtis ou James Cagney, Munn construit un récit unique et haletant. Voici l'histoire vraie du crime organisé à Hollywood, comme on ne vous l'a jamais racontée."

Se lit comme un thriller, malgré qu'il faut s'accrocher un peu avec la multitude de personnages; de quoi donner matière à une centaine de films....

[AkpStyl]

Bio de dean martin des plus passionantes, car nick tosches nous donne un peu d'histoires des états unis entre l'immigration des italiens, la mano nera qui sévit à NYC, sans oublié que politique, show biz et crime organisé sont étroitement liés.
A lire d'urgence !

[Trinita]

Du polar, par François Guérif (entretiens avec Philippe Blanchet).

Acheté d'enthousiasme au salon Toulouse Polars du Sud ce matin et dévoré d'une traite.
Un témoignage passionnant sur le métier d'éditeur par un éditeur passionné et chaleureux. Confirme au passage tout le mal qu'on pouvait penser des traductions de polar (mais aussi de SF, de western, etc) du XXe siècle.
Je ne résiste pas au plaisir de citer in extenso la rencontre de Guérif avec France-Marie Watkins:

A l'époque de "Red Label", j'avais acheté un roman de Mildred Davis intitulé Trois minutes avant minuit. D'un seul coup je vois arriver à mon bureau France-Marie Watkins -- que je ne connaissais pas -- qui me dit: "J'ai traduit Jim Thompson, et votre collection m'intéresse, j'aimerais bien travailler pour vous." Moi j'étais ravi. J'étais un petit éditeur. Quelqu'un de renommé venait toquer à ma porte. C'était très bien. Donc je lui donne Trois minutes avant minuit. Quelques mois plus tard, elle me rend la traduction. Je lis le texte. Et je me dis: "Mais attends, je ne retrouve pas le bouquin de Davis!" Soudain, j'avais l'impression d'être dans un vrai cauchemar. Je n'y comprenais plus rien! Je lui demande de me redonner l'exemplaire original. Et je m'aperçois qu'elle avait fait sauter des pages entières, qu'elle avait barrées au feutre. Je lui dis: "Mais vous êtes folle!" Et elle me répond: "Mais pas du tout, c'est vous qui êtes fou. J'applique simplement les consignes de la Série Noire: dès que le texte ne fait pas avancer l'action, il faut barrer! On enlève tout ce qui est psychologique, quoi!"

Il est aussi question quelque part de la collection "Western" du Masque; là aussi, hélas, les traductions étaient charcutées.
B.

Je l'ai terminé et c'est tout simplement passionnant. Guérif est un vrai passionné sans langue de bois et on n'a envie de lire tout les livres dont il parle. Seul bémol il ne parle pas d'Elmore Leonard qui est pourtant un auteur référence chez Rivages.
Mise à part ça c'est du tout bon.

[AkpStyl]

Lecture plutôt dispensable, même si ça se lit assez bien, mais à peine arrivé à la moitié on sait ce qui se passe dans cette histoire sans grande originalité, il existe une suite que je ne lirais sûrement pas:| .

[Trinita]

Septième volets de la série Roberts & Brant et c'est toujours aussi bon avec ces personnages hauts en couleurs, ces dialogues percutants, son intrigue basique mais efficace. Bref de l'excellente série B.

[cyberpunk]

une célèbre Série Noire qui a inspirer le film "Folle à tuer" ,apparement pas sorti en dvd

[Breccio]

une célèbre Série Noire qui a inspirer le film "Folle à tuer" ,apparement pas sorti en dvd

Egalement adapté en BD par Tardi (Futuropolis, 2011). C'est excellent (le roman et l'adaptation BD--pas vu le film, je guette une éventuelle sortie).
B.

[Trinita]

C'est même une magnifique adaptation. Tardi est très fort pour ça. 

[AkpStyl]

Un hors série vraiment sympa, même si c'est pas le meilleur, avec des personnages haut en couleurs, comme d'hab' me direz vous chez Mister Dard !!!
Tout de même le perso principal n'est autre que le petit fils illégitime d'adolf hitler himself, qui s'appelle d'ailleurs adolf hitler qui est un psychopathe de première, le parrain de la camorra, les services secret israëlien (qui font appelle au service de notre personnage principal), un forain qui exhibe des "monstres" (un femme à barbe et un homme à deux têtes), et quelques nanas plus folles les une que les autres, plein d'imbroglios, nan franchement pas le meilleur mais excellent dont beaucoup d'écrivains aimerait faire au mieux à moitié aussi bien, vivement recommandé !

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