Le chômeur de Clochemerle-1957- Jean Boyer.

[Richards]

Une comédie moins banale que son titre le laisse supposer.
On est dans la critique sociale un peu à la manière de Marcel Aymé. D'un côté les bien-pensant du village, de l'autre les marginaux: Tistin le chômeur, taxé de fainéant vivant aux frais du contribuable et Zozotte la prostituée avec laquelle il s'accoquine. Mais lui rentre dans le droit chemin pour l'amour d'une jeune veuve. Dommage: j'aurais bien aimé un dénouement moins conventionnel, que Tistin reprenne par exemple ses sales habitudes.


Les passages les plus savoureux sont ceux où Fernandel et Ginette Leclerc s'en donnent à coeur-joie. Mais ça ne dure pas.

Une scène est révélatrice de la tentative de la réalisation de sortir des sentiers battus de la comédie des années 50:



Découvrant que "quelque chose" se passe entre Tistin et la veuve jouée par Maria Mauban, Zozotte-Ginette Leclerc va les voir et, de rage, arrache son chemisier.
Pas fréquent à l'époque...

[MARCHAND]

Vu ou revu, je ne sais plus trop ! Une comédie taillée sur mesure pour Fernandel, avec le chômage traité comme une tare. Une autre époque, impensable aujourd'hui. Encore que son personnage s'en tire avec des petits boulots manuels qui, mis bout à bout, en font un emploi de proximité largement valorisé de nos jours.