Le retour de Flingobis
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Personne
Edocle
MARCHAND
Garko
Flingobis
9 participants
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Le retour de Flingobis
J’ai posté hier un papier ici (ici et pas ailleurs !) : The Stranger Returns.
Pour des raisons disons obscures (en fait très claires !) le papier a disparu.
Je vous invite à le retrouver ici : http://westerncivilization.hautetfort.com/
Votre Flingobis
Pour des raisons disons obscures (en fait très claires !) le papier a disparu.
Je vous invite à le retrouver ici : http://westerncivilization.hautetfort.com/
Votre Flingobis
Flingobis- Joachim Romero Marchent
- Messages : 63
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Heureux de pouvoir retrouver cet article entrevu hier soir et qui avait disparu... Merci !
Garko- Messages : 3
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Le retour de Flingobis
Il n'a pas disparu ! Ici, la femme de ménage passe régulièrement ranger derrière les petits camarades, y compris ceux qui débarquent sans prendre la peine de visiter, avant de s'installer !
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Le retour de Flingobis
Sans blague ! Il a pas disparu ? Alors voudrais-tu avoir l’obligeance de me dire où il est passé ?
Flingobis- Joachim Romero Marchent
- Messages : 63
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Non il n'a pas disparu !
Un modérateur à la vue du titre "The Stranger Returns" l'a déplacé et accroché au film " un homme, un cheval, un pistolet "
puisque c'est le titre anglais de ce film et que la rubrique dans lequel il était posté ne concerne que les films individuellement !
Je vois ça comme ça !
D'ailleurs j'y avait accroché un complément pour que ça ait le sens de la rubrique...
Comme d'ailleurs ce fil n'a pas sa place ici !!!
Bon tout ça pour dire que le modérateur à raison, sinon ce serait vite le binz...
Et puis, hein, moi qui ne suis pas bien malin, et qui ne suis pas modérateur, j'l'avais r'trouvé....
Un modérateur à la vue du titre "The Stranger Returns" l'a déplacé et accroché au film " un homme, un cheval, un pistolet "
puisque c'est le titre anglais de ce film et que la rubrique dans lequel il était posté ne concerne que les films individuellement !
Je vois ça comme ça !
D'ailleurs j'y avait accroché un complément pour que ça ait le sens de la rubrique...
Comme d'ailleurs ce fil n'a pas sa place ici !!!
Bon tout ça pour dire que le modérateur à raison, sinon ce serait vite le binz...
Et puis, hein, moi qui ne suis pas bien malin, et qui ne suis pas modérateur, j'l'avais r'trouvé....
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Le retour de Flingobis
Oui, c'est moi la femme de ménage. Est-ce que Flingobis a bien retrouvé son article? Que je refasse le ménage...
_________________
Personne- Sergio Leone
- Messages : 7054
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 56
Localisation : Lone Pine, CA
Re: Le retour de Flingobis
Salut modo !
J'espère que tu n'es pas un grossier modo ! (Ha ! Ha ! elle est bien bonne ! ) Qu'est-ce que ça veut dire que tu refasses le ménage ? Tu veux remettre le texte à la bonne place ?
J'espère que tu n'es pas un grossier modo ! (Ha ! Ha ! elle est bien bonne ! ) Qu'est-ce que ça veut dire que tu refasses le ménage ? Tu veux remettre le texte à la bonne place ?
Flingobis- Joachim Romero Marchent
- Messages : 63
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Flingobis a écrit:Salut modo !
J'espère que tu n'es pas un grossier modo ! (Ha ! Ha ! elle est bien bonne ! ) Qu'est-ce que ça veut dire que tu refasses le ménage ? Tu veux remettre le texte à la bonne place ?
Non, il est dans le fil du sujet sur le film en question, il n'y aura pas d'exception.
_________________
Personne- Sergio Leone
- Messages : 7054
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 56
Localisation : Lone Pine, CA
Re: Le retour de Flingobis
Très bien le modo ! Alors achève ton boulot, tu supprimes mon texte de là où tu l’as fourré sans prévenir. Sa place n’est pas en codicille.
Flingobis- Joachim Romero Marchent
- Messages : 63
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Dommage de ne pas vouloir le partager dans le sujet idoine, mais si tel est ton désir, comme tu es propriétaire de tes écrits... normalement tu peux le faire toi même. La petite îcone X...
_________________
Personne- Sergio Leone
- Messages : 7054
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 56
Localisation : Lone Pine, CA
Re: Le retour de Flingobis
Pourquoi se limiter ? Un article ou deux sur le même sujet doit avoir sa place comme tel puisque chaque article a une approche différente. Et pourquoi passer le 2nd en commentaire où il est difficile de le trouver ?
Garko- Messages : 3
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Le retour de Flingobis
Garko a écrit:Pourquoi se limiter ? Un article ou deux sur le même sujet doit avoir sa place comme tel puisque chaque article a une approche différente. Et pourquoi passer le 2nd en commentaire où il est difficile de le trouver ?
Justement, on recherche des avis sur tel ou tel film, il y a un sujet et un seul fil! Si on laisse faire, le forum ne sera plus lisible du tout. Donc c'est un non ferme et catégorique!
_________________
Personne- Sergio Leone
- Messages : 7054
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 56
Localisation : Lone Pine, CA
Re: Le retour de Flingobis
Excusez-moi, mais tout ça, c'est beaucoup de bruit pour rien.
Au départ, un mec crée un post alors que le sujet existe deja. Bon, ça arrive à tout le monde.
Il est normal qu'il soit déplacé et mis dans le bon fil.
Mais de là à dire que le sujet est introuvable! Faut pas exagérer. Un homme, un cheval, un pistolet n'était pas bien loin dans la liste. Et quand bien même? Avec près de 600 sw chroniqués, en cas de doute, on va sur le moteur de recherche. C'est faire preuve de mauvaise foi que de râler ainsi! Si on ne respecte pas un tant soi peut quelques règles élémentaires, ce forum va devenir un foutoir...
Désolé pour le coup de de gueule, c'est pas trop mon genre, mais là, fallait que ça sorte.
Au départ, un mec crée un post alors que le sujet existe deja. Bon, ça arrive à tout le monde.
Il est normal qu'il soit déplacé et mis dans le bon fil.
Mais de là à dire que le sujet est introuvable! Faut pas exagérer. Un homme, un cheval, un pistolet n'était pas bien loin dans la liste. Et quand bien même? Avec près de 600 sw chroniqués, en cas de doute, on va sur le moteur de recherche. C'est faire preuve de mauvaise foi que de râler ainsi! Si on ne respecte pas un tant soi peut quelques règles élémentaires, ce forum va devenir un foutoir...
Désolé pour le coup de de gueule, c'est pas trop mon genre, mais là, fallait que ça sorte.
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Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Personne a dû écrire son post en même temps. Désolé pour les redites, mais je vois qu'on a le même point de vue.
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Richards a écrit:Personne a dû écrire son post en même temps. Désolé pour les redites, mais je vois qu'on a le même point de vue.
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Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Le retour de Flingobis
Edocle a écrit:Richards a écrit:Personne a dû écrire son post en même temps. Désolé pour les redites, mais je vois qu'on a le même point de vue.
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hugues- Enzo G. Castellari
- Messages : 348
Date d'inscription : 12/04/2010
Re: Le retour de Flingobis
+ 1hugues a écrit:Edocle a écrit:Richards a écrit:Personne a dû écrire son post en même temps. Désolé pour les redites, mais je vois qu'on a le même point de vue.
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D'ailleurs, c'est qui, ce "garko" qui s'inscrit au moment où arrive le troll et abonde dans son sens ?
B.
Re: Le retour de Flingobis
ça va finir dans les plumes et le goudron
cyberpunk- Sergio Leone
- Messages : 2979
Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
Re: Le retour de Flingobis
Eh Breccio ! T'as raison, c'est pas Garko, c'est la Garkotte !
Garko- Messages : 3
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Le retour de Flingobis
+1+1+1+1+1…
C’est quoi cette addition de café du commerce, cette coalition de numéros ?
Alors ici c’est comme à l’école militaire, faut que tous les poils de cul soient dans le même rang, que pas un ne dépasse ni ne rebique !
Je suis d’accord avec Keith Richards (normal je suis Mick Jagger !) : tout ça c’est beaucoup de bruit pour rien. J’ai pas lu votre mode d’emploi, la belle affaire ! De toute façon je le trouve réducteur et il va générer au final plus de confusion et de bordel qu’un système d’articles distincts sur un même sujet.
Maintenant, au lieu de poursuivre cette querelle stérile, je vous convie à rebondir sur l’article que je vous offre en seconde lecture. Des détails restent à éclairer : jusqu’à quel point Pettito était-il impliqué dans l’écriture des scénarii et est-ce bien lui l’auteur du coup de la diligence en or ? Si certains d’entre vous s’intéressent aux armes, que pensent-ils de la poivrière de Pettito qui a deux chiens apparents comme un coachgun ? etc…
Serviteur messieurs !
Flingobis
The Stranger Returns
Déjà du temps de ma jeunesse circulait cette fable idiote de la trinité des Sergio pères fondateurs du spagh. Elle perdure toujours, tellement commode, passant à la trappe ou minorant des auteurs valeureux. Mes pieds nickelés du genre furent et demeurent Sergio le Lion, Pettito le Strange (servi par Baldi !) et Demofilo le Foutraque. Ça tient de la sensibilité personnelle, ce n’est pas une révélation d’ordre quasi divin comme la théorie des trois Sergio devant laquelle il est convenu de se prosterner.
Aujourd’hui il sera question de Pettito et du retour de son Stranger.
Sans même parler des amazones, les représentations de cavaliers sous riflard abondent tout au long de l’histoire. Un bas-relief montre le roi sassanide Khosrow II chevauchant à l’abri d’un parasol. On connaît le portrait équestre du chancelier Séguier (par Charles Le Brun) escorté de ses gitons qui lui tiennent haut le pébroque.
Leone, ce visuel inspiré, poursuit magnifiquement la tradition lorsqu’il montre Tuco, mamamouchi à cheval sous une ombrelle de donzelle, avec Blondin à ses côtés qui rissole comme une pomme au four ! Nous sommes en 66. L’exemple va être suivi : Jodorowsky en 70 dans El topo, Juan Bosch en 72 dans Il mio nome è Scopone e faccio sempre cappotto… Mais le premier à avoir vaillamment emboîté le pas à Leone, c’est Petitto en 67 dans The Stranger Returns. Il scénariote et Luigi Vanzi dirige…
Un canasson bien tranquille, pas bourrin pour deux sous, foule le sable de la piste au pas espagnol, comme si c’était la Piste aux Étoiles. Il est monté par Petitto soi-même qui se protège du soleil avec une ombrelle œillet mignardise.
L’ombrelle, c’est la touche de finesse féminine dans un monde de rustauds, la petite note douçâtre dans le ragoût saumâtre, le brin de muguet dans les cactus…
Petitto petit troll n’a pas peur d’affirmer sa part de féminité comme on dit : en plus de l’ombrelle, il porte un long johns tricoté en laine rose, dont on ne voit (manque de peau pour les dames !) que les manches effilochées au sortir du poncho.
Petitto s’en fout d’avoir l’air d’un foutriquet un peu pédé, il se sait viril poil au nombril. D’ailleurs Wayne aussi, dans Alamo, mettait des sous-vêtements monopièce de couleur gay pour faire fun, rien d’équivoque. Mais du fin fond de sa pizzeria pataphysique, plus qu’au Duke, c’est à Clint et à l’homme sans nom que Petitto a songé. Il en a repris le dépenaillement étudié, l’habilité retorse aux armes. Les queues d’ail qu’il s’applique à fumer « Can he roll a cigarette ? » ça c’est un truc perso…
Petitto sait se montrer conforme au vieil adage : « Le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent ». Lui il creuse, et deux fois plutôt qu’une ! Sa propre tombe si on le lui demande gentiment ! Et sans envoyer traîtreusement de pelletée de gravats à la figure ! Mais attention gare au choc en retour, à la subite détente reptilienne… « Can he kill ? Only when necessary and it’s always necessary ! »
The Stranger Returns : l’histoire d’une diligence fatiguée qui, sous ses boiseries vermoulues, était toute de métal précieux. « Sous les pavés, la plage ! » disaient les utopistes de mai 68. « Sous les planches, l’or massif ! » disent les bandits en démantelant la vieille malle-poste…
Cette trouvaille géniale de la gold stagecoach à revêtement cheap (si excitante pour l’imagination et qu’on peut sans trop se tromper imputer à Petitto) me rappelle, dans sa pagode de Bangkok, un super Bouddha moulé : 5 tonnes d’or enduites de stuc par les moines qui voulaient cacher sa valeur !
Voyons un peu de quoi est fait le gang d’indélicats capteur de la précieuse Wells Fargo. Ils sont tous assez standard mais on en remarque deux bien prononcés : En Plein (l’excellent Dan Vadis) pointu à la winchester (il fait sauter à vingt-cinq mètres le soutien-gorge d’une péone !) et Chrysler (Raf Baldassare) à la longue langue lubrique…
Petitto, qui a pris l’identité d’un U.S. postal inspector retrouvé en nénuphar flasque dans un abreuvoir, entreprend de traquer (assez flegmatiquement au début) ce tas de desperados.
S’il est vrai que l’habit ne fait pas le moine, souvent le gun transfigure le gone. Une fois uni par un prédicateur zazou (Marco Guglielmi) à Big Mariette, la machine gun à quatre canons tournants (à côté de sa puissance de feu l’Enfer paraît de glace !), Petitto va accomplir des prodiges balistiques réduisant au final les voleurs en lemon marmalade.
Désormais Big Mariette ne le quittera plus, steampunkisée toujours plus fort au fil des opus. Dans Get Mean (1976), avec son improbable frontgriff et son bloc canons courtaud, Big Mariette apparaît comme l’anticipation manifeste de Big Baby la poivrière de Hellboy. On se souvient du final sublime de Get Mean quand Pettito part au combat, résolu et mélancolique, enguirlandé de bâtons de dynamite à la manière d’un sapin de Noël : « The only way to fight is... get mean ! » Et il éclate d’un coup de sa Mariette la lourde blindée de Lloyd Battista !
Pas trop de glaucosités, de cul morbide dans The Stranger Returns. Sang et sperme n’y sont pas brassés complaisamment comme dans les pires deadly spaghs. On assiste pourtant à un viol, mais elliptique et qui a le mérite de révéler l’organe préhensile amusant de Baldassare ! Quant au gag à teneur érotique light où Petitto tombe au chevet d’une dame dénudée - xcuse me mam ! - il appartient au registre plaisant de la farce.
Dans ce même registre, le film recèle un morceau de haulte graysse unanimement célébré par les spagueux. Rien que pour le plaisir de l’assonance, je le désignerai comme le balthazar de Baldassare encore que balthazar soye un bien grand mot pour qualifier la collation de viandes froides en question. Petitto va s’inviter à table et, en dépit des gesticulations et des effets de langue démoniaques de Rafie, le sécher d’un tour de son moulin à épices quadruple charge.
Il est de bon ton, chez les intellos en peau de lapin toujours à l’Ouest, de prêter à Pettito un jeu et un charisme de plante potagère. Rien de plus faux. Non seulement c’est un acteur de dimension shakespearienne (comme son ami Lloyd Battista) capable d’insuffler humour et émotion dans les schémas les plus saugrenus, mais c’est aussi un physique exempt de doublure lorsqu’on en vient à le pendre par les pieds !
À quand chez nous une édition collector soignée de la Tétralogie du Stranger ?
Flingobis
C’est quoi cette addition de café du commerce, cette coalition de numéros ?
Alors ici c’est comme à l’école militaire, faut que tous les poils de cul soient dans le même rang, que pas un ne dépasse ni ne rebique !
Je suis d’accord avec Keith Richards (normal je suis Mick Jagger !) : tout ça c’est beaucoup de bruit pour rien. J’ai pas lu votre mode d’emploi, la belle affaire ! De toute façon je le trouve réducteur et il va générer au final plus de confusion et de bordel qu’un système d’articles distincts sur un même sujet.
Maintenant, au lieu de poursuivre cette querelle stérile, je vous convie à rebondir sur l’article que je vous offre en seconde lecture. Des détails restent à éclairer : jusqu’à quel point Pettito était-il impliqué dans l’écriture des scénarii et est-ce bien lui l’auteur du coup de la diligence en or ? Si certains d’entre vous s’intéressent aux armes, que pensent-ils de la poivrière de Pettito qui a deux chiens apparents comme un coachgun ? etc…
Serviteur messieurs !
Flingobis
The Stranger Returns
Déjà du temps de ma jeunesse circulait cette fable idiote de la trinité des Sergio pères fondateurs du spagh. Elle perdure toujours, tellement commode, passant à la trappe ou minorant des auteurs valeureux. Mes pieds nickelés du genre furent et demeurent Sergio le Lion, Pettito le Strange (servi par Baldi !) et Demofilo le Foutraque. Ça tient de la sensibilité personnelle, ce n’est pas une révélation d’ordre quasi divin comme la théorie des trois Sergio devant laquelle il est convenu de se prosterner.
Aujourd’hui il sera question de Pettito et du retour de son Stranger.
Sans même parler des amazones, les représentations de cavaliers sous riflard abondent tout au long de l’histoire. Un bas-relief montre le roi sassanide Khosrow II chevauchant à l’abri d’un parasol. On connaît le portrait équestre du chancelier Séguier (par Charles Le Brun) escorté de ses gitons qui lui tiennent haut le pébroque.
Leone, ce visuel inspiré, poursuit magnifiquement la tradition lorsqu’il montre Tuco, mamamouchi à cheval sous une ombrelle de donzelle, avec Blondin à ses côtés qui rissole comme une pomme au four ! Nous sommes en 66. L’exemple va être suivi : Jodorowsky en 70 dans El topo, Juan Bosch en 72 dans Il mio nome è Scopone e faccio sempre cappotto… Mais le premier à avoir vaillamment emboîté le pas à Leone, c’est Petitto en 67 dans The Stranger Returns. Il scénariote et Luigi Vanzi dirige…
Un canasson bien tranquille, pas bourrin pour deux sous, foule le sable de la piste au pas espagnol, comme si c’était la Piste aux Étoiles. Il est monté par Petitto soi-même qui se protège du soleil avec une ombrelle œillet mignardise.
L’ombrelle, c’est la touche de finesse féminine dans un monde de rustauds, la petite note douçâtre dans le ragoût saumâtre, le brin de muguet dans les cactus…
Petitto petit troll n’a pas peur d’affirmer sa part de féminité comme on dit : en plus de l’ombrelle, il porte un long johns tricoté en laine rose, dont on ne voit (manque de peau pour les dames !) que les manches effilochées au sortir du poncho.
Petitto s’en fout d’avoir l’air d’un foutriquet un peu pédé, il se sait viril poil au nombril. D’ailleurs Wayne aussi, dans Alamo, mettait des sous-vêtements monopièce de couleur gay pour faire fun, rien d’équivoque. Mais du fin fond de sa pizzeria pataphysique, plus qu’au Duke, c’est à Clint et à l’homme sans nom que Petitto a songé. Il en a repris le dépenaillement étudié, l’habilité retorse aux armes. Les queues d’ail qu’il s’applique à fumer « Can he roll a cigarette ? » ça c’est un truc perso…
Petitto sait se montrer conforme au vieil adage : « Le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent ». Lui il creuse, et deux fois plutôt qu’une ! Sa propre tombe si on le lui demande gentiment ! Et sans envoyer traîtreusement de pelletée de gravats à la figure ! Mais attention gare au choc en retour, à la subite détente reptilienne… « Can he kill ? Only when necessary and it’s always necessary ! »
The Stranger Returns : l’histoire d’une diligence fatiguée qui, sous ses boiseries vermoulues, était toute de métal précieux. « Sous les pavés, la plage ! » disaient les utopistes de mai 68. « Sous les planches, l’or massif ! » disent les bandits en démantelant la vieille malle-poste…
Cette trouvaille géniale de la gold stagecoach à revêtement cheap (si excitante pour l’imagination et qu’on peut sans trop se tromper imputer à Petitto) me rappelle, dans sa pagode de Bangkok, un super Bouddha moulé : 5 tonnes d’or enduites de stuc par les moines qui voulaient cacher sa valeur !
Voyons un peu de quoi est fait le gang d’indélicats capteur de la précieuse Wells Fargo. Ils sont tous assez standard mais on en remarque deux bien prononcés : En Plein (l’excellent Dan Vadis) pointu à la winchester (il fait sauter à vingt-cinq mètres le soutien-gorge d’une péone !) et Chrysler (Raf Baldassare) à la longue langue lubrique…
Petitto, qui a pris l’identité d’un U.S. postal inspector retrouvé en nénuphar flasque dans un abreuvoir, entreprend de traquer (assez flegmatiquement au début) ce tas de desperados.
S’il est vrai que l’habit ne fait pas le moine, souvent le gun transfigure le gone. Une fois uni par un prédicateur zazou (Marco Guglielmi) à Big Mariette, la machine gun à quatre canons tournants (à côté de sa puissance de feu l’Enfer paraît de glace !), Petitto va accomplir des prodiges balistiques réduisant au final les voleurs en lemon marmalade.
Désormais Big Mariette ne le quittera plus, steampunkisée toujours plus fort au fil des opus. Dans Get Mean (1976), avec son improbable frontgriff et son bloc canons courtaud, Big Mariette apparaît comme l’anticipation manifeste de Big Baby la poivrière de Hellboy. On se souvient du final sublime de Get Mean quand Pettito part au combat, résolu et mélancolique, enguirlandé de bâtons de dynamite à la manière d’un sapin de Noël : « The only way to fight is... get mean ! » Et il éclate d’un coup de sa Mariette la lourde blindée de Lloyd Battista !
Pas trop de glaucosités, de cul morbide dans The Stranger Returns. Sang et sperme n’y sont pas brassés complaisamment comme dans les pires deadly spaghs. On assiste pourtant à un viol, mais elliptique et qui a le mérite de révéler l’organe préhensile amusant de Baldassare ! Quant au gag à teneur érotique light où Petitto tombe au chevet d’une dame dénudée - xcuse me mam ! - il appartient au registre plaisant de la farce.
Dans ce même registre, le film recèle un morceau de haulte graysse unanimement célébré par les spagueux. Rien que pour le plaisir de l’assonance, je le désignerai comme le balthazar de Baldassare encore que balthazar soye un bien grand mot pour qualifier la collation de viandes froides en question. Petitto va s’inviter à table et, en dépit des gesticulations et des effets de langue démoniaques de Rafie, le sécher d’un tour de son moulin à épices quadruple charge.
Il est de bon ton, chez les intellos en peau de lapin toujours à l’Ouest, de prêter à Pettito un jeu et un charisme de plante potagère. Rien de plus faux. Non seulement c’est un acteur de dimension shakespearienne (comme son ami Lloyd Battista) capable d’insuffler humour et émotion dans les schémas les plus saugrenus, mais c’est aussi un physique exempt de doublure lorsqu’on en vient à le pendre par les pieds !
À quand chez nous une édition collector soignée de la Tétralogie du Stranger ?
Flingobis
Flingobis- Joachim Romero Marchent
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Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Le retour de Flingobis
Pas de problème pour répondre, mais uniquement dans le sujet du film en question et en rapport avec le film et la question!
On la joue collectif, ou pas!
On la joue collectif, ou pas!
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Personne- Sergio Leone
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