Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
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Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Ross Logan (Lang Jeffries, un Clint Eastwood en un peu plus barbu, un peu plus joufflu) revient au ranch familial. Il est fatigué, voire carrément désabusé : « L’Ouest sera toujours sauvage », dit-il au fidèle domestique qui l’a vu arriver dans sa lunette d’approche. On note que Ross est super bien sapé : le galure est classique, mais il a une chemise de pistoléro pédé (clin d’œil à Carlos Gimenez, mais si, rappelez-vous, les BD espagnoles publiées dans Fluide glacial), un pantalon bleu marine avec bande jaune style armée yankee, et surtout — le pied ! — un poncho en peau de léopard. Enfin, le léopard, c’est un animal africain, alors c’est peut-être du jaguar, ou plutôt des jaguars, parce qu’il en a fallu plusieurs pour lui confectionner cette toile de tente, qui se prend dans le cheval quand il met pied à terre.
Mais je m’égare.
Ross a tout juste eu le temps de demander des nouvelles de son petit frère Dan (Carlo Simoni) qu’on a droit aux mésaventures du frangin : le pauvre est allé faire un tour au ranch Ramirez — pour draguer, nous fait-on comprendre —, que la bande du redoutable Porfirio Carranza (Fernando Sancho) vient d’investir en massacrant tous les occupants (hors-champ — les belles hécatombes, c’est pour la fin du film). Le pauvre Dan ne fait pas long feu, et je suis sûr qu’il aurait préféré tourner chez Barillet & Grédy (gag — vous comprendrez en matant le film). Mais ses tribulations nous permettent de comprendre que la situation est tendue au sein du gang : les trois principaux adjoints, Ted (Carlo Gaddi, une gouape latine toute de cuir noir vêtue, genre Gérard Darmon quand il était jeune), Tom (Ruben Rojo, style tricheur au poker sur les navires à aube du Mississippi) et Charly (Aldo Sambrell, méconnaissable sous sa perruque, en Winnetou décavé et superstitieux) aimeraient bien devenir chef(s) à la place du chef.
Pendant ce temps, Ross s’amuse avec sa lunette d’approche et voit des méchants qui convergent sur son ranch. Il fait semblant d’organiser une séance de ball-trap pour les distraire, et il te me les décanille vite fait. Comme y en a un qui respire encore, il le cuisine et apprend : a) que ce sont des membres du gang de Carranza ; b) que ledit gang est descendu chez les Ramirez.
Bon, je vais pas plus loin, vous voyez le topo : ces saligauds ont dézingué mon petit frère, ils vont me le payer cher. Le bon vieux trip vendetta cher au western all’italiana, arrêtez-moi, je vais bâiller.
Sauf que…
Sauf que ce film, même si ce n’est pas un chef-d’œuvre, est racheté par quelques envolées dans la folie scénaristique, voire conceptuelle.
Première folie : la vestimentation, comme disait Gian Lhassa. La tenue du héros est déjà tout un poème, mais chacun des protagonistes porte sa détermination dans ses fringues : le personnage d’Aldo Sambrell, par exemple, se réduit à ses amulettes ; celui de Carranza est tout en apparat : les bijoux qu’il caresse et les flingues qu’il cache sous ses atours.
Deuxième folie : notre héros est un astrologue, et il construit sa vengeance en fonction de l’éclipse qu’il a prévue pour le 17 avril — c’est à ce moment-là qu’il s’attaque au gang. Notons au passage qu’un astrologue est censé prévoir le temps qu’il fait, vu que ce cher Ross impressionne son entourage en annonçant une tempête.
Troisième folie : les circonvolutions scénaristiques du troisième tiers du film, où débarquent des flash-back inattendus qui chamboulent toute la narration. C’est peut-être pas maîtrisé, mais c’est vachement gonflé. Profitons-en pour dire que le scénario est signé Maria del Carmen Martinez Roman. Qui c’est celle-là ? Ben, Tire encore si tu peux, ça vous dit rien ? Je me disais aussi, cette obsession du cuir noir…*
Bon, je vous la fais courte : ce vieux Ross exploite les tensions au sein du gang de Carranza — y compris les tensions sexuelles, n’oublions pas que figurent au générique Femi Benussi et Marisa Paredes, excusez du peu — pour faire le ménage dans icelui. Ca se passe au moment de l’éclipse, et y a pas mal de pistoléros qui s’éclipsent, justement.
Niveau visuel, c’est fort joli, ma foi, avec une très bonne exploitation des décors de hacienda, avec des murs « blancs comme le fond de l’Espagne » (ben, c’est là que ça a été tourné, m’sieur Cabrel) et une ville fantôme avec saloon en ruine (et prostituée guitariste au grand cœur, merci, il nous manquait un cliché).
Cerises sur le gâteau : une musique zarbi signée Angelo Francisco Lavagnino, un décor de portique qui ressemble furieusement à celui d'Il était une fois dans l’Ouest (le supplice du frère d’Harmonica – Leone a peut-être pompé…), et le comédien batave Glenn Saxson dans un petit rôle (ne clignez pas des yeux, vous le raterez).
Breccio a dit : allez-y voir de plus près.
Enfin, c’est pas facile de dégoter ce film-là : j’ai dû me contenter d’un DVD ricain, en anglais sans sous-titres (même pas grecs), mais en version semble-t-il intégrale. Guettez l’édition restaurée — hou-hou, Seven Sept, Wild Side, quelqu’un ?…
B.
* Renseignement pris, Giulio Questi affirme qu'elle n'a rien fait sur son film et que son nom figurait au générique pour des raisons de coproduction. Encore une énigme pour les spaghettophiles.
Mais je m’égare.
Ross a tout juste eu le temps de demander des nouvelles de son petit frère Dan (Carlo Simoni) qu’on a droit aux mésaventures du frangin : le pauvre est allé faire un tour au ranch Ramirez — pour draguer, nous fait-on comprendre —, que la bande du redoutable Porfirio Carranza (Fernando Sancho) vient d’investir en massacrant tous les occupants (hors-champ — les belles hécatombes, c’est pour la fin du film). Le pauvre Dan ne fait pas long feu, et je suis sûr qu’il aurait préféré tourner chez Barillet & Grédy (gag — vous comprendrez en matant le film). Mais ses tribulations nous permettent de comprendre que la situation est tendue au sein du gang : les trois principaux adjoints, Ted (Carlo Gaddi, une gouape latine toute de cuir noir vêtue, genre Gérard Darmon quand il était jeune), Tom (Ruben Rojo, style tricheur au poker sur les navires à aube du Mississippi) et Charly (Aldo Sambrell, méconnaissable sous sa perruque, en Winnetou décavé et superstitieux) aimeraient bien devenir chef(s) à la place du chef.
Pendant ce temps, Ross s’amuse avec sa lunette d’approche et voit des méchants qui convergent sur son ranch. Il fait semblant d’organiser une séance de ball-trap pour les distraire, et il te me les décanille vite fait. Comme y en a un qui respire encore, il le cuisine et apprend : a) que ce sont des membres du gang de Carranza ; b) que ledit gang est descendu chez les Ramirez.
Bon, je vais pas plus loin, vous voyez le topo : ces saligauds ont dézingué mon petit frère, ils vont me le payer cher. Le bon vieux trip vendetta cher au western all’italiana, arrêtez-moi, je vais bâiller.
Sauf que…
Sauf que ce film, même si ce n’est pas un chef-d’œuvre, est racheté par quelques envolées dans la folie scénaristique, voire conceptuelle.
Première folie : la vestimentation, comme disait Gian Lhassa. La tenue du héros est déjà tout un poème, mais chacun des protagonistes porte sa détermination dans ses fringues : le personnage d’Aldo Sambrell, par exemple, se réduit à ses amulettes ; celui de Carranza est tout en apparat : les bijoux qu’il caresse et les flingues qu’il cache sous ses atours.
Deuxième folie : notre héros est un astrologue, et il construit sa vengeance en fonction de l’éclipse qu’il a prévue pour le 17 avril — c’est à ce moment-là qu’il s’attaque au gang. Notons au passage qu’un astrologue est censé prévoir le temps qu’il fait, vu que ce cher Ross impressionne son entourage en annonçant une tempête.
Troisième folie : les circonvolutions scénaristiques du troisième tiers du film, où débarquent des flash-back inattendus qui chamboulent toute la narration. C’est peut-être pas maîtrisé, mais c’est vachement gonflé. Profitons-en pour dire que le scénario est signé Maria del Carmen Martinez Roman. Qui c’est celle-là ? Ben, Tire encore si tu peux, ça vous dit rien ? Je me disais aussi, cette obsession du cuir noir…*
Bon, je vous la fais courte : ce vieux Ross exploite les tensions au sein du gang de Carranza — y compris les tensions sexuelles, n’oublions pas que figurent au générique Femi Benussi et Marisa Paredes, excusez du peu — pour faire le ménage dans icelui. Ca se passe au moment de l’éclipse, et y a pas mal de pistoléros qui s’éclipsent, justement.
Niveau visuel, c’est fort joli, ma foi, avec une très bonne exploitation des décors de hacienda, avec des murs « blancs comme le fond de l’Espagne » (ben, c’est là que ça a été tourné, m’sieur Cabrel) et une ville fantôme avec saloon en ruine (et prostituée guitariste au grand cœur, merci, il nous manquait un cliché).
Cerises sur le gâteau : une musique zarbi signée Angelo Francisco Lavagnino, un décor de portique qui ressemble furieusement à celui d'Il était une fois dans l’Ouest (le supplice du frère d’Harmonica – Leone a peut-être pompé…), et le comédien batave Glenn Saxson dans un petit rôle (ne clignez pas des yeux, vous le raterez).
Breccio a dit : allez-y voir de plus près.
Enfin, c’est pas facile de dégoter ce film-là : j’ai dû me contenter d’un DVD ricain, en anglais sans sous-titres (même pas grecs), mais en version semble-t-il intégrale. Guettez l’édition restaurée — hou-hou, Seven Sept, Wild Side, quelqu’un ?…
B.
* Renseignement pris, Giulio Questi affirme qu'elle n'a rien fait sur son film et que son nom figurait au générique pour des raisons de coproduction. Encore une énigme pour les spaghettophiles.
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Western insolite et par certains aspects , fantastique .
Renseignements pris auprès de sites spécialisés comme Western Movies Database , il existe 2 versions de ce film ; l'une , américaine , qui dure 1H23 et que narre linéairement les évènements ; l'autre , espagnole ( et sans doute européenne ) , qui dure 1H34 . C'est celle que j'ai vue . Dans la dernière 1/2 heure du film , la narration est constituée de 3 flash-backs qui permettent à Logan de raconter à Carranza comment il a éliminé les personnages interprétés par Aldo Sambrell , Carlo Gaddi et Ruben Rojo. Mais , franchement , je ne vois pas l'intérêt d'un tel montage .
Et je dois reconnaître que ce western m'a laissé un peu sur ma faim. Il lui manque un je- ne -sais -quoi qui en aurait fait l'égal de " Tueurs de l' Ouest " ou de " Tire encore si tu peux " .
Renseignements pris auprès de sites spécialisés comme Western Movies Database , il existe 2 versions de ce film ; l'une , américaine , qui dure 1H23 et que narre linéairement les évènements ; l'autre , espagnole ( et sans doute européenne ) , qui dure 1H34 . C'est celle que j'ai vue . Dans la dernière 1/2 heure du film , la narration est constituée de 3 flash-backs qui permettent à Logan de raconter à Carranza comment il a éliminé les personnages interprétés par Aldo Sambrell , Carlo Gaddi et Ruben Rojo. Mais , franchement , je ne vois pas l'intérêt d'un tel montage .
Et je dois reconnaître que ce western m'a laissé un peu sur ma faim. Il lui manque un je- ne -sais -quoi qui en aurait fait l'égal de " Tueurs de l' Ouest " ou de " Tire encore si tu peux " .
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
La version passée sur RETE 4 cette nuit doit étre la version européenne(durée 1h34),format 4/3,de qualité moyenne et en version sans sous titres.
MARCHAND- Sergio Leone
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Lang Jeffries ( dont c'est le seul western...)
Mais combien de fois a-t-il incarné un bandit mexicain ? Sacré Sancho !
Aldo Sambrell
Ruben Rojo
Carlo Gaddi
Rex Lee- Sergio Leone
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stéphane- Michele Lupo
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stéphane- Michele Lupo
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
stéphane a écrit:
Photo n° 1 : Sancho / Femi Benussi
Photo n° 2 : Aldo / Sancho Gracia
Merci , Stéphane , pour ces illustrations que tu postes et qui rendent ce forum agréable à parcourir ...
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Merci à toi Rex Lee pour tout ce que tu fais et pour les noms des acteurs sur ce post.
stéphane- Michele Lupo
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Localisation : Côte d'Ivoire
El Puro- Michele Lupo
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Carlo Gaddi
Fernando Sancho
Lang Jeffries
Carlo Gaddi / Aldo Sambrell
El Puro- Michele Lupo
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Remontons ce post des oubliettes parce que le film le mérite
et que la version italienne ne demande qu'à sortir du bayou !
Vive les spaghetti !
et que la version italienne ne demande qu'à sortir du bayou !
Vive les spaghetti !
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Edocle- Sergio Leone
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Vous connaissez mon goût pour aller fouiner dans les images ?
Et là voilà que je tombe sur une pièce de lingerie qui ne doit pas
figurer dans les tiroirs de la commode des paysannes mexicaines
vers 1860 ....
Je pense que la technique s'est bien rincée l'oeil, plutôt que de faire
porter à la comédienne une culotte a manches longues en coton gratté !
( Hé Trinita, t'as vu le spécimen, digne de figurer sur ta signature... )
Et là voilà que je tombe sur une pièce de lingerie qui ne doit pas
figurer dans les tiroirs de la commode des paysannes mexicaines
vers 1860 ....
Je pense que la technique s'est bien rincée l'oeil, plutôt que de faire
porter à la comédienne une culotte a manches longues en coton gratté !
( Hé Trinita, t'as vu le spécimen, digne de figurer sur ta signature... )
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Edocle- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Ne pas vous laissez languir !
C'est dans la scène du bain que l'on aperçoit cette pièce de lingerie !
Et c'est la belle Marisa Parades ( Nina ) qui nous la joue torride !
C'est dans la scène du bain que l'on aperçoit cette pièce de lingerie !
Et c'est la belle Marisa Parades ( Nina ) qui nous la joue torride !
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
J'emprunte une capture à El Puro...Ne serait-ce pas encore Marisa Paredes? Une autre signature pour Trinita...
Dernière édition par Rex Lee le Mer 18 Mai - 5:30, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
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Age : 68
Localisation : 19
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Les belles histoires de Zio Claudio :
Un peu de technique cinéma :
Dans la scène qui va suivre, le comédien attaché au pilier va être
libéré par deux coups de feu qui vont couper la corde !
Plan 1 :
Le comédien est attaché par deux tours de cordes, la corde est
bien légérement détachée du pilier.
Plan 2 :
On vient de préparer le trucage. La corde a été coupée.
En "A" on a percé deux trous dans le pilier pour camoufler les amorces explosives
et avec du mastic on fait tenir corde et amorce. Un coup de camouflage, on y voit rien
si, tout de même un peu.
En "B" on a camouflé les fils électriques de commande des amorces
et les autres extrémités de la corde. Le tout est maintenu avec un papier fin
collé et on a peint la corde dessus. Regardez bien on voit le papier.
Plan 3 :
L'artificier vient de faire sauter la première amorce, le comédien bombe le torse,
la corde gicle, on fait de même pour la seconde amorce qui explose dans la foulée.
Plan 4 :
Le comédien est libre, ne reste dans le pilier que les trous de amorces...
Pardon que les trous des balles de 44, la bande son faisant le restant
et complète l'illusion. La rapidité de l'action fait le reste...
Et quand on suit le film on y voit que du feu ! Surtout ne pas croire que c'est
parce que nous sommes dans un "petit" film que l'on détecte les trucages.
Si je n'avais pas peur d'être excommunié je vous montrerais la même chose
dans les "Leone".... mais là... chut....
Etonnant, non ?
Un peu de technique cinéma :
Dans la scène qui va suivre, le comédien attaché au pilier va être
libéré par deux coups de feu qui vont couper la corde !
Plan 1 :
Le comédien est attaché par deux tours de cordes, la corde est
bien légérement détachée du pilier.
Plan 2 :
On vient de préparer le trucage. La corde a été coupée.
En "A" on a percé deux trous dans le pilier pour camoufler les amorces explosives
et avec du mastic on fait tenir corde et amorce. Un coup de camouflage, on y voit rien
si, tout de même un peu.
En "B" on a camouflé les fils électriques de commande des amorces
et les autres extrémités de la corde. Le tout est maintenu avec un papier fin
collé et on a peint la corde dessus. Regardez bien on voit le papier.
Plan 3 :
L'artificier vient de faire sauter la première amorce, le comédien bombe le torse,
la corde gicle, on fait de même pour la seconde amorce qui explose dans la foulée.
Plan 4 :
Le comédien est libre, ne reste dans le pilier que les trous de amorces...
Pardon que les trous des balles de 44, la bande son faisant le restant
et complète l'illusion. La rapidité de l'action fait le reste...
Et quand on suit le film on y voit que du feu ! Surtout ne pas croire que c'est
parce que nous sommes dans un "petit" film que l'on détecte les trucages.
Si je n'avais pas peur d'être excommunié je vous montrerais la même chose
dans les "Leone".... mais là... chut....
Etonnant, non ?
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Edocle- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Du grand art...je veux parler de l'explication de Zio Edocle bien sûr !
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Tout à fait d'accord ! Ca mériterait une rubrique à part Le titre est dans l'intervention de Zio Claudio !
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Une rubrique Les Secrets de 'Méliès' trucs et astuces du cinéma... par exemple??? Pourquoi pas!
_________________
Personne- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : Lone Pine, CA
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
rigolo une rubrique qui serait marrante aussi , une qui serait consacrée aux gaffes repérées dans les films , genre, le micro du perchman dans le champs (classique) ou une voiture qui passe au loin, un vêtement anachronique ect
cyberpunk- Sergio Leone
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Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Comme l'a dit notre ami Breccio, ce film mérite toute notre attention,
Alors je vous présente le héros Ross Logan, interprété par Lang Jeffries
Il est affublé d'un poncho en vrai faux léopard entièrement synthétique, le type
de couverture qui faisait le bonheur de nos 4L à l'époque !
Pour les nostalgiques qui aiment bien s'identifier à leurs héros,
ces couvertures sont toujours en vente, alors à vous le look Ross Logan
pour regarder ce western....
Alors je vous présente le héros Ross Logan, interprété par Lang Jeffries
Il est affublé d'un poncho en vrai faux léopard entièrement synthétique, le type
de couverture qui faisait le bonheur de nos 4L à l'époque !
Pour les nostalgiques qui aiment bien s'identifier à leurs héros,
ces couvertures sont toujours en vente, alors à vous le look Ross Logan
pour regarder ce western....
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Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Ouais...pas terrible le poncho!
Mais bon, ce n'est pas une raison pour bouder ce film!
En attendant:
L'affiche française crédite Eugenio Martin comme réalisateur...
Mais bon, ce n'est pas une raison pour bouder ce film!
En attendant:
L'affiche française crédite Eugenio Martin comme réalisateur...
Dernière édition par Rex Lee le Ven 18 Aoû - 14:52, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Localisation : 19
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
J'ai regardé dans le Giré et il mentionne bien Merino en réalisateur. Martin est crédité nulle part.
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Localisation : Angers
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
C'est tout à fait exact.
Comment expliquer une telle erreur sur l'affiche française?
Il serait intéressant de visionner le générique français afin de savoir qui est crédité comme réalisteur.
Comment expliquer une telle erreur sur l'affiche française?
Il serait intéressant de visionner le générique français afin de savoir qui est crédité comme réalisteur.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
le générique est formel :
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Edocle- Sergio Leone
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Requiem pour un gringo - Réquiem para el gringo - José Luis Merino - 1968
Regardez bien, notre héros est planqué sous un journal :
et sur la première page du journal une photo...
Il faut savoir qu'aux USA, c'est le 4 mars 1880 que la première photo
est publiée dans le New York Daily Graphic...
L'histoire de ce film se passe donc après, si tant est que les journaux
du nord-est étaient distribués et lus dans les gargotes de la frontière
mexicaine...
et sur la première page du journal une photo...
Il faut savoir qu'aux USA, c'est le 4 mars 1880 que la première photo
est publiée dans le New York Daily Graphic...
L'histoire de ce film se passe donc après, si tant est que les journaux
du nord-est étaient distribués et lus dans les gargotes de la frontière
mexicaine...
- Spoiler:
- Qui a dit que c'était un exemplaire de " El Païs " ????
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Edocle- Sergio Leone
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