Soleil Vert - Soylent Green - 1973 - Richard Fleischer

[JO]

Une vision apocalyptique du monde mais de moins en moins utopique ....

.

[cyberpunk]

un chef d'oeuvre absolu, je pleure à chaque fois à une certaine scène

Charlton Heston était un putain de super bon acteur

une belle amitié entre les 2 personnages principaux du film



la crise du logement


"faites de la place !!"



et ce bon vieux Ludwig Van

[Hombre]

Je me suis toujours posé la question concernant le terme "fantastique" de l'affiche.
Est-ce si fantastique de croire que le monde souffrira de surpopulation et de pollution. Le plus horrible: l'humain se nourissant de l'humain pourrait bien se produire, au rythme où l'on détruit (consomme) nos ressources.
Je suis en train de me faire peur à moi-même!

Ce film est pour moi plus près de l'anticipation que du fantastique!

[Personne]

Le Blu-ray arrive chez warner US fin mars 2011. On aura donc un Blu-ray toutes zones avec au moins sous-titres Français. Annoncé un commentaire audio de Charlton Heston et de Leigh Taylor-Young.
Des featurettes d'époque et une bande annonce seront également de la partie.

[Hombre]

Le Blu-ray arrive chez warner US fin mars 2011.

Bonne nouvelle ça! Je ne m'étais pas pris la nouvelle édition DVD qui contenait d'ailleurs les mêmes bonus sans sous-titrage fr., sauf pour le film!

[Breccio]

Ne pas oublier qu'à l'origine de ce film, il y a un roman de Harry Harrison -- voir sa fiche nooSFere, prophétique lui aussi.
Il y a quelques années, Harrison était invité aux Imaginales d'Epinal, où je lui ai servi d'interprète et de cicérone (la visite des ateliers Pellerin l'a passionné, car il avait bossé dans une imprimerie dans sa jeunesse), et c'est lui qui a présenté le film, projeté dans le cadre du festival.
Un grand moment (sauf pour les mânes de Charlton Heston, que Harrison, plutôt à gauche, n'appréciait guère...).
B

[Hombre]

Ne pas oublier qu'à l'origine de ce film, il y a un roman de Harry Harrison -- voir prophétique lui aussi.
Un grand moment (sauf pour les mânes de Charlton Heston, que Harrison, plutôt à gauche, n'appréciait guère...).

Merci Breccio. Comme il arrive souvent, le roman (au départ une nouvelle qui fut allongée), est assez différent de l'adaptation. Le film, en effet nous présente des moments forts qui ne sont pas présents dans le livre. Ceux qui ont d'abord vu le film de Fleischer pourrait être déçu par l'oeuvre écrite.

Quant à Charlton Heston, il est vrai qu'il représentait une valeur très présente par le passé à Hollywood; celle de l'homme fort, le héros dont l'interprète penche à droite, tel John Wayne dans Les Bérets Verts! Pour rester dans la couleur du thème!

[cyberpunk]

ouais, perso j'ai été beaucoup déçu par le livre

[AkpStyl]

J'ai jamais lu le bouquin, et vu le film ado, je me rappelle qu'il m'avait relativement fait flipper, du coup je vais tenter de le revoir et de lire le bouquin !

[tepepa]

Ce film m'avait carrément impressionné quand je l'avais vu, tout jeune. Je l'ai revu récemment, et j'ai été surpris de ne trouver quasiment aucune scène oubliée. Le film m'a paru alors paradoxalement assez pauvre, car j'avais tout en tête: la confiture, les tractopelles anti-émeutes, la couleur orange demandée par le mourant, le héros se frayant un chemin parmi les gens dormant dans les escaliers, tout!

[Personne]

Le test du Blu-ray US toutes zones avec la VF!

ICI

[old timer]

Revu hier soir; comme Tepepa les mêmes  images fortes m'en étaient restées de mon premier visionnage à la télé dans les années 80, et le revoir aujourd'hui entraine une impression nouvelle.

L'histoire est simplissime. Un flic enquête, ce qui lui permet de nous balader dans tous les quartiers de la ville, chez les riches, les pauvres, dans la rue, jusqu'à la révélation finale sur la manière dont on fabrique la nourriture de synthèse...avec ce que ça implique concernant le niveau de destruction de la Planète auquel on est maintenant arrivés !

La description sociale est tout à fait convaincante: masse de pauvres traités comme du bétail et quelques hyper-riches qui seuls peuvent se payer une maison, de la vraie bouffe et des femmes... flics corrompus profitant de leur position pour rafler ce qu'ils peuvent, filles exploitant leur jeunesse pour se faire entretenir, vieillards fortement encouragés à disparaitre... c'est glaçant mais parfaitement vraisemblable.

Maintenant il n'en demeure pas moins que la force du propos n'empêche pas de voir que le film a un aspect fauché (scènes de rue désertes, décors industriels quelconques...) et surtout visuellement aujourd'hui daté comme tous les films de SF de l'époque: postes de télés, jeux vidéos préhistoriques (et ça se passe en 2020!) et téléphones idem (encore un film de SF qui n'a pas vu venir le téléphone portable!) bref ça donne quand même un sacré coup de vieux au film. Mais l'histoire et le message eux, restent d'une force et d'une pertinence inchangée!

[Hombre]

La description sociale est tout à fait convaincante: masse de pauvres traités comme du bétail et quelques hyper-riches qui seuls peuvent se payer une maison, de la vraie bouffe et des femmes... flics corrompus profitant de leur position pour rafler ce qu'ils peuvent, filles exploitant leur jeunesse pour se faire entretenir, vieillards fortement encouragés à disparaitre... c'est glaçant mais parfaitement vraisemblable.

Je dirais même plus, c'est pratiquement devenu banal, au point que la SF ne sait plus comment se réinventer pour montrer cette description.
On pense à Elysium par exemple ou The Island ou les implants et le clonage deviennent aussi une monnaie d'échange. Immigration agencée pour remplir d'esclaves les usines dans District 9. Les thèmes se sont diversifiés mais reste d'actualité, car la nature rapace de l'humain n'a pas changé en 2000 ans...où se côtoient hyper-riches et travailleurs bon marché venant des milieux troubles ou accablés par la pauvreté.

Pour moi, le sujet le plus "effrayant" de Soleil Vert reste l'étonnant gaspillage de ressources de notre planète qui mène à la conclusion du film.  
Ainsi que l'absurdité des moyens pour enrayer le manque de denrées alimentaires, comme la surproduction de soja en mono culture bourrée d'insecticides, pour l'industrie alimentaire à travers le monde; en plus de la pollution des océans.
C'est ce que nous vivons maintenant. Et je me répète car je m'aperçois que j'ai dit la même chose plus haut, et en moins de mots.

[Rex Lee]

Je viens de le revoir plus de 40 ans après l'avoir vu au cinéma.
Et je peux vous garantir qu'il a eu sur moi un effet différent. A l'époque, je l'avais considéré comme un très bon film d'anticipation.
Aujourd'hui, c'est presque un film d'actualité, même si on ne mange pas les humains: réchauffement climatique, crise du logement, pauvreté, pollution...
Quant à l'aspect "vieillot" du film (téléphone, TV, jeux vidéo), il faut l'accepter: il faut partir du principe que plus rien n'est fabriqué et qu'il faut sans cesse réparer ce qui tombe en panne, comme la montre du lieutenant de police.
Je tiens aussi à signaler l'excellente prestation de Charlton Heston dont le personnage m'a rappelé celui de l'inspecteur Harry et, surtout, celle d'Edward G. Robinson qui crève l'écran.

[Hombre]

Quant à l'aspect "vieillot" du film (téléphone, TV, jeux vidéo), il faut l'accepter: il faut partir du principe que plus rien n'est fabriqué et qu'il faut sans cesse réparer ce qui tombe en panne, comme la montre du lieutenant de police.

C'est un très bon point, Rex.
Et même, on peut aller au-delà de ça. Car aujourd'hui les objets anciens ont la cote. On paient chers pour les acquérir et les réparer. On les collectionne.
Beaucoup de films de science-fiction, pratiquement depuis le début du cinéma montraient des décors "futuristes" ou des machines futuristes. Ces créateurs d'images d'antan voyant ce que sont devenues les grandes villes, ils sont sans doute passablement déçus.
Une bonne analyse du film:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/soleil-vert-il-y-a-50-ans-la-science-fiction-avait-predit-2022-1985152

[Contenu sponsorisé]