Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
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Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Le Cavalier noir ( Dates de sortie : 10 janvier 1961, royaume uni)
Titre original : The Singer Not the Song
Réalisation : Roy Ward Baker
Scénario : Nigel Balchin d’après le roman d’Audrey Erskine-Lindop
Musique : Philip Green
Direction de la photographie : Otto Heller
Montage : Roger Cherrill
Producteur : Roy Ward Baker
Directeur de production : Denis Holt
Producteur associé : Jack Hanbury
Producteur exécutif : Earl St. John
Société de production : The Rank Organisation Film Productions Ltd Royaume-Uni
Tournage extérieur : Torremolinos , Province de Málaga en Espagne
Distribution :
Dirk Bogarde ( Anacleto), John Mills (le père Keogh), Mylène Demongeot (Locha), Leslie French (père Gomez) et Laurence Naismith
Dans un village mexicain, l’étrange triangle amoureux entre 3 êtres que tout oppose : un prêtre, un bandit athée et une jeune fille innocente (encore que…).
Véritable OFNI de l’histoire du cinéma, le « cavalier noir » est jugé culte pour l’étrangeté de son scénario et les ambiguïtés qui en découlent.
Si on le regarde avec innocence, au 1e degré, ça reste un bon film d’aventure (un peu bavard quand même) avec un grand thème manichéen, l’opposition entre un prêtre, qui représente le bien, et un bandit athée qui réprésente le mal ( Bogarde me semble parfois comme l’incarnation du diable).
Maintenant, il existe une autre lecture du film. Si on interprète les sous-entendus, si on considère la présence de Bogarde (au look gay pour forcer le trait), si on s’interroge sur le final qui rapproche les 2 protagonistes (je ne vais quand même pas raconter la fin), alors on découvre le thème homosexuel du film !
Bon, j’en parle mal, il y a quelqu’un d’intelligent qui l’analyse mieux et qui en démontre les forces et les faiblesses : Mylène Demongeot dans son autobiographie :
« Je suis très contente. Le script est original et un peu scabreux pour l’époque : deux personnes, Dirk Bogarde, qui joue le bandit (quelle joie de le retrouver), et moi, une jeune fille assez enfantine, sommes amoureux du prêtre, le très beau Charlton Heston. Les situations sont souvent ambiguës et un peu glauques. Cela devrait donner, au final, un film intéressant…
Je pars à Londres pour préparer et essayer les costumes et là, très mauvaise surprise, je dirais même catastrophe, j’apprends que Charlton Heston a été choqué par l’homosexualité du sujet et s’est retiré du projet à trois semaines du début du tournage. À la place, on nous donne un charmant petit homme, le comédien John Mills. Autour de la cinquantaine probablement, petit, le cheveu rare, un joli sourire… Un grand acteur très réputé, mais sur le plan du charisme sexuel… Bonjour !
Je suis horriblement déçue. Dirk aussi. Cela va enlever beaucoup de crédibilité à l’histoire… Comment peut-on abîmer à ce point un sujet en ne respectant pas l’histoire que l’on veut raconter au public ? (Aujourd’hui, j’aurais tendance à penser que les producteurs du film et le metteur en scène l’ont fait exprès pour que le film puisse passer la censure de l’époque… avec John Mills, il n’y avait pas de problème à craindre, aucun risque d’être interdit ! Ça m’arrivera encore d’être indignée dans ce métier et c’est tant mieux… Je ne serai jamais, je l’espère, quelqu’un d’indifférent.) […]
Retour à Londres pour les scènes d’intérieur. […] J’ai hâte que le film soit fini. Je suis déçue et j’ai trop de mal à paraître amoureuse de John Mills. Je fais de mon mieux, mais je crois que je suis plus sensible au personnage de bandit que joue Dirk Bogarde.
Le film, à l’arrivée, n’est évidemment pas du tout ce qu’il aurait dû être. Je me souviens de la grande première au Leicester Square, dans cette même salle où j’avais assisté au « désastre » de la Rivière Kwaï… ça se vaut comme soirée, sauf que notre film sera loin de connaître la même carrière. Pour nous, ce sera un bide. Tout le monde est déçu… On ne croit pas du tout à l’histoire d’amour triangulaire et c’est bien dommage. »
Titre original : The Singer Not the Song
Réalisation : Roy Ward Baker
Scénario : Nigel Balchin d’après le roman d’Audrey Erskine-Lindop
Musique : Philip Green
Direction de la photographie : Otto Heller
Montage : Roger Cherrill
Producteur : Roy Ward Baker
Directeur de production : Denis Holt
Producteur associé : Jack Hanbury
Producteur exécutif : Earl St. John
Société de production : The Rank Organisation Film Productions Ltd Royaume-Uni
Tournage extérieur : Torremolinos , Province de Málaga en Espagne
Distribution :
Dirk Bogarde ( Anacleto), John Mills (le père Keogh), Mylène Demongeot (Locha), Leslie French (père Gomez) et Laurence Naismith
Dans un village mexicain, l’étrange triangle amoureux entre 3 êtres que tout oppose : un prêtre, un bandit athée et une jeune fille innocente (encore que…).
Véritable OFNI de l’histoire du cinéma, le « cavalier noir » est jugé culte pour l’étrangeté de son scénario et les ambiguïtés qui en découlent.
Si on le regarde avec innocence, au 1e degré, ça reste un bon film d’aventure (un peu bavard quand même) avec un grand thème manichéen, l’opposition entre un prêtre, qui représente le bien, et un bandit athée qui réprésente le mal ( Bogarde me semble parfois comme l’incarnation du diable).
Maintenant, il existe une autre lecture du film. Si on interprète les sous-entendus, si on considère la présence de Bogarde (au look gay pour forcer le trait), si on s’interroge sur le final qui rapproche les 2 protagonistes (je ne vais quand même pas raconter la fin), alors on découvre le thème homosexuel du film !
Bon, j’en parle mal, il y a quelqu’un d’intelligent qui l’analyse mieux et qui en démontre les forces et les faiblesses : Mylène Demongeot dans son autobiographie :
« Je suis très contente. Le script est original et un peu scabreux pour l’époque : deux personnes, Dirk Bogarde, qui joue le bandit (quelle joie de le retrouver), et moi, une jeune fille assez enfantine, sommes amoureux du prêtre, le très beau Charlton Heston. Les situations sont souvent ambiguës et un peu glauques. Cela devrait donner, au final, un film intéressant…
Je pars à Londres pour préparer et essayer les costumes et là, très mauvaise surprise, je dirais même catastrophe, j’apprends que Charlton Heston a été choqué par l’homosexualité du sujet et s’est retiré du projet à trois semaines du début du tournage. À la place, on nous donne un charmant petit homme, le comédien John Mills. Autour de la cinquantaine probablement, petit, le cheveu rare, un joli sourire… Un grand acteur très réputé, mais sur le plan du charisme sexuel… Bonjour !
Je suis horriblement déçue. Dirk aussi. Cela va enlever beaucoup de crédibilité à l’histoire… Comment peut-on abîmer à ce point un sujet en ne respectant pas l’histoire que l’on veut raconter au public ? (Aujourd’hui, j’aurais tendance à penser que les producteurs du film et le metteur en scène l’ont fait exprès pour que le film puisse passer la censure de l’époque… avec John Mills, il n’y avait pas de problème à craindre, aucun risque d’être interdit ! Ça m’arrivera encore d’être indignée dans ce métier et c’est tant mieux… Je ne serai jamais, je l’espère, quelqu’un d’indifférent.) […]
Retour à Londres pour les scènes d’intérieur. […] J’ai hâte que le film soit fini. Je suis déçue et j’ai trop de mal à paraître amoureuse de John Mills. Je fais de mon mieux, mais je crois que je suis plus sensible au personnage de bandit que joue Dirk Bogarde.
Le film, à l’arrivée, n’est évidemment pas du tout ce qu’il aurait dû être. Je me souviens de la grande première au Leicester Square, dans cette même salle où j’avais assisté au « désastre » de la Rivière Kwaï… ça se vaut comme soirée, sauf que notre film sera loin de connaître la même carrière. Pour nous, ce sera un bide. Tout le monde est déçu… On ne croit pas du tout à l’histoire d’amour triangulaire et c’est bien dommage. »
hugues- Enzo G. Castellari
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Date d'inscription : 12/04/2010
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Dernière édition par Il Ritardario le Lun 27 Sep - 21:39, édité 1 fois
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
El demonio la carne y el perdon (1961)
Tournage extérieur : Alhaurín de la Torre (Málaga).
Lien: https://www.youtube.com/watch?v=cdOyHa4Po0g
angel caldito castellano- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Passe en décembre sur TCM dans le cadre de "l'intégrale" Dirk Bogarde.
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Une magnifique copie VF venue de la Belle Province,
merci à l'ami de là-bas...
Quand au film, ben j'ai toujours un peu de mal a en parler...
Ce n'est pas un film facile et je ne crois guère à cette
histoire, j'ai du mal a y entrer... Mais hein ça reste un sacré
morceau d'anthologie...
merci à l'ami de là-bas...
Quand au film, ben j'ai toujours un peu de mal a en parler...
Ce n'est pas un film facile et je ne crois guère à cette
histoire, j'ai du mal a y entrer... Mais hein ça reste un sacré
morceau d'anthologie...
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Une belle copie, en effet, pour un film fort intéressant qui bénéficie d'une solide interprétation.
Mais, pour moi, ce n'est pas un western. Les voitures sont des américaines des années 50 ou 60 comme il y en a encore à Cuba. C'est une histoire mettant en scène les tourments d'un prêtre amoureux qui se voile la face en essayant de sauver l'âme d'un homme pervers.
Un bon drame, donc, que j'aurais classé ailleurs. Oh, je sais! Un peu partout, il est répertorié comme un western.
Juste un détail: Anacleto a la voix de Don Diego et le capitaine, celle du sergent Garcia.
Mais, pour moi, ce n'est pas un western. Les voitures sont des américaines des années 50 ou 60 comme il y en a encore à Cuba. C'est une histoire mettant en scène les tourments d'un prêtre amoureux qui se voile la face en essayant de sauver l'âme d'un homme pervers.
Un bon drame, donc, que j'aurais classé ailleurs. Oh, je sais! Un peu partout, il est répertorié comme un western.
Juste un détail: Anacleto a la voix de Don Diego et le capitaine, celle du sergent Garcia.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Je ne me souvenais plus que j'avais un enregistrement qui traînais dans mes étagères, et comme vous m'avez donné envie de le voir et que je suis tombé dessus par hasard en faisant le tri, hop dans le lecteur. Alors pour le film tout a été dit, c'est vraiment bon l'histoire vraiment prenante et ce combat entre le bien et le mal on accroche vraiment d'autant plus que ça ne tombe pas dans le manichéisme simpliste. En fouinant sur le net pour avoir un peu plus d'infos sur ce film, j'ai appris que le prêtre devait être joué par charlton heston (rebuté par le sous texte homo), et la réal avait été proposé à Buñuel, je pense que le résultat aurait pu être encore plus intéressant, bref c'est un film à voir et à revoir.
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Ce film demeure une tentative intéressante de la part de la Hammer.
Il reste que le cadre "western" est plutôt artificiel. Cette histoire aurait-elle eu plus d'impact si elle s'était passée dans un bled perdu sans les cavaliers et leurs montures?
Le thème de l'intrus (ici un prêtre) qui fera tomber les méchants est un sujet qui réussira mieux dans le film de John Sturges avec le formidable Un Homme Est Passé sorti six ans auparavant.
Il reste que le cadre "western" est plutôt artificiel. Cette histoire aurait-elle eu plus d'impact si elle s'était passée dans un bled perdu sans les cavaliers et leurs montures?
Le thème de l'intrus (ici un prêtre) qui fera tomber les méchants est un sujet qui réussira mieux dans le film de John Sturges avec le formidable Un Homme Est Passé sorti six ans auparavant.
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
DVD annoncé pour février 2016 chez l'éditeur Rimini - l'occasion de le découvrir enfin !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
old timer a écrit:
DVD annoncé pour février 2016 chez l'éditeur Rimini - l'occasion de le découvrir enfin !
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Personne- Sergio Leone
- Messages : 7052
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 56
Localisation : Lone Pine, CA
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
La copie de cette sortie DVD est pas mal...avec image solide et format respecté.
N'eut-il pas été mieux de le faire en HD?
Les bonus sont intéressants et informatifs pour ceux qui n'auraient pas été zieuter sur l'internet avant. Il y a un "bug" sur la vidéo de Giré; on perd l'image sur une partie du propos de l'auteur/spécialiste. Pas trop grave car ça ne dure pas trop longtemps...
Mais le + de cette édition, restera l'entrevue avec Mylène Demongeot, avec ses anecdotes de tournage et sa déception face à un membre du casting.
N'eut-il pas été mieux de le faire en HD?
Les bonus sont intéressants et informatifs pour ceux qui n'auraient pas été zieuter sur l'internet avant. Il y a un "bug" sur la vidéo de Giré; on perd l'image sur une partie du propos de l'auteur/spécialiste. Pas trop grave car ça ne dure pas trop longtemps...
Mais le + de cette édition, restera l'entrevue avec Mylène Demongeot, avec ses anecdotes de tournage et sa déception face à un membre du casting.
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Un bien beau film mais Dirk Bogarde en terreur de l'ouest, j'y ai pas cru du tout. Quel autre acteur aurait pu interpréter ce rôle ?
cyberpunk- Sergio Leone
- Messages : 2979
Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
Re: Le cavalier noir - The Singer Not the Song - 1961 - Roy Ward Baker
Difficile d'y répondre, car il s'agit d'abord de perception personnelle. Et puis les mystères du casting! La question aurait été de savoir si le réalisateur Ward Baker était en accord avec ce choix.cyberpunk a écrit:...Quel autre acteur aurait pu interpréter ce rôle ?
Mais je cite l'ami Hugues qui, pour lui, l'acteur était le choix idéal:
hugues a écrit:, et un bandit athée qui réprésente le mal ( Bogarde me semble parfois comme l’incarnation du diable).
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