La chevauchée vers l’ouest - Vivi o, preferibilmente, morti - 1969 - Duccio Tessari

[Sartana]

Vivo o preferabilmente morti, avec Giuliano Gemma, Nino Benvenuti Antonio Casas et Cris Huerta, 1969.

Monty (Giuliano Gemma), un joueur invétéré, accumule les débiteurs sans pouvoir s’acquitter de ses dettes. Un soir, les frères McIntosh, des créditeurs de Monty, viennent lui donner une leçon afin qu’il comprenne qu’il doit trouver de quoi les payer. Monty apprend alors qu’il doit toucher un héritage de son oncle décédé. Il se rend chez le notaire où là, il apprend qu’afin de toucher la somme de 300 000 dollars qui lui est dû, il doit accepter de vivre 6 mois en compagnie de son cousin Ted (Nino Benvenuti), qui habite le far-west. Monty, pressé par ses créanciers, accepte. Les deux cousins ne s’apprécient guère, et pourtant, il va falloir cohabiter…

C’est drôle, une fois qu’on a vu Ciel de plomb de Giulio Petroni avec Gemma, la première impression que l’on a de cette Chevauchée vers l’ouest est qu’elle est un gros déjà vu. Et malheureusement, à la deuxième, on se confirme que c’est le cas. Le scénario en lui-même n’est pas commun aux deux films, simplement l’idée de base est la même : deux personnages que rien ne réunit vont devoir se supporter, l’un apportant, par ses plans bidons, tous les emmerdements à l’autre. Cette idée de départ est bien sûr reprise dans énormément de films comiques récents (voir les films de Francis Veber) ou déjà plus anciens (ceux de Gérard Oury) et même de westerns italiens : les Trinita, notamment.

En même temps, nous sommes en 1969, l’âge d’or du western italien disparaît peu à peu et il est en train de basculer tranquillement vers le comique (il faut bien le dire, parfois involontaire). Certaines tentatives ont réussies, citons Je vais, je tire et je reviens d’Enzo G. Castellari, 3 salopards… une poignée d’or de Maurizio Lucidi ou le précité Ciel de plomb. Seulement, en 1969, amigo, le western italien se divise en 3 catégories :

• ceux qui continuent l’âge d’or : Corbucci avec Le Spécialiste, Garringo de Rafael Romero Marchent, ou encore Et le vent apporta la violence d’Antonio Margheriti.

• ceux qui n’ont pas de moyens et peu d’idées et font des films pour en faire : je pense à Pasquale Squiteri avec Django défie Sartana, ou La loi de la violence de Louis Boraw. Ajoutons pour en faire râler El Puro, de Gianfranco Plenizio… El Puro, si tu nous regardes… de toute façon il est saoul...

• ceux qui commencent dans le comique et qui s’en tirent pas mal car l’humour y a encore une certaine tenue : Gianfranco Parolini et son Sabata avec Lee Van Cleef ou Le fossoyeur de Giuliano Carnimeo.

Dommage pour lui, Duccio Tessari fait partie de la 4ème catégorie, la catégorie bonus, ceux qui font du rabâché. Autant ce réalisateur a été très inspiré an matière de westerns jusqu’en 1965, autant après, il s’est mis à faire du commercial. Peu importe le déjà-vu puisque ça marche ! C’est pour cela qu’il signe selon moi ce « Chevauchée vers l’ouest », qui, s’il contient quelques scènes assez poilantes, ne se démarque pas d’un humour relativement lourdingue. Toujours d’après ma théorie, il réalisera en 1971 Et viva la révolution car les films de Corbucci et celui de Leone sur ce thème ont cartonné au box-office de l’année. Mais ça n’engage que moi…

Les scènes du film se succèdent : nos deux comparses combattent au pistolet une bande conduite par le très drôle Cris Huerta assiégés dans une cabane, attaquent une banque, une diligence, un train, se bagarrent dans une salle de bains (Gemma ne sort d’ailleurs même pas de sa baignoire). Ils enlèvent une femme afin d’en obtenir une rançon mais son père ne veut pas payer et préfère que les ravisseurs la gardent tant elle est insupportable.
Bref… du bof et peu d’innovation. Une grande place est de plus, laissée au comique de répétition : chutes à l’entrée de la banque, Huerta qui revient toujours quand on s’y attend, ce qui nuit encore un peu plus au rythme de l’action. On ne s’ennuie pas, mais beaucoup d’éléments deviennent, de ce fait, trop prévisibles.

Pour les acteurs, Gemma est comme à son habitude : sympathique, beau, agile (ici, les galipettes vont bon train) et rapide au pistolet. Benvenuti n’est pas maladroit non plus quand il s’agit de cogner (forcément). Lui aussi a un faciès de boxeur sympathique. Antonio Casas est peu remarquable, en revanche Cris Huerta en fait des tonnes en chef de bande obèse et cruel et on en redemande. Pas de petit rôle remarquable, sinon.
La musique de Gianni Ferrio est on ne peut plus parodique et ne mérite une fois de plus pas de retenir l’attention. Ayant vu le film en version racadrée, je m’abstiendrais de la moindre critique concernant la mise en scène, à l’exception du duel final, amusant car filmé à la manière de Leone : caméra entre les jambes, etc…

Bref, on le regarde, on rigole quatre fois, on remet dans le boîtier et on oublie…

6/10.

Couverture de ma VHS :

[Rex Lee]

Le ton est comique , cela ne fait aucun doute .
Mais l'on n'est pas pour autant dans l'un de ces westerns où la vulgarité est de mise.
Non , là , c'est du comique de bonne tenue , presque "classe "...Un film qui s'inscrit dans la lignée de UN TRAIN POUR DURANGO ou CIEL DE PLOMB ,sans toutefois les égaler car il y manque un je-ne-sais-quoi qui fait que la mayonnaise ne prend pas toujours .
Bien sûr , ce n'est pas très original non plus . Quoique...Le début du film , situé dans une grande ville de l' Est , ce n'est pas si fréquent ! ( A noter que l'un des créanciers , sur le point de pendre Gemma , lui dit : " C'est une question de principe ." )
Et puis un western de Tessari avec Gemma ne peut être franchement mauvais ! Certes , on est loin des 2 premiers RINGO mais ce film se laisse regarder .
Dans le rôle de Barnes , ANTONIO CASAS est excellent ! Quant à Giuliano ....Je suis un inconditionnel !
Et , comme le film a été tourné ( tout ou partie ? ) en Espagne , on peut s"amuser à reconnaitre , dans de très petits rôles : Julio Pena , Simon Arriaga , Alvaro de Luna , Jose Canalejas , Joaquin Parra , Miguel del Castillo , Rafael Albaicin....Ne boudons pas notre plaisir !






Légère et court vêtue... Sydne Rome



Joyeux Noël , Giuliano...

[JO]

Le DVD espagnol de chez Divisa Ediciones, sorti il y a quelques années (épuisé maintenant) est le seul à être au format de 1.66 ... (toutes autres copies, dont les VHS françaises et le DVD SPO au Japon sont 1.33).

[Trinita]

Tu sais choisir les photos des actrices Rex Lee.

[Ronald]

Tiens, est-ce le boxeur Nino Benvenuti qui joue dans ce film?

[Sartana]

Tiens, est-ce le boxeur Nino Benvenuti qui joue dans ce film?

C'est bien lui

[JO]

Reçu ! Au format 1.33.




Le DVD espagnol Divisa, sorti il y quelques années ...



... est donc le seul à être au format de projection 1.66.

[old timer]

Vu cet après-midi et je suis d'accord: un bon western comique, d'un comique pas trop gras ni vulgaire, proche de "Trinita" pour certaines scènes "slapstick" (la bagarre de la salle de bain) et de "El magnifico" pour le scénario et les dialogues parfois assez fins.

Plus proche selon moi de ces 2 réussites majeures du spagh comique que de "Ciel de plomb" que je trouve très inférieur, malgré quelques points communs. Le Petroni m'a à peine arraché un sourire alors que j'ai suivi le Tessari avec la banane tout du long et que j'ai même franchement éclaté de rire à un moment !

Cette réussite tiens à la qualité du duo d'acteurs, mais aussi sur le plan scénario au fait que ce soient des frères qui se chamaillent pour une histoire d'héritage improbable (alors que Ciel de Plomb c'est vraiment 2 étrangers, l'un pourrissant la vie de l'autre sans raison, ce qui est bien moins sympa à voir) bref c'est drôle léger (pas de morts) et plein de rebondissements comme un album de Lucky Luke ! Que demande le peuple ?

[Trinita]

Le peuple demande un dvd en langue française ou sous titre français pour pouvoir apprécié pleinement ce film.

[old timer]

Evidemment d'accord... mais en attendant que les éditeurs se mettent au boulot, avec les moyens informatiques modernes (selon la formule consacrée).. on peut trouver matière à patienter jusque là

[JO]

Il a été fait par une revue hebdomadaire "télévision cinéma" italienne un reportage sur le tournage de ce film, en deux parties ( Madrid, mars 1969).

Focalisé sur la participation de Nino Benvenuti, mais avec des informations sur la technique de travail de Duccio Tessari... et un long dimanche en compagnie de Gemma et Benvenuti à Madrid.

Bientôt sur :

http://monnomestpersonne1973.blogspot.com/

[JO]

Le tournage ici

http://monnomestpersonne1973.blogspot.fr/2012/11/giuliano-gemma-et-nino-benvenuti-rome.html

Giuliano Gemma, Nino Benvenuti, Cris Huerta, Neno Zamperla, Duccio Tessari.... de Rome à Madrid, 1969.

[JO]

Le 14 janvier 1969 :





http://www.ebay.fr/itm/1969-Press-Photo-Actors-Giuliano-Gemma-boxer-Nino-Benvenuti-/190807244114?pt=Art_Photo_Images&hash=item2c6cff7d52

(Photographie d'archive, recto-verso, le verso a été orienté de manière à pouvoir lire le texte).

[JO]

Un tournage très suivi :



http://www.ebay.it/itm/GIOVANI-TV-13-1969-TOM-JONES-LITTLE-TONY-GIGLIOLA-CINQUETTI-ROLLING-STONES-GEMMA-/221275633410?pt=Riviste_e_Giornali&hash=item33850e3702

[Hombre]

Avis aux intéressés.
Le film existe aussi au format respecté, dans une édition U.S. 
Copie propre, d'excellente facture, mais en anglais seulement chez Wild East.

Mais Rex Lee, où as-tu pris tes captures d'une si belle qualité?

[Rex Lee]

Il arrive et on aurait tort de s'en priver!

[El Shura]

Il arrive et on aurait tort de s'en priver!

Bon petit western avec Gemma...et Depardieu??

[Trinita]

Une critique : http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/2038-mort-ou-vif-de-preference-mort

[Sancho Perez]

Revu grâce au DVD Artus qui m'a fait passer une sympathique soirée !

L'image est belle, le fait qu'elle soit recadrée ne m'a pas gêné (je n'y ai plus pensé pour être honnête). Pour une fois, j'ai regardé la VF (d'habitude, je regarde toujours en VO) et le doublage français est très bon.

Curd Ridel n'a pas chômé puisqu'il nous parle du film pendant 46 minutes. Comme d'habitude, il nous parle de la filmographie des acteurs (

Liste des acteurs dont il parle:

), le tout ponctué de souvenirs de son enfance et d'anecdotes.

Lors de mon premier visionnage, je n'avais pas relevé que le film datait de 1969, ce qui en fait l'un des premiers westerns comiques, et non pas un western comique parmi tant d'autres.

[Edocle]

Revu grâce au DVD Artus qui m'a fait passer une sympathique soirée !

L'image est belle, le fait qu'elle soit recadrée ne m'a pas gêné (je n'y ai plus pensé pour être honnête). Pour une fois, j'ai regardé la VF (d'habitude, je regarde toujours en VO) et le doublage français est très bon.

Curd Ridel n'a pas chômé puisqu'il nous parle du film pendant 46 minutes. Comme d'habitude, il nous parle de la filmographie des acteurs (

Liste des acteurs dont il parle:

), le tout ponctué de souvenirs de son enfance et d'anecdotes.
.

+1 merci Mr Artus !!!

[Rex Lee]

BRAVO ARTUS!!!



Différents titres français pour ce western:

[Richards]

Les anecdotes de Curd Ridel sont en effet intéressantes et le gars ne se prend pas trop au sérieux. Un bon point encore pour Artus!

Quant au film, cela a été dit, il est fort plaisant. L'humour, omniprésent, passe bien.

[Edocle]

Hey, Monsieur ARTUS, z'avez vu ça ???
TELERAMA de cette semaine, n° 3408 du 9 au 15 mai :



Hé, oui, c'est la reconnaissance d'un bon travail !
Heureux pour vous !
Amicalement

[Breccio]

Pierre Murat signant la critique vive et enlevée d'un westen spaghetti... Le sens de rotation de la Terre a dû changer cette nuit.
B.

[keomatouko]

un western sympathique, les intervention de curd ridel le sont aussi,sauf que alain petit me semble
bien mieux !!

[Contenu sponsorisé]