Les Charognards - The Hunting Party - 1971 - Don Medford

[Rex Lee]

"Les charognards " - "The hunting Party " est un western qui , je crois , est anglais . Il a été tourné en Espagne , dans des paysages bien connus des amateurs de westerns européens . Nombre de ses techniciens sont d'ailleurs espagnols et la musique , superbe est signée Riz Ortolani ...

Mais qu'en est-il du film , me direz-vous ?
Je suis surpris que personne n'ait écrit de post sur ce western que l'on peut considérer comme culte et que vous êtes sans doute nombreux à avoir vu !

En voici un résumé succint :
Brandt ( Gene Hackman ),un homme riche et très puissant ( cela va de soi ...) brutal , violent et sadique mais du bon côté de la loi , organise une partie de chasse avec quelques amis ...Pendant ce temps , Frank Calder ( Oliver Reed ) qui , lui, est du mauvais côté de la loi tout en étant très humain , enlève Mélissa ( Candice Bergen ) , l'épouse de Brandt , afin qu'elle lui apprenne à lire . Calder la malmène un peu au début ( c'est un euphémisme !) puis se montre très attentionné ...et tous deux vivent une intense passion amoureuse . Mais Brandt , fou de rage lorsqu'il apprend le rapt de son épouse , décide de changer de gibier et la parttie de chasse devient alors chasse à l' homme . Et c'est facile pour lui , étant donné qu'il possède des fusils d' une portée de 800 mètres ! Les hommes de Calder se font descendre comme des lapins mais Brandt se fait lacher par ses amis , écoeurés par sa folie meurtrière.
La poursuite s'achève dans le désert... Je n'en dis pas plus car certains n'ont pas encore vu ce film.

Attention , c'est du lourd , du très lourd même , et ça rigole pas ! On sent l'influence du spaghetti mais aussi celle de Peckimpah et de sa " Horde sauvage ".( Ralentis , hémoglobine , nudité féminine , mais à petite dose ; on est loin de la démesure du maître ...)
Tension et émotion vont crescendo durant 1 h 45 , jusqu'au dénouement .
Un bon , un grand , un superbe western , lyrique et tragique à souhait , que j'avais vu en salle , à l'époque et qui n'a pas pris une seule ride.

[Edocle]

[Rex Lee]

Oliver Reed



Candice Bergen



Gene Hackman

[JO]

Poblado del Oeste Texas Hollywood, partie mexicaine, 1° état.




Poblado del Oeste Texas Hollywood, partie mexicaine, 2° état, perdure encore aujourd'hui. (Ektachrome, 1989)

[keomatouko]

au bout de quelques minutes de visionage.oui!!en se dit pas de doute; ça c'est du serieux c'est du western pur et dur.surtout quand on prend l'habitude de regarder des westerns franchement mauvais.j'avoue que j'ai pas vue de westerns digne de se nom depuis la sortie de la collection wilde side.(el mercenarioo;navajoe joe.far west story).

effectivement;tension et emotion sont les qualifécatif pour resumé se film et la musique contribue énormement quelques fois.vraiment à voir.et dans la foulé j'ai vue (RIO CONCHOS) autre western spectaculaire avec richard boone à bon entendeur.

[JO]

Cela se lit très bien, très efficace, comme au cinéma et assez fidèle au film, de mémoire.

Joe Millard paraît spécialisé dans les adaptations (il y a aussi un Cahill) , mais pas de documentation sur cet auteur, et particulièrement sur les conditions faites par les producteurs ou cinéastes (Leone) à ces adaptateurs (d'un temps, il faut encore rappeler) ou ce type de production était un moyen de replonger dans le film ou d'en avoir une idée...






La mission de Gespacho, dans le livre, fermée d'un mur d'enceinte et porte close. La bande de Calder doit monnayer le refuge. Décor du Poblado del Oeste Mimbrero, La Sartenilla, Tabernas, (Almeria), dans le film.

[Breccio]

Joe Millard paraît spécialisé dans les adaptations (il y a aussi un Cahill) , mais pas de documentation sur cet auteur, et particulièrement sur les conditions faites par les producteurs ou cinéastes (Leone) à ces adaptateurs (d'un temps, il faut encore rappeler) ou ce type de production était un moyen de replonger dans le film ou d'en avoir une idée...

Entrée sur Joe Millard dans SN: Voyage au bout de la Noire, par Claude Mesplède et Jean-Jacques Schléret (Futuropolis, 1982) :

Né le 1er janvier 1908 à Canby dans le Minnesota, Joseph John Millard se fait d'abord connaître par ses récits de science-fiction en 1941: "The Crystal Invaders" pour Thrilling Wonder Stories et "The Gods Hate Kansas" pour Startling Stories, édité en roman en 1964 et adapté au cinéma sous le titre They Came From Beyond Space (Freddie Francis, 1967).

Depuis 1967, il est, sous le pseudonyme de Joe Millard un des auteurs maison des éditions de poche Award pour lesquelles il a écrit de nombreuses novelisations de scénarios de film. Quatre d'entre elles ont été publiées en Série Noire ; parmi les autres, signalons The Good and the Bad Guys (1970), Macho Callahan (1970), Chato's Land (1971), Cahill US Marshal (1973).

Parus en Série Noire :
Et pour quelques dollars de plus (n° 1228)
Le Bon, la Brute et le Truand (n° 1254)
Les Charognards (n° 1539)
La Foire aux larrons (n° 1710)

Pas d'autre info plus récente. Vu sa date de naissance, Millard est vraisemblablement décédé et peut-être retrouverai-je sa nécro dans Locus, mais ça me prendra du temps...

B

[JO]

[quote="Breccio"]

Parus en Série Noire :
Et pour quelques dollars de plus (n° 1228)
Le Bon, la Brute et le Truand (n° 1254)
Les Charognards (n° 1539)
La Foire aux larrons (n° 1710)

Pas d'autre info plus récente. Vu sa date de naissance, Millard est vraisemblablement décédé et peut-être retrouverai-je sa nécro dans Locus, mais ça me prendra du temps...

B

Merci !

Un récapitulatif sur les 3 Séries Noires adaptées de Leone + Les Charognards + Soleil Rouge sur mon blog, probablement avant les vacances d'été.

Mon Nom est Personne : les images du western spaghetti

[Breccio]

Joe Millard (suite).
imdb, où il figure sous le nom de Joseph Millard, indique 1989 comme date de décès et lui attribue des ouvrages historiques sur l'Ouest :

Author of westerns including 'The Cheyenne Wars: The Dramatic Saga of the Greatest of all the Indian Tribes' (1964), 'Cut-Hand, the Mountain Man' (1964), and 'For a Few Dollars More' (1965). He also wrote mystery (Mansion of Evil, 1950) and science fiction (The Gods Hate Kansas, 1964), and biographies such as 'The Wickedest Man: The Extraordinary Story of the "Gentleman from Hell"' (1954) and 'Edgar Cayce: Mystery Man of Miracles' (1956).

Je vais voir dans les Locus de 1989 si je ne trouve pas d'autres infos...
B

[Breccio]

Joe Millard (suite).
[...]
Je vais voir dans les Locus de 1989 si je ne trouve pas d'autres infos...

Rien trouvé, hélas. J'ai pourtant poussé jusqu'aux années suivantes, mais aucune nécro en 1989-93.
A suivre -- peut-être...
B

[JO]

Millard n'est mentionné dans aucun livre sur Leone (Cébé cite simplement ses adaptations en bibliograhie).

C'est dommage parce que pour Le bon la brute le truand, il a du certainement avoir accès au montage ou script original italien (comme James Lewis pour Il était une fois la Révolution) et y refaire un découpage, parce que si il y a des ellipses, certaines scènes décrites dans le livre ne sont que dans la version italienne du film...

Mais on en restera aux hypothèses...

[Trinita]

Vu hier soir et ce fut une bonne grosse claque qui fait mal.
C'est un film dur, violent, sanglant, beau, lyrique, poétique bref plein de beaux adjectifs.
Sinon j'ai beaucoup aimé la scène avec les pêches qui amène de l'humour au film et qui je crois reste ma scène préférée.
Ah et il y a une trogne sympa avec la participation de LQ Jones en obsédé.

Pour finir le dvd Sidonis est de qualité mais passé votre chemin sur le bonus et la présentation du film par Brion qui sert à rien. On n'apprend juste le vrai nom de LQ Jones et basta.

[Darksatin]

Joe Millard paraît spécialisé dans les adaptations (il y a aussi un Cahill) , mais pas de documentation sur cet auteur, et particulièrement sur les conditions faites par les producteurs ou cinéastes (Leone) à ces adaptateurs (d'un temps, il faut encore rappeler) ou ce type de production était un moyen de replonger dans le film ou d'en avoir une idée...

Entrée sur Joe Millard dans SN: Voyage au bout de la Noire, par Claude Mesplède et Jean-Jacques Schléret (Futuropolis, 1982) :

Né le 1er janvier 1908 à Canby dans le Minnesota, Joseph John Millard se fait d'abord connaître par ses récits de science-fiction en 1941: "The Crystal Invaders" pour Thrilling Wonder Stories et "The Gods Hate Kansas" pour Startling Stories, édité en roman en 1964 et adapté au cinéma sous le titre They Came From Beyond Space (Freddie Francis, 1967).

Depuis 1967, il est, sous le pseudonyme de Joe Millard un des auteurs maison des éditions de poche Award pour lesquelles il a écrit de nombreuses novelisations de scénarios de film. Quatre d'entre elles ont été publiées en Série Noire ; parmi les autres, signalons The Good and the Bad Guys (1970), Macho Callahan (1970), Chato's Land (1971), Cahill US Marshal (1973).

Parus en Série Noire :
Et pour quelques dollars de plus (n° 1228)
Le Bon, la Brute et le Truand (n° 1254)
Les Charognards (n° 1539)
La Foire aux larrons (n° 1710)

Pas d'autre info plus récente. Vu sa date de naissance, Millard est vraisemblablement décédé et peut-être retrouverai-je sa nécro dans Locus, mais ça me prendra du temps...
B

Voici des compléments d'informations sur Joe Millard, trouvées sur le site :
www.fistfulofwesterns.com

Joe Millard wrote a series of novels featuring the 'Man With No Name'.
The series included:
A Fistful of Dollars
For a Few Dollars More
The Good, the Bad and the Ugly
A Coffin Full of Dollars
A Dollar to Die For
Blood for a Dirty Dollar
The Devil's Dollar Sign
The Million-Dollar Bloodhunt

Voir ici :
http://website.lineone.net/~braithwaitej/mainsite/further%20reading/spagwesterns/millard.htm

[Rex Lee]

Sinon j'ai beaucoup aimé la scène avec les pêches qui amène de l'humour au film et qui je crois reste ma scène préférée.

Allez, une petite capture de la scène en question pour l'ami Trinita...

[Trinita]

Merci Rex Lee.

[tepepa]

J'aime bien comme la fin du film vire à la fable, au symbole. Oliver Reed et Candice Bergen se retrouvent seuls, en forêt, comme Adam et Eve, Oliver Reed n'a plus ses armes et ils implorent une espèce de Dieu Tyrannique et invisible de les achever. Leur fuite sur la grande dune du Bon la brute et le truand vire à l'absurde, la fin est bien dans le ton du reste du film!

[Rex Lee]

[cyberpunk]

'tain il est hard celui là , d'ailleurs il n'y pas de gunfight c'est du tir au pigeon sur cible humaine tout le temps, dans le genre violent il y aussi le bien méchant et que j'adore "La loi de la haine"; par contre la scène des pêches je l'ai trouver , bon c'est vrai que je suis du genre qui rit quand il se brûle

[Rex Lee]

La Stampa, Turin, 24 septembre 1971.

[old timer]

Vu pour la première fois aujourd'hui !
Voilà un film que j'avais évité de voir jusqu'ici, persuadé que ça ne me plairait pas - suite à plusieurs critiques lues insistant sur le côté violent, sombre et immoral de l'histoire.

A l'arrivée c'est tout à fait supportable, le niveau de violence est dans la moyenne de  l'époque et encore en dessous de  celle de Peckinpah même quand le réalisateur  veut l'imiter (les ralentis!). On a quand même des acteurs magnifiques (notamment Oliver Reed qui est très charismatique et Candice Bergen qui est sublime, comme plus tard dans "le soldat bleu"!)

Et puis on peut dire que les paysages espagnols bien connus ont rarement été aussi bien mis en valeur, les images sont superbes. Ajoutons une belle musique de Riz Ortolani, et on aura bien souligné que l'écrin de cette histoire est vraiment très soigné; néanmoins c'est le fond qui a achevé de me convaincre.

Au delà de l'apparence d'un film où tous les pesonnages sont d'une seule pièce, on se rend compte au fur et à mesure que notre première impression sur eux était fausse: les bandits  violents et bestiaux deviennent humains, nuancés et ont des liens d'amitié ou de loyauté réelle alors que  les riches menés par Gene Hackman qui portent légitimement secours à sa femme sont immoraux égoîstes et  pervers... Les salauds sont partout, en même proportion des deux côtés de la loi !

Mais le plus intéressant c'est tout ce qui concerne les motivations psychologiques (et même sexuelles) des principaux personnages.

Spoiler:

Un thème dans l'air du temps, Mai 68 étant passé par là....

[Hombre]

Dès que le film fut sorti chez Sidonis, je l'avais commandé...à cause de ce casting de fou.
Et je l'ai visionné à la réception. Un peu honte donc, de ne pas n'avoir glissé un mot depuis.
L'histoire est faite de dureté, certes. Et comme l'a si bien analysé Old Timer, la violence est plus psychologique que physique. Ce malaise ressenti est fort bien traduit par le jeu de Hackman; un formidable acteur, il faut bien le dire.
Le thème de la femme quittant le mari honorable (et riche) pour un "bandit" a été traité souvent dans le western à partir des années 60. L'exemple qui me vient à l'esprit est Les Professionnelles de Richard Brooks en 1966.Ou dans Bandolero (1968) quand Raquel Welch tombe amoureuse de Dean Martin, dont la bande a tout de même assassiné le mari de la jolie dame.
Et que dire de la femme d'un notable plus satisfaite au lit avec un tueur "fantomatique" dans L'Homme des Hautes Plaines?...en 73 une période trouble s'achevant avec la guerre du Vietnam. 

Quant à Candice Bergen, elle fut de nouveau enlevée (pas dans un western), mais de façon plus romantique, et avec ses deux enfants dans Le Lion et Le Vent.
Mais c'était en 1975, la révolution des années 60 s'estompait alors.

[cyberpunk]

Je l'ai revu, j'ai cru reconnaitre dans la scène de "flinguages" au point d'eau , le décor de l'oasis dans "Enfants de salauds"; vous allez peut être me gronder mais j'ai trouver que Candice Bergen avait un jeu un peu trop grimaçant.

[Rex Lee]

Inutile de préciser que cette capsule sur ce grand western est très intéressante...

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