Angèle. 1934. Marcel Pagnol.

Rex Lee Ven 21 Oct - 10:03

Angèle (Orane Demazis) vit à la ferme de son père Clarius (Henri Poupon). Elle se laisse séduire par le Louis (Andrex), un mauvais garçon qui l'entraîne à Marseille afin qu'elle se prostitue. Alors que les parents d'Angèle sont abattus, le valet de ferme Saturnin (Fernandel) part à la recherche de la jeune fille, la retrouve dans l'hôtel de passe où elle exerce son métier, avec un enfant qu'elle a eu avec un de ses clients. Saturnin les ramène à la ferme. Clarius, qui s'estime déshonoré, les enferme à la cave pour qu'on ignore leur présence. Pendant ce temps, Alban (Jean Servais), amoureux d'Angèle avant même que le Louis ne l'embarque, essaie de la retrouver. Amédée (Edouard Delmont), un brave homme, lui aussi valet de ferme, se propose de l'aider. Pour ce faire, il se fait embaucher chez Clarius...

Pagnol est un admirable conteur. Pour écrire ce film, il s'est inspiré du court roman de Giono: Un de Baumugnes... qu'il a sacrément modifié.
La trame fait songer à une tragédie antique, tant le destin joue un rôle important dans cette histoire, un destin qui s'acharne sur Angèle, bien sûr, mais aussi sur Clarius, blessé dans son honneur de pater familias.
Pour incarner ce personnage, Pagnol a fait appel à Henri Poupon, l'un de ses interprètes habituels, dont le jeu très naturel fait songer à Raimu. Sont aussi plus vraies que nature les prestations de Delmont et d'Andrex à qui le rôle de proxénète va comme un gant! Pagnol dirige Fernandel pour la première fois et, après le succès du film, le comédien lui écrit: «Si ma création de Saturnin vous a donné pleine satisfaction, c'est à votre dialogue que je le dois " (Raymond Castans, Marcel Pagnol). Les dialogues, bien sûr! Ils sont brillants... Ne dit-on pas: la langue de Pagnol? Et surtout, ils sonnent justes.
Et puis, Pagnol a tourné son film dans une campagne provençale dont il ne doit plus rien subsister, 88 ans après. Il a planté aussi sa caméra au pied des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille. Eux, en revanche, sont toujours là:

Andrex et Orane Demazis.

Jean Servais, Edouard Delmont et Andrex.

Henri Poupon

Faja Lun 31 Oct - 0:20

Ça cause beaucoup mais quand les phrases sont ciselées par PAGNOL et chantées par FERNANDEL, ce n'est pas du bavardage, c'est une opérette.
D'autant que Vincent SCOTTO est à la baguette.
Il ne manque que RAIMU.
Mais Orane DEMAZIS, à quarante ans est encore si ravissante.
Voilà de quoi être ravi.
Comme le santon.