Le Convoi des Braves - Wagon Master - 1950 - John Ford

[Faja]

Deux vendeurs de chevaux ( Ben JOHNSON et Harry CAREY Jr. ) acceptent de guider un convoi de Mormons conduits par un vieil atrabilaire ( Ward BOND ) vers leur Terre Promise, à l'Ouest.
De drôles de paroissiens viendront se joindre au convoi qui sera secoué par de nombreuses péripéties avant d'arriver à destination.

Un brin taquin, John FORD place au début de son film avant même le générique, une scène-choc indispensable à la compréhension de la suite. Dans les salles, il fallait arriver à l'heure !

Ce western en noir et blanc d'environ 80 minutes, est certainement l'œuvre la plus jubilatoire de Ford ; l'un des acteurs du film, Harry Carey Jr. a déclaré : " je n'ai jamais vu Ford aussi heureux sur un tournage ".
Malgré les embuches le convoi s'amuse et nous aussi.
On y chante et on y danse.
Les chansons du groupe The Sons of The Pioneers rythment la progression du convoi et la danse agrémente les soirées autour du feu, qu'elle soit endiablée comme un quadrille qui fait trembler les planches ou beaucoup plus lente comme celle des squaws, partagée avec de pacifiques indiens navajos.
Les gags et les situations cocasses se succèdent ; Alan MOWBRAY en élégant guérisseur avec son élixir fortement alcoolisé et Joanne DRU en fille de saloon qui marche dans le désert comme un mannequin dans un défilé de mode, sont des visions jouissives.

Les principaux ingrédients du western fordien sont bien là : les hors-la-loi, les cowboys, le shérif, les peaux-rouges, les chevaux au galop, les chiens, la poussière...
Mais dans le cadre majestueux de Monument Valley, le cor un peu poussif de sœur Ledyard ( Jane DARWELL ) a remplacé le clairon martial de la cavalerie US et les coups de feu, les coups de poings ou les coups de fouet ressemblent davantage aux coups de bâton de Guignol : la violence est atténuée par le burlesque.

Un film tout simple, sans grandes vedettes qui se déguste comme un spectacle de marionnettes.

[Rex Lee]

On y chante et on y danse[...]

Mais dans le cadre majestueux de Monument Valley, le cor un peu poussif de sœur Ledyard ( Jane DARWELL ) a remplacé le clairon martial de la cavalerie US et les coups de feu, les coups de poings ou les coups de fouet ressemblent davantage aux coups de bâton de Guignol : la violence est atténuée par le burlesque.

Un film tout simple, sans grandes vedettes qui se déguste comme un spectacle de marionnettes.

C'est sans doute pour cela que l'on peut le considérer comme un John Ford mineur.
Mais tout est affaire de point de vue...

[Faja]

Pour moi qui suis un inconditionnel de FORD, il n'y a pas de film mineur dans sa production, excepté dans un certain sens Qu'elle était verte ma vallée...

[Rex Lee]

Qu'elle était verte ma vallée, un de mes Ford préférés! Comme quoi, les goûts et les couleurs...

[Faja]

Moi aussi j'adore Qu'elle était verte ma vallée, mais je faisais un jeu de mot pourri avec mineur par allusion aux mineurs de charbon de ce film.
J'ai raté mon coup !

[Rex Lee]

D'accord!
Je me disais aussi...

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