LA VERITE - H-G Clouzot - 1960
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LA VERITE - H-G Clouzot - 1960
Emporté par l'élan des " Diaboliques ", je viens de revoir " La Vérité " du même H-G Clouzot ( DVD René Chateau ).
Un très beau film en Noir et Blanc qui retrace le procès en cour d'assises de Dominique, une jeune femme ( Brigitte BARDOT ) jugée pour l'assassinat de Gilbert son amant ( Samy FREY ).
Les débats du prétoire sont entrecoupés de flash-backs qui explicitent les faits relatés et les déclarations des témoins.
Compte tenu du genre, le film comporte de nombreux dialogues : ils sont très bien écrits et souvent incisifs ( à un ami qui lui demande quelles sont ses occupations, Dominique répond : " moi, je fais un peu rien " ).
Cette dramatique histoire d'amour manquée ( dans sa lettre lue au tribunal, Dominique écrit à propos de Gilbert : " je n'ai jamais aimé que lui...; lui aussi m'a aimée, seulement on ne s'est pas aimés au même moment " ) est magistralement mise en scène par Clouzot.
Mais cela donne naissance à une œuvre noire, très noire qu'il faut éviter de regarder dans un moment de déprime.
Paul MEURISSE et Charles VANEL sont les deux ténors du barreau qui s'affrontent au tribunal, l'un pour l'accusation, l'autre pour la défense : ils sont comme toujours, extraordinaires.
Samy FREY, 23 ans au moment du tournage, est parfait dans le rôle de Gilbert, un jeune homme sérieux et réservé.
Dans la peau de Dominique, une jeune femme sans morale mais sans arrière-pensées qui dérange la vie trop rangée de Gilbert, Brigitte BARDOT est elle aussi parfaite : elle passe avec une aisance époustouflante de la légèreté au désespoir.
Coïncidence ? En 1960, la même année où " La Vérité " sort sur les écrans français, de l'autre côté de l'atlantique, sur les écrans américains sort un film ( magnifique mais hélas sous-estimé comme celui de Clouzot ) réalisé par le génial John FORD " Sergeant Rutledge " et c'est aussi un film de procès, celui devant un tribunal militaire d'un sergent de la cavalerie US accusé d'assassinats.
Ford utilise lui aussi le procédé du flash-back et pour son héros comme pour l'héroïne de Clouzot, c'est ce qu'ils sont qui les rend coupables : le sergent est noir et Dominique est anticonformiste.
Mais si le film de Clouzot se termine mal, celui de Ford s'achève en happy-end et autant l'humour du premier est sarcastique, autant celui du second est proche du burlesque.
CLOUZOT est ombrageux. FORD est farceur.
Un très beau film en Noir et Blanc qui retrace le procès en cour d'assises de Dominique, une jeune femme ( Brigitte BARDOT ) jugée pour l'assassinat de Gilbert son amant ( Samy FREY ).
Les débats du prétoire sont entrecoupés de flash-backs qui explicitent les faits relatés et les déclarations des témoins.
Compte tenu du genre, le film comporte de nombreux dialogues : ils sont très bien écrits et souvent incisifs ( à un ami qui lui demande quelles sont ses occupations, Dominique répond : " moi, je fais un peu rien " ).
Cette dramatique histoire d'amour manquée ( dans sa lettre lue au tribunal, Dominique écrit à propos de Gilbert : " je n'ai jamais aimé que lui...; lui aussi m'a aimée, seulement on ne s'est pas aimés au même moment " ) est magistralement mise en scène par Clouzot.
Mais cela donne naissance à une œuvre noire, très noire qu'il faut éviter de regarder dans un moment de déprime.
Paul MEURISSE et Charles VANEL sont les deux ténors du barreau qui s'affrontent au tribunal, l'un pour l'accusation, l'autre pour la défense : ils sont comme toujours, extraordinaires.
Samy FREY, 23 ans au moment du tournage, est parfait dans le rôle de Gilbert, un jeune homme sérieux et réservé.
Dans la peau de Dominique, une jeune femme sans morale mais sans arrière-pensées qui dérange la vie trop rangée de Gilbert, Brigitte BARDOT est elle aussi parfaite : elle passe avec une aisance époustouflante de la légèreté au désespoir.
Coïncidence ? En 1960, la même année où " La Vérité " sort sur les écrans français, de l'autre côté de l'atlantique, sur les écrans américains sort un film ( magnifique mais hélas sous-estimé comme celui de Clouzot ) réalisé par le génial John FORD " Sergeant Rutledge " et c'est aussi un film de procès, celui devant un tribunal militaire d'un sergent de la cavalerie US accusé d'assassinats.
Ford utilise lui aussi le procédé du flash-back et pour son héros comme pour l'héroïne de Clouzot, c'est ce qu'ils sont qui les rend coupables : le sergent est noir et Dominique est anticonformiste.
Mais si le film de Clouzot se termine mal, celui de Ford s'achève en happy-end et autant l'humour du premier est sarcastique, autant celui du second est proche du burlesque.
CLOUZOT est ombrageux. FORD est farceur.
Faja- Enzo G. Castellari
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