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Professionnels pour un massacre - Professionisti per un Massacro - 1967 - Nando Cicero

Mar 13 Avr - 10:08 par Sartana

Professionnels pour un massacre (Professionisti per un massacro), 1967 réalisé par Nando Cicero, avec George Hilton (le dynamiteur), George Martin (le voleur de chevaux), Edd Byrnes (l’aventurier) et José Bodalo (le chef des « carniceros »).

Qui a dit que le travail de Cicero, c’est pas carré ? Embarassed

Scénario : Pendant la guerre civile, une bande d’opportunistes, un ex-prêtre dynamiteur et alcoolique, un voleur de chevaux et un aventurier sans scrupule, vivent de trahisons pour gagner gros. Un beau jour ils se font prendre et leur seul échappatoire au peloton d’exécution est de récupérer un chargement d’or volé par un major véreux. Ils acceptent, bien décidés à garder l’or pour leur propre compte…

Fernando Cicero réalise son deuxième et avant-dernier western. Talentueux, il a toujours cherché à ne pas trop compliquer le scénario, mais à lui donner un peu d’originalité et de bons acteurs. Cette démarche fonctionne puisque j’aime beaucoup le bonhomme, ses trois westerns formant une trilogie méconnue à redécouvrir*. Pour une fois le scénario pêche un peu tant il se rapproche du Bon, la brute et le truand, mais les rebondissements sont là pour garantir un effet castellarien assuré.
L’adjectif castellarien vient d’Enzo G. Castellari, réalisateur connu pour ses films centrés autour d’un tas d’or, aidé par un scénario à rebondissements multiples. Un « effet castellarien » doit donc être compris comme un événement intervenant dans le but de surprendre le spectateur et de relancer l’action.

Revenons à nos moutons, George Hilton est encore une fois présent au casting d’un film de Cicero après Quand les vautours attaquent. L’acteur est dans une période prolifique à l’époque et enchaîne les tournages depuis qu’on l’a repéré dans l’excellent Le temps du massacre de Lucio Fulci. Vient ensuite George Martin, acteur espagnol qui ne sut pas choisir les bons films dans sa carrière, il faut dire qu’il n’avait pas un grand potentiel non plus. Ici il joue acceptablement bien. J’ajoute Edd Byrnes, que les américanistes connaissent pour son rôle dans Le géant du grand nord (Yellowstone Kelly) de Gordon Douglas. Enfin, José Bodalo se fait bien plaisir et reprend son rôle de Django : un mexicain sadique amoureux d’une mitrailleuse. En bref, citons Gérard Herter que j’adore et qui joue en dessous de ces capacités mais son faciès fait le reste.
Petit aparté sur la "Mama" espagnole qui vaut le détour : elle a une gueule, mes aïeux ! Laughing

La référence au dernier film de la trilogie de Leone n’est même pas voilé : le « ah-ah-ah-ah-ah » de Morricone est remplacé par un autre bruit tout à fait similaire lors des scènes de surprise, pendant lesquelles les figures des personnages se figent. L’humour noir est très présent, et la cruauté aussi. Ces 3 aventuriers sont détestables dans leur manière d’être, ce sont des violents, des tueurs. Pourtant, comment ne pas les trouver sympathiques ? On leur pardonne tout grâce à la bonne humeur qui règne en maître. On est là pour rigoler autour d’une histoire prétexte à action. Et de l’action, on en a ! Ca défouraille de partout : mitrailleuse, dynamite, revolvers : attention aux oreilles ! 🔫

Un mot sur la technique : la musique du générique, très belle, est masquée par les bruits de cannonade, dommage. Pour le reste, Carlo Pes signe une partition classique, sans se démarquer. À noter un beau morceau d’harmonica lors de la scène nocturne du camp sudiste.
Y a pas à dire, Fernando Cicero n’est pas un manchot avec une caméra et ici les zooms sont limités et les cadrages très travaillés. La position des 3 personnages dans les plans est toujours soignée, chacun est à sa place pour créer une belle image, magnifiquement photographiée.

Comme ses autres westerns, Professionnels pour un massacre sert à Cicero de prétexte pour aborder le sujet de la trahison. Dans son premier film il était question de trahison entre des amis, dans celui-ci de la trahison entre membre d’une même armée pour un tas d’or, objet de toutes les convoitises, enfin le dernier porte sur la trahison familiale. Il est bon de (re)voir l’œuvre de Cicero de ce point de vue.


Où le voir ? Il est frais mon DVD M6, il est frais ! Sinon il faut aller voir outre-Rhin pour découvrir un magnifique DVD, piste italienne ou allemande sans sous-titres.

* Pour info, les 2 autres films de Cicero sont Quand les vautours attaquent : https://western-maniac.forum-pro.fr/western-europeen-les-films-vos-avis-vos-documents-f1/quand-les-vautours-attaquent-il-tempo-degli-avvoltoi-nando-cicero-1967-t493.htm#871 et Deux fois traitre : https://western-maniac.forum-pro.fr/western-europeen-les-films-vos-avis-vos-documents-f1/deux-fois-traitre-de-nando-cicero-avec-antonio-sabato-et-klaus-kinski-1968-t427.htm

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