La Proie des vautours. Never So Few. 1959. John Sturges.

[Rex Lee]

En Birmanie, lors du second conflit mondial, un capitaine américain (Sinatra), un officier anglais (Richard Johnson), un caporal (Steve McQueen) et un sergent d'origine navajo (Bronson) encadrent une section composée de Birmans.
A l'occasion d'une permission, le capitaine s'éprend d'une Italienne (Lollobrigida).
De retour sur le terrain, il reçoit l'ordre de détruire un aérodrome japonnais. L'opération réussit mais le commando subit de lourdes pertes. En regagnant leur base, les hommes découvrent qu'un régiment
U.S. a été massacré par des renégats à la solde d'un seigneur de la guerre chinois. Le commando passe la frontière et exécute les coupables.
Mais le capitaine est rappelé par sa hiérarchie: il risque gros car son incursion en Chine a provoqué un incident diplomatique...


Hum..Sur le papier, le film de Sturges tient la route.
Mais en fait, il a tendance à se disperser. Tout d'abord, l'intrigue amoureuse occupe une trop large place dans le récit. Elle est peu crédible et surtout, elle casse le rythme du film, nuisant ainsi à l'unité de l'ensemble jusque là de bonne tenue.
Et ce n'est pas tout: une alternance de combats (rapides) dans la jungle et de périodes de repos (hôpital, permission, romance, convocation chez le général) conduit à se demander quel est le sujet véritable du film.
Tout cela paraît bien confus, maladroit, bancal.
Enfin, pour ce qui est de l'interprétation, si McQueen et Bronson ont des rôles intéressants (le premier est un caporal débrouillard et le second un Navajo fort en gueule), on peut regretter qu'ils ne soient pas plus développés. Ils méritaient mieux que le traitement (de faveur?) accordé au personnage incarné par la Lollobrigida qui est purement décoratif...

A noter que la même année, Sturges a réalisé (avant ou après La Proie des vautours?) Le Dernier train de Gun Hill. Si vous voyez ce que je veux dire...




A droite, Richard Johnson.