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A.C.A.B. – ALL COPS ARE BASTARDS

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Message  Blondin Mer 18 Juil - 7:17

A.C.A.B. – ALL COPS ARE BASTARDS

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Directed by Stefano Sollima
Produced by Marco Chimenz, Giovanni Stabilini, Riccardo Tozzi
Screenplay by Barbara Petronio, Daniele Cesarano, Leonardo Valenti
Based on ACAB by Carlo Bonini
Starring:
Pierfrancesco Favino
Filippo Nigro
Marco Giallini
Domenico Diele
Andrea Sartoretti
Roberta Spagnuolo
Livio Beshir
Music by Mokadelic
Cinematography Paolo Carnera
Editing by Patrizio Marone
Studio Cattleya
Babe Film
Rai Cinema
Distributed by 01 Distribution
Release date(s)

25 January 2012 (Italy)

Running time 112 minutes
Country Italy

En salles le 18 juillet, A.C.A.B. – ALL COPS ARE BASTARDS marque le grand retour du polar italien de qualité. À la fois film d’action social, portrait en creux d’un pays violent et film de genre prenant, le premier long-métrage de Stefano Sollima va faire parler de lui.

ll y a des films comme ça, qui vous attrapent par le colback dès leurs premières images. Ainsi, la séquence pré-générique de A.C.A.B. nous montre en parallèle trois personnages : le premier roule sur son scooter en chantant « CRS fils de putes », se fait renverser par une voiture puis poursuit le conducteur qui s’enfuit à pied, le deuxième rencontre un dealer tandis que le troisième va récupérer son fils, un jeune skinhead délinquant, dans un commissariat de quartier. Tout laisse à penser que ces hommes sont du mauvais côté de la loi. Mais soudain un détail renverse la situation : le premier personnage sort une paire de menottes pour entraver le chauffard qui l’a renversé, le deuxième retourne le dealer contre une voiture pour l’arrêter et le troisième semble n’avoir aucun souci à provoquer une bagarre juste devant le commissariat où il est venu chercher son fils. Générique. Sur le « Seven Nation Army » des White Stripes, une série de gros plans défile, montrant des CRS en train d’enfiler leur panoplie, chaussures, casques, protections, matraques, dans la grande tradition du soldat qui se prépare au combat. Le dernier plan du générique nous montre les CRS équipés de pied en cap et remontant un couloir avec à leur tête, coude à coude, les trois personnages qu’on nous a présentés auparavant. Le titre apparaît alors sur toute la largeur de l’écran : A.C.A.B. – ALL COPS ARE BASTARDS (acronyme utilisé par les skinheads et les hooligans). En à peu près 7 minutes, tout est dit : les héros sont présentés, ainsi que leur profession, leur ambivalence foncière, leur esprit de clan et le mépris dont ils font l’objet de la part de la société. Et cette introduction programmatique, le réalisateur Stefano Sollima va s’employer tout au long de son film à en développer le contenu en jonglant entre la réalité et la fiction.

Si le nom de ce cinéaste vous dit quelque chose, c’est normal : il s’agit du fils de Sergio Sollima, l’un des meilleurs réalisateurs de cinéma de genre italien dans les années 60-70, qui s’était notamment illustré dans les registres du polar (LA POURSUITE IMPLACABLE – également connu sous le nom de REVOLVER, LA CITÉ DE LA VIOLENCE) et du western (COLORADO, LE DERNIER FACE À FACE). Le fiston, en plus d’hériter, une fois n’est pas coutume, du talent de son père, fait montre d’une même prédilection pour un cinéma de genre au contexte social très marqué. Cinéma de genre, oui. Car Sollima ne s’excuse jamais de faire du genre et d’utiliser ses codes : il filme ses personnages principaux comme des cowboys modernes, leur donne des noms référencés (Cobra, Mazinga, Negro…), utilise une bande-son rock’n’roll qui transcende les scènes d’action et choisit de confier l’interprétation à de véritables blocs de testostérone ambulants (mention spéciale à Pierfrancisco Favino, déjà vu dans ROMANZO CRIMINALE, et Marco Giallini, sorte de Clint Eastwood rital en un peu plus compact). Forcément, ce genre de parti pris aide grandement à impliquer le spectateur dans le film et à en décupler l’impact. Car Sollima n’est pas là pour nous brosser dans le sens du poil. Pour son premier film, il a choisi de livrer un instantané de l’Italie des années 2000 à travers le portrait de quatre CRS, trois vétérans et une jeune recrue idéaliste qui va tenter de s’intégrer au groupe. Ses protagonistes sont clairement inscrits dans la réalité de ces années-là, qui est évoquée notamment à travers plusieurs affaires comme les émeutes du G8 de Gênes en 2001 ou la mort d’un inspecteur de police italien en 2007.

De cette réalité, Sollima n’occulte rien, ni la violence des hordes de hooligans déchaînés, ni même les opinions politiques extrêmes de ses personnages principaux, qui se vivent comme des légionnaires romains en lutte contre la barbarie et qui affichent volontiers leur fascination pour le décorum fasciste (ainsi que le prouve, entre autres, la fresque qui trône dans l’entrée de leur QG). Sollima dépeint ses CRS avec une absence de manichéisme totale, montrant leurs abus de pouvoir et leurs comportements les plus asociaux, mais aussi leur humanité, leur sens de la solidarité. Ainsi, le spectateur est constamment ballotté d’un sentiment contraire à un autre, et une émotion sincère naît peu à peu du parcours chaotique de ces hommes qui tentent de maintenir l’ordre coûte que coûte tout en assistant à l’implosion de la société mais aussi de leur cellule familiale (l’un est confronté à un divorce et n’arrive pas à s’occuper correctement de sa fillette tandis que l’autre essaie à tout prix d’enrayer la dérive de son fils vers les milieux skinheads). Progressivement, à l’aune de cette bande de flics paumés, le film met ainsi à jour les contradictions et les déchirements de tout un pays, parfaitement symbolisés par ces scènes d’émeutes urbaines dans lesquelles les héros se battent de manière presque désespérée. Désespérée parce qu’ils finissent par comprendre que les autorités se contrefoutent de leur existence et qu’ils n’hésiteront pas à les instrumentaliser (y compris le plus idéaliste d’entre eux) et à les envoyer au casse-pipe dans un but purement démagogique (« Ils veulent du sang là-haut ! » dira l’un des protagonistes à un supérieur qui les envoie dans la rue à 1 contre 50). Une prise de conscience qui débouche sur un plan final aussi effrayant qu’émouvant, concluant ainsi ce que l’on peut aisément considérer comme le meilleur polar transalpin depuis ARRIVEDERCI AMORE CIAO. Quant à Sollima Junior, il va falloir le suivre de très près car si le cinéma de genre italien a une chance de renaître réellement, c’est bien par l’intermédiaire de ce genre de personnalités.

Critique du site:
http://www.capturemag.net/etat-critique/les-rues-de-feu/


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Message  cyberpunk Mer 18 Juil - 8:30

espérons que cela soit le premier d'une longue série de films qui fera renaitre le cinéma de genre italien Very Happy
cyberpunk
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Sergio Leone

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Message  Trinita Sam 12 Jan - 11:19

Sortie dvd pour le mois de mars. Wink
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