[ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
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[ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Biographie:
Emilio Ruiz del Río voit le jour à Madrid le 11 avril 1923. Doué pour le dessin il devient élève de la très célèbre Académie Royale des Beaux Arts de San Fernando. Il commence à gagner sa vie en confectionnant les immenses affiches peintes qui ornaient les façades des cinémas de l’époque. À partir de 1942, il travaille pour le département artistique des studios madrilènes de Chamartín sous les ordres de Siegfried Bürmann, un décorateur d’origine allemande avec qui il découvre les ficelles du métier.
Durant les années quarante et cinquante, Emilio Ruiz del Río travaille sans relâche pour environ trois cents films passant d’un plateau à l’autre pour pouvoir satisfaire les producteurs et répondre aux sollicitations de presque tous les réalisateurs qui tournent à l’époque en Espagne, comme Benito Perojo «Goyescas» (1942) avec Imperio Argentina, Eusebio Fernández Ardavín qui fait reconstituer le Madrid du début du XIXème siècle pour «El abanderado» (1942) avec Alfredo Mayo dans le rôle-titre, Florián Rey «Ídolos» (1943) avec le couple vedette Conchita Montenegro et Ismael Merlo, Luis Marquina, Antonio Román, José Luis Sáenz de Heredia, Luis Lucia, Juan de Orduña, León Klimovsky, José Leitão de Barros, Ladislao Vajda, etc.
À la fin des années cinquante, quand l’Espagne se transforme en un gigantesque plateau de tournage pour des coproductions cinématographiques, Emilio Ruiz del Río peut montrer son talent comme spécialiste des maquettes en recréant le monde antique grec et romain pour de nombreux péplums comme «Spartacus» (1960) de Stanley Kubrick, «Le Roi des Rois» (1960) de Nicholas Ray, «Le colosse de Rhodes» (1961) de Sergio Leone, «Cléopâtre» (1962) de Joseph L. Mankiewicz. Le décorateur espagnol est également l’homme indispensable des grandes épopées cinématographiques comme «Le Cid» (1961) de Anthony Mann, «Lawrence d’Arabie» (1962) de David Lean, «Les cinquante-cinq jours de Pékin» (1963) de Nicholas Ray, «Le docteur Jivago» (1965) de David Lean. Et il participe aussi à la grande aventure des westerns spaghetti. Par la suite, Emilio Ruiz del Río élabore de nouvelles formes de conception et de techniques d’effets spéciaux. On peut ainsi voir son nom au générique de films comme «Conan le barbare» (1981), avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle du héros hypermusclé. Ruiz travaille aussi beaucoup avec les cinéastes de la nouvelle génération comme Fernando Trueba pour «La fille de tes rêves» (1998) avec Penélope Cruz. Il contribue aussi à la réalisation de productions télévisées notamment en France avec deux téléfilms de Robert Enrico à l’occasion du bicentenaire de la révolution. Et il est récompensé à la fin de sa carrière par trois prix Goya (Meilleurs effets spéciaux) pour «Acción mutante» (1993) de Álex de la Iglesia avec Antonio Resines, «Jeu de rôles» (1999) de Mateo Gil avec Eduardo Noriega et «Le labyrinthe de Pan» (2006) de Guillermo del Toro avec Sergi López.
En dehors du cinéma Emilio Ruiz a également participé dans les années soixante, entre autres travaux, à la restauration des peintures des plafonds du Palais Royal de la Granja de San Ildefonso. Emilio Ruiz del Río, bien que beaucoup moins connu en France que Alexandre Trauner, est sans doute l’un des meilleurs décorateurs au monde du vingtième siècle avec une filmographie d’environ cinq cents films. Il décède dans un hôpital madrilène des suites d’une insuffisance respiratoire, le 14 septembre 2007.
A.
Emilio Ruiz del Río voit le jour à Madrid le 11 avril 1923. Doué pour le dessin il devient élève de la très célèbre Académie Royale des Beaux Arts de San Fernando. Il commence à gagner sa vie en confectionnant les immenses affiches peintes qui ornaient les façades des cinémas de l’époque. À partir de 1942, il travaille pour le département artistique des studios madrilènes de Chamartín sous les ordres de Siegfried Bürmann, un décorateur d’origine allemande avec qui il découvre les ficelles du métier.
Durant les années quarante et cinquante, Emilio Ruiz del Río travaille sans relâche pour environ trois cents films passant d’un plateau à l’autre pour pouvoir satisfaire les producteurs et répondre aux sollicitations de presque tous les réalisateurs qui tournent à l’époque en Espagne, comme Benito Perojo «Goyescas» (1942) avec Imperio Argentina, Eusebio Fernández Ardavín qui fait reconstituer le Madrid du début du XIXème siècle pour «El abanderado» (1942) avec Alfredo Mayo dans le rôle-titre, Florián Rey «Ídolos» (1943) avec le couple vedette Conchita Montenegro et Ismael Merlo, Luis Marquina, Antonio Román, José Luis Sáenz de Heredia, Luis Lucia, Juan de Orduña, León Klimovsky, José Leitão de Barros, Ladislao Vajda, etc.
À la fin des années cinquante, quand l’Espagne se transforme en un gigantesque plateau de tournage pour des coproductions cinématographiques, Emilio Ruiz del Río peut montrer son talent comme spécialiste des maquettes en recréant le monde antique grec et romain pour de nombreux péplums comme «Spartacus» (1960) de Stanley Kubrick, «Le Roi des Rois» (1960) de Nicholas Ray, «Le colosse de Rhodes» (1961) de Sergio Leone, «Cléopâtre» (1962) de Joseph L. Mankiewicz. Le décorateur espagnol est également l’homme indispensable des grandes épopées cinématographiques comme «Le Cid» (1961) de Anthony Mann, «Lawrence d’Arabie» (1962) de David Lean, «Les cinquante-cinq jours de Pékin» (1963) de Nicholas Ray, «Le docteur Jivago» (1965) de David Lean. Et il participe aussi à la grande aventure des westerns spaghetti. Par la suite, Emilio Ruiz del Río élabore de nouvelles formes de conception et de techniques d’effets spéciaux. On peut ainsi voir son nom au générique de films comme «Conan le barbare» (1981), avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle du héros hypermusclé. Ruiz travaille aussi beaucoup avec les cinéastes de la nouvelle génération comme Fernando Trueba pour «La fille de tes rêves» (1998) avec Penélope Cruz. Il contribue aussi à la réalisation de productions télévisées notamment en France avec deux téléfilms de Robert Enrico à l’occasion du bicentenaire de la révolution. Et il est récompensé à la fin de sa carrière par trois prix Goya (Meilleurs effets spéciaux) pour «Acción mutante» (1993) de Álex de la Iglesia avec Antonio Resines, «Jeu de rôles» (1999) de Mateo Gil avec Eduardo Noriega et «Le labyrinthe de Pan» (2006) de Guillermo del Toro avec Sergi López.
En dehors du cinéma Emilio Ruiz a également participé dans les années soixante, entre autres travaux, à la restauration des peintures des plafonds du Palais Royal de la Granja de San Ildefonso. Emilio Ruiz del Río, bien que beaucoup moins connu en France que Alexandre Trauner, est sans doute l’un des meilleurs décorateurs au monde du vingtième siècle avec une filmographie d’environ cinq cents films. Il décède dans un hôpital madrilène des suites d’une insuffisance respiratoire, le 14 septembre 2007.
A.
angel caldito castellano- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Quelques travaux du génial artiste, que j'avais récupéré sur son site :
La forteresse El Condor (Tabernas, Almeria) transformée par trucage optique pour Conan le Barbare (mai 1981).
Une maquette faite pour Les Canons de Cordoba, destinée à raccorder avec les roches de La Pedriza de Manzanares el Real.
Les environs de Pozo de Los Frailes (Almeria) devenus des champs pétrolifères par simple trucage optique, pour Cipolla Colt . Les derricks n'ont jamais existé tel quel
Emilio Ruiz del Rio est l'auteur de la cathédrale onirique, en bord de mer de La Lune dans le Caniveau (Beineix, 1982) et ayant revu récemment La gloire des Canailles, ont trouve aussi pas mal de ses arrangements.
A SUIVRE ....
La forteresse El Condor (Tabernas, Almeria) transformée par trucage optique pour Conan le Barbare (mai 1981).
Une maquette faite pour Les Canons de Cordoba, destinée à raccorder avec les roches de La Pedriza de Manzanares el Real.
Les environs de Pozo de Los Frailes (Almeria) devenus des champs pétrolifères par simple trucage optique, pour Cipolla Colt . Les derricks n'ont jamais existé tel quel
Emilio Ruiz del Rio est l'auteur de la cathédrale onirique, en bord de mer de La Lune dans le Caniveau (Beineix, 1982) et ayant revu récemment La gloire des Canailles, ont trouve aussi pas mal de ses arrangements.
A SUIVRE ....
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Documentaire: http://www.plus.es/videos/Documentales/ultimo-truco-Emilio-Ruiz-Rio/20081219pluutmdmt_1/Ves/
angel caldito castellano- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Magnifique documentaire, merci Angel !angel caldito castellano a écrit:Documentaire: http://www.plus.es/videos/Documentales/ultimo-truco-Emilio-Ruiz-Rio/20081219pluutmdmt_1/Ves/
En fait la mise en application et surtout la réussite totale de ce que MELIES a commencé
a développé... Même si dévoiler cet aspect du cinéma fait tomber un peu le rêve !!!
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3741
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 77
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Lien: http://galeon.com/fxespana1/Ruiz/EMILIORUIZ.html
Biographie, filmographie et galerie de photos.
Biographie, filmographie et galerie de photos.
angel caldito castellano- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Lien: http://www.cineartistes.com/fiche-Emilio+Ruiz+del+R%EDo.html
angel caldito castellano- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: [ Spécialiste des maquettes] Emilio Ruiz del Río
Merci de vos liens, Angel ! L'amateur de spaghetti westerns en verra donc quelques dessous (le Companeros de Corbucci...)angel caldito castellano a écrit:Lien: http://galeon.com/fxespana1/Ruiz/EMILIORUIZ.html
Biographie, filmographie et galerie de photos.
L'autre prodige espagnol, c'est Segundo de Chomon , contemporain et rival de Méliès, que Pastrone fit venir sur le plateau de Cabiria (1913) et qui selon certains historiens -souvenirs de lecture de Sadoul ou Claude Beylie-, est le (un des) premier (s) à avoir eu l'idée de décors factices tri-dimensionnels permettant d'y faire circuler un carello, à l'origine du travelling, libérant la caméra du point de vue fixe , théâtral, à la Méliès.
Et de Pastrone, il n' a qu'un pas au Colosse de Rhodes....
http://www.bifi.fr/public/ap/compte_rendu.php?id=416&typ=0
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
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