La colline des potences - The Hanging Tree - 1959 - Delmer Daves -

[Richards]

Un médecin au passé trouble s'est installé dans un tout petit village de chercheurs d'or. Il recueille et guérit une jeune aveugle. Incapable de lui avouer les sentiments qu'il éprouve pour elle, il l'aide financièrement à exploiter une concession aurifère. Pour son malheur, celle-ci s'associe à un mineur peu recommandable.




Je viens de revoir ce classique grâce à ce dvd sorti il y a quelques années.





Gary Cooper: il incarne le Doc, un personnage identique à ceux qu'il a déjà maintes fois interprétés. Pas de surprise. Il sort son colt à la fin du film.







Maria Schell est très bien dans son personnage de jeune aveugle qui recouvre la vue. Son regard est plein de reconnaissance à l'égard du Doc.








Karl Malden: comme souvent dans les westerns avec Cooper, ce sont les "méchants" les plus intéressants. Ce vilain-là n'a pas de bonnes manières, il est plutôt violent et il est très porté sur les femmes.






George C. Scott. Lui, c'est un illuminé, un fanatique. Un rôle pas très long mais important.

[old timer]

Un film sympathique, plus mélo que western selon moi, mais assez émouvant parfois.
J'ai encore la chanson du générique dans la tête !

[Faja]

Je viens de le revoir en DVD.
Sans être un chef-d'œuvre, ce film se distingue par l'originalité de son scénario et le savoir-faire indéniable de son réalisateur et il s'avère beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
C'est en outre le dernier western de Delmer DAVES et de Gary COOPER qui tous les deux ont tant apporté à ce genre cinématographique.

Dès le début, le décor est planté : à l'entrée de la petite ville minière en construction où se déroule le film, se dresse, en guise de panneau signalétique, un gibet aussi sommaire que la justice qu'on y rend.
Et si quelques commerces et quelques filles de saloon y fleurissent déjà, il n'y a pas encore de shérif.
C'est la loi de la jungle et le règne des forts en gueule comme Frenchy le chercheur d'or ( formidable Karl MALDEN ) qui sous un air débonnaire cache un obsédé sexuel ou comme Grubb le pasteur-guérisseur ( George C. SCOTT le futur Patton ) qui passe plus de temps à hurler des imprécations qu'à soulager les âmes et les corps.
Quant au docteur Frail ( l'immense mais fatigué Gary COOPER ), il essaie bien de mettre un peu d'ordre et d'humanité dans tout ça, mais il est fragilisé par un très lourd passé que ses propres accès de violence et les rumeurs répandues ça et là par les uns et les autres, vont peu à peu dévoiler.

Le Doc est un personnage entre chien et loup - ce moment hybride où se mélangent le jour et la nuit - et à travers lui, Delmer DAVES décrit l'homme dans sa douloureuse dualité, loin du schéma simpliste qui oppose bons et méchants.

DAVES l'optimiste développe également le thème du rachat dans son double sens de libération d'un captif par le versement d'une rançon et de sauvetage d'un individu par la rédemption ; en effet, c'est non seulement avec son or mais avec son cœur qu'Elisabeth, l'étrangère ( Maria SCHELL un peu fade ) rachète le Doc.

C'est finalement une histoire d'arbres : un arbre aux pendus et un arbre aux pépites.

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