Propriété interdite. This Property Is Condemned. 1966. Sydney Pollack.

[Rex Lee]

Une fillette désœuvrée, Willie Starr, marche le long d'une voie ferrée abandonnée. Elle rencontre un garçon de son âge, lui montre une maison qui fut celle où elle vécut avec sa mère et sa sœur et qui est à présent abandonnée, condamnée à la démolition. Curieux, le garçon lui pose des questions. Elle ne se fait pas prier pour lui raconter son histoire qui est aussi celle de sa sœur Alva et de leur mère Hazel...
La petite bourgade du Mississippi où elles résident, en ce début des années 1930, ne vit que par et pour le chemin de fer. La pension que tient Hazel compte un grand nombre de cheminots, dont J.J, son amant. Alva fait tourner les têtes de cet univers masculin. Elle le sait et elle en joue. Son rêve est de quitter ce lieu sans avenir pour elle et de s'installer à la Nouvelle Orleans. Un soir Owen débarque à la pension et obtient une chambre grâce à Willie. Personne ne sait qu'il est venu pour licencier des cheminots. Alva tente de la séduire mais Owen reste distant. Au moment où les deux jeunes gens se rapprochent, la mère, Hazel, pousse Alva dans les bras d'un vieil homme pour en tirer profit. Dégoûté, Owen rentre chez lui, à la Nouvelle Orleans. Dépitée, Alva épouse J.J, l'amant de sa mère... Il reste une bonne trentaine de minutes de film dont je ne divulguerai pas le contenu mais sachez que les péripéties sont encore nombreuses.

Quel mélo! me direz-vous. Mais non, pas du tout. D'abord, parce que ce film est tiré d'une œuvre de Tennessee Williams dont il conserve l'atmosphère moite et sulfureuse. Ensuite, parce que l'un des scénaristes est Francis Coppola, lequel a su mettre en avant, avec ses collègues, cette famille composée uniquement de femmes dans tout ce qu'elle a d'asphyxiant. Enfin, parce que le contexte social n'est pas qu'une toile de fond.
N'oublions pas bien sûr l'interprétation de Nathalie Wood qui fait revêtir à son personnage toute la sensualité qui caractérise Alva. Si elle crève l'écran, elle ne fait pas l'ombre aux autres acteurs:







Mary Badham est Willie.




Kate Reid est Hazel.

[old timer]

...et donc Bronson dans un rôle très atypique, non ? Comme soupirant éconduit, je parie, car pas assez raffiné pour ces dames?

[Rex Lee]

...et donc Bronson dans un rôle très atypique, non  ? Comme soupirant éconduit, je parie, car pas assez raffiné pour ces dames?

En fait, le personnage de J.J. interprété par Bronson a beau être l'amant d'Hazel, la mère (du genre maquerelle), il voudrait bien devenir celui d'Alva. C'est une brute un peu épaisse qu'Alva épouse par dépit après l'avoir repoussé. Par conséquent tu n'as pas tort: il n'est pas raffiné (surtout si on le compare à Owen qu'interprète R. Redford) et il est éconduit par Alva jusqu'à ce qu'elle décide de l'épouser pour emmerder sa mère qui tient à lui. Alors, Bronson homme-objet?

[old timer]

Merci pour ces précisions !
Je vais peut-être me laisser tenter un jour, mais sans urgence, parce que l'expérience m'a prouvé que Tennessee Williams... c'est vraiment pas mon truc,  n'en déplaise à Johnny Halliday !

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