La horde sauvage . The Wild Bunch . 1969 . Sam Peckinpah .

[Rex Lee]

Déguisés en soldats, Pike Bishop et sa bande de hors-la-loi cherchent à s'emparer de la paie des ouvriers du chemin de fer. Mais un piège leur est tendu par Deke Thornton, un ancien compagnon d'arme de Pike. Pour se refaire de leur coup raté, Pike et ses hommes s'allient alors avec un chef mexicain, Mapache, pour attaquer un convoi d'armes de l'armée américaine. Mais Deke est à leurs trousses ; il a 30 jours pour les rattraper et éviter ainsi de retourner en prison...( Wikipédia )

Distribution:
William Holden : Pike Bishop
Ernest Borgnine : Dutch Engstrom
Robert Ryan : Deke Thornton
Edmond O'Brien : Freddie Sykes
Warren Oates : Lyle Gorch
Jaime Sánchez : Angel
Ben Johnson : Tector Gorch
Emilio Fernández : général Mapache

Un film qui a fait beaucoup de bruit à sa sortie . Un film qui , à l'époque , a eu ses partisans et ses détracteurs ....( violence extrême , ralentis ...) . Aujourd'hui , ce western fait l'unanimité : c'est une référence !

Le final est spectaculaire et cela commence ainsi :



Puis cela continue :





Ben Johnson / Warren Oates

[Nonodesancerre]

La Horde sauvage (The Wild Bunch dans la version originale), est un film réalisé par Sam Peckinpah, sorti sur les écrans en 1969.

Synopsis

1913. Déguisés en soldats, Pike Bishop et sa bande de hors-la-loi cherchent à s'emparer de la paie des ouvriers du chemin de fer. Mais un piège leur est tendu par Deke Thornton, un ancien compagnon d'arme de Pike. Pour se refaire de leur coup raté, Pike et ses hommes s'allient alors avec un chef mexicain, Mapache, pour attaquer un convoi d'armes de l'armée américaine. Mais Deke est à leurs trousses ; il a 30 jours pour les rattraper et éviter ainsi de retourner en prison.

Commentaire

Avec La Horde sauvage, Sam Peckinpah semble entraîner le western classique vers la sortie. Alors qu'à l'origine, il s'agissait de témoigner de l'Histoire et des valeurs qui avaient constitué les États-Unis (instaurer l'ordre tout en repoussant les frontières de la colonisation, de la culture et de l'élevage), ces valeurs sont devenues fantoches, et c'est la violence dont il s'agit de repousser plus loin la représentation à l'écran (le film fut interdit aux moins de 18 ans à sa sortie en France). Elle est omniprésente dans le dernier tiers du film et esthétisée (à noter le ralenti sur les éclaboussures de sang au moment des impacts de balles). Même les enfants semblent atteints par cette violence endémique qui frappe l'univers de Peckinpah : le film s'ouvre par une bande d'enfants qui s'amusent d'un scorpion livré à une colonie de fourmis rouges. À la fin, ils brûlent eux-mêmes leur jeu et en rient. En tout cas, voilà un magistral résumé du scénario où les multiples protagonistes, tous mûs par l'appât du gain ou de la vengeance, ou tout simplement égarés dans un monde qui ne les tolère déjà plus, apparaissent interchangeables : chasseurs de primes abrutis, soldats américains, bandits sans foi ni loi, soulards mexicains sadiques, conseillers militaires prussiens,...le même constat domine: naturellement mauvais et irrécupérables, les personnages avancent vers leur destin minable et tragique à la fois. Scorpion ou fourmi rouge, les personnages errent au gré des événements tels des animaux perdus dans leur propre jungle. D'ailleurs, les enfants tuent chez Peckinpah.

Fiche technique

Titre français : La Horde sauvage
Titre original anglophone : The Wild Bunch
Réalisation : Sam Peckinpah
Scénario : Walon Green et Sam Peckinpah
Adapté d'une histoire de Walon Green et Roy N. Sickner
Sociétés de production : Warner Bros.-Seven Arts
Producteurs : Phil Feldman et Roy N. Sickner
Musique originale : Jerry Fielding
Directeur de la photographie : Lucien Ballard
Montage : Louis Lombardo
Pays : États-Unis
Genre : drame, western
Durée : 134 minutes (première version), 145 minutes (director's cut)
Format : Panavision (anamorphique), 35 mm, 2.35.1 (Technicolor, son Mono)
Date de sortie : États-Unis : 18 juin 1969
Interdit aux moins de 12 ans

Distribution

William Holden : Pike Bishop
Ernest Borgnine : Dutch Engstrom
Robert Ryan : Deke Thornton
Edmond O'Brien : Freddie Sykes
Warren Oates : Lyle Gorch
Jaime Sánchez : Angel
Ben Johnson : Tector Gorch
Emilio Fernández : général Mapache
Strother Martin : Coffer
L.Q. Jones : T.C
Albert Dekker : Pat Harrigan
Bo Hopkins : Crazy Lee
Dub Taylor : révérend Wainscoat
Paul Harper : Ross
Jorge Russek : major Zamorra
Alfonso Arau : lieutenant Herrera
Rayford Barnes: Buck
Bill Hart : Jess
Chano Urueta : Don José
Elsa Cárdenas : Elsa
Stephen Ferry : sergent Mc Hale
Aurora Calvel : Aurora

- Le film -

Source Wikipédia

[Richards]

Le final est complètement apocalyptique et en cela, ce western a marqué le genre de façon indélébile.
Cette tension qui va crescendo jusqu'à l'explosion de la violence est jouissive. Les quatre hommes vont vers leur destin. La démarche est lente et déterminée. On est en pleine tragédie. Cette séquence, je l'ai visionnée un nombre incalculable de fois.

[Frank_Talby]

Photo d'une scéne coupée , qui n'est pas dispos dans les versions plus ou moins longues du film.

[cyberpunk]

Une anecdote: Il parait que lorsque Stanley Kubrick réalisa "Full métal jacket" en 1987, il utilisa les mêmes caméras que celles de la "Horde sauvage", il y avait encore des traces d'hémoglobine dessus...

[Frank_Talby]

Une anecdote: Il parait que lorsque Stanley Kubrick réalisa "Full métal jacket" en 1987, il utilisa les mêmes caméras que celles de la "Horde sauvage", il y avait encore des traces d'hémoglobine dessus...

Spoiler:

[Faja]

Je viens de me faire une rétro Peckinpah avec les DVD que j'ai en magasin.

Quand le titre anglais parle de "bande" ( Bunch ), le titre français parle de "horde", comme si les hors-la-loi étaient des Huns alors qu'ils ne sont que quelques-uns.
Pourtant je pense que le titre français traduit mieux l'outrance revendiquée par le réalisateur qui prétend avec ce film " plonger le public dans le sang ".

Après Sergio Leone qui un an plus tôt dans Il était une fois dans l'Ouest a déconstruit le mythe westernien, PECKINPAH veut rendre plus réaliste le western qui selon lui - et il n'a pas complétement tort - a construit un monde factice qui se nourrit de violence et de meurtres mais répugne hypocritement à montrer les corps déformés par la douleur et le sang qui coule.

Mais quand le réalisme conduit à l'outrance, la caricature n'est pas loin.
Malgré le talent du réalisateur et des acteurs, solides piliers du western, ces hommes grisonnants qui se suicident en souriant dans des gerbes de balles et d'hémoglobine, me laissent totalement indifférent.
Je suis beaucoup plus touché par la mort discrète de Steve Judd ( Joel McCrea ) qui, grièvement blessé, demande à Gil Westrum ( Randolph Scott ) dont il vient de retrouver l'amitié, de le laisser agoniser seul :
" So long partner " lui dit-il
" Ill see you later " répond Gil en s'en allant.
La scène se déroule à la fin de Coups de feu dans la Sierra, un film de 1962 d'un certain Sam Peckinpah.
Son chef-d'œuvre.

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