La Femme à abattre. The Enforcer. 1951. Raoul Walsh.

[Rex Lee]

Après la mort de Rico, principal témoin à charge au procès de Mendoza, Ferguson reprend l'enquête à zéro pour trouver la personne qui pourra envoyer à la chaise électrique ledit Mendoza, chef d'une organisation criminelle. Au dernier moment, Ferguson découvre qu'une jeune femme fut le témoin d'un meurtre commis par Mendoza, lequel, depuis sa cellule, a envoyé deux tueurs pour l'abattre.


Voilà un film extraordinairement bien conçu. Pour trouver ce témoin crucial, les investigateurs doivent relire tout un dossier et chaque déposition donne lieu à un flash-back. Parfois, il y a aussi un flash-back dans un flash-back, sans que cela nuise à la fluidité du récit.
Sont ici exposés tous les rouages du crime organisé, fait nouveau, sans doute, pour l'époque, car les policiers découvrent avec stupéfaction la signification du mot"contrat".
Un grand film qui prouve une fois de plus la maestria de son réalisateur dans le choix de certains plans: le rasoir que le barbier aiguise, l'image du tueur dans la vitre d'une cabine téléphonique (voir dernière capture) sont de belles trouvailles. Bogart est parfait (pléonasme), ainsi que tous les seconds rôles, comme Ted de Corsia qui joue Rico, le dur qui meurt de peur.

[Sitting Bull]

Ben oui, c'est du Walsh et du Bogart. Tout est dit !

[old timer]

Découvert il y a 25 ans au Ciné-club de la deux (merci Claude-Jean Philippe) et revu depuis; c'est un scénario très précis qui repose sur un petit détail dans le dossier qui change tout ! Un des derniers bons films "noirs" de Bogart... à voir et à revoir !

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