Trop tard pour les héros - Too Late the Hero - 1970 - Robert Aldrich

[Personne]

Michael Caine ... Pvt. Tosh Hearne
Cliff Robertson ... Lt. (j.g.) Sam Lawson
Ian Bannen ... Pvt. Jock Thornton
Harry Andrews ... Col. Thompson
Ronald Fraser ... Pvt. Campbell
Denholm Elliott ... Capt. Hornsby
Lance Percival ... Cpl. McLean
Percy Herbert ... Sgt. Johnstone
Patrick Jordan ... Sergeant Major
Sam Kydd ... Colour-Sergeant
William Beckley ... Pvt. Currie
Martin Horsey ... Pvt. Griffiths
Harvey Jason ... Signalman Scott
Don Knight ... Pvt. Connolly
Roger Newman ... Pvt. Riddle
+ Henry Fonda...

Synopsis d'allociné: Des troupes anglaises et japonaises se font face dans une ile des Nouvelles Hebrides, en Novembre 1942. Un convoi americain est annoncé aux larges des côtes. Il devient alors indispensable de détruire l'émetteur-radio japonais.

Film que j'aime beaucoup, la jungle, la mission suicide. On sent quand même une limite budgétaire dans ce film, le passage éclair de Fonda au début, un jeune Michael Caine et un Cliff Robertson qui n'ont pas du coûter très cher à la prod, un coin de jungle quasi unique, on a pas l'impression qu'ils se déplacent beaucoup en somme.

Des films de jungle je préfère Les Maraudeurs Attaquent et Aventures en Birmanie, mais ce Trop tard pour les Héros, est aussi est un très très bon film tout à fait recommandable.

DVD zone 1 proposant des sous-titres Français. Pas de zone 2 avec version Française à ma connaissance.

[Hombre]

Revu sur une belle copie en VF.
Excellente histoire (tendance anti-militariste) d'un mélange habile de tragédie et d'humour. Une pléiade d'acteurs britanniques tous bons et menés par un Michael Caine en pleine forme. On en oublie les faibles moyens dont parlait Personne.
Et Cliff Roberston ne donne pas sa place non plus en soldat spécialiste en langues qui ne se sent pas concerné par le conflit.
Aldrich maîtrise très bien son récit dans son triple rôle réalisateur/co-scénariste/producteur.

Un film d'une durée de 2h15 où l'on ne s'ennuie pas.

[MARCHAND]

Pas vraiment gêné par l'absence d'espace qu'on sent effectivement dans ce film, une fois de plus antimilitariste, mais c'est le cas de la plupart dans le genre. Le portrait de ces soldats assez peu motivés, voire concernés par la guerre, est remarquable dans cette distribution anglo-américaine sans faille. Et quel final...

[MARCHAND]

[Rex Lee]

Pas vraiment gêné par l'absence d'espace qu'on sent effectivement dans ce film...

Moi non plus. Même pas remarqué! Rien ne ressemble plus à un coin de jungle qu'un autre coin de jungle...Et puis ce film a été tourné aux Philippines, pas dans la serre humide de Jardiland.

Plus sérieusement, je pense que l'impression que l'on peut avoir que cette jungle est toujours la même renforce son caractère étouffant: les soldats la parcourent à l'aller et au retour. Ils en sont prisonniers. Et ils auront du mal, beaucoup de mal, à s'en extraire.
Le final auquel Marchand fait allusion est extraordinaire: quel suspense! Je viens tout juste de le voir et, au moment où j'écris ces lignes, j'en ai encore la chair de poule. J'explique en deux mots, en ayant soin de ne pas tout révéler: Michael Caine et Cliff Robertson rentrent de mission et ils sont à quelques centaines de mètres de leur base...qu'il va leur falloir parcourir à découvert. Les Japonnais sont en embuscade. Les deux hommes se mettent à courir en zigzagant et leur camarades qui les attentent tentent de les couvrir. Leur course, interminable, est filmée de très loin. L'un tombe, l'autre arrive à se trainer jusqu'au camp. Mais jusqu'à la dernière seconde, on ignore qui est ce survivant. C'est superbe, émouvant, excellent!



















Il est parfait. Et tous ses camarades également.

[Hombre]

En effet Rex Lee, le suspense finale ponctué par une musique dynamique vous tient en haleine, c'est le cas de le dire.

Pour revenir sur Cliff Roberston, je suppose qu'il avait un assez bon cachet pour sa participation, puisque deux ans plus tôt, il acquit une notoriété par le biais d'un oscar pour son rôle dans Charly. Mais bon il ne devait pas coûter non plus les yeux de la tête comme les vedettes d'aujourd'hui.

L'ouverture du générique avec les deux drapeaux annonce déjà le propos acerbe du film. Sans doute la situation au Vietnam, très présente dans les médias, a eu l'effet de décupler les œuvres très critiques sur les plans de missions approximatives, et les têtes brûlées qui doivent exécuter ces mêmes missions quasi-suicidaires.

[Contenu sponsorisé]