Du roman Noir chez Gallmeister

[Trinita]

L'éditeur Olivier Gallmeister connu pour ces publications de Nature Writing, de westerns et d'autres roman de littérature ce lance dans le roman très noir. Il c'était déjà essayé au genre en publiant l'excellent Pike de Benjamin Whitmer dont j'ai déjà parlé dans un des fils de lecture du mois.
Ce sujet parlera donc de cette collection qui commence très fort :

N°1 : Exécutions à Victory de S Craig Zahler


4ème de couverture : Après un échange bref et brutal avec un flic de l’Arizona, un homme d’affaires se suicide. La sanction tombe aussitôt. Jules Bettinger, le flic désobligeant mais très décoré, est muté avec femme et enfants dans un trou perdu. À Victory, dans le Missouri. Là, des pigeons morts jonchent les rues et on dénombre plus de sept cents criminels pour un policier. Bientôt dans cette ville glaciale, ce ne sont pas pourtant des pigeons mais des cadavres mutilés que Bettinger va ramasser à la pelle.

Avis : C'est un roman policier très noir avec un personnage principal peu bavard et qui se fout d'être apprécié par ces coéquipiers. La seule fois où il peu être gentil est avec sa femme et ces enfants.
L'histoire est classique mais la construction du roman est originale. Il y a beaucoup de violence mais ce n'est pas du tout racoleur. En effet elle sert le récit qui montre une ville de Victory froide et violente comme la vie des flics. Il y a aussi des passages un peu gore surtout à la fin qui est vraiment un gros morceau de bravoure.

En plus : Ce roman est en cours d'adaptation cinématographique avec en vedette Di Caprio et Jamie Foxx. Pour rester dans le cinéma, S Craig Zahler viens de réaliser un film du nom de Bone Tomahawk (un western d'épouvante avec Kurt Russel)

[Trinita]

N°2 : L'Enfer de Church Street par Jake Hinkson


4ème de couverture : Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, en Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi.

Avis : C'est un roman noir très inspiré de Jim Thompson pour sa narration et sa construction ainsi que pour le personnage principal. Le roman ce lis d'une traite tellement il est bien agencé et que l'on n'a envie de connaître la suite des péripéties de Webb. Surtout quand il rencontre le shérif Norris. C'est là ou le roman s'accélère. De plus Hinkson parle d'une communauté religieuse qu'il connaît. On n'y vois toujours une forme de respect pour la religion. Mais ça ne l'empêche pas d'y ajouter énormément d'humour noir sur ça.
En conclusion c'est un bouquin bien noir qui pour tout amateur de ce style et de Thompson doit lire.

[Trinita]

N°3 : Cry Father de Benjamin Whitmer


4ème de couverture : Depuis qu’il a perdu son fils, Patterson Wells parcourt les zones sinistrées de l’Amérique pour en déblayer les décombres. Le reste du temps, il se réfugie dans sa cabane perdue près de Denver. Là, il boit et tente d’oublier le poids des souvenirs ou la bagarre de la veille dans un bar. Mais ses rêves de sérénité vont se volatiliser lorsqu’il fera la rencontre du fils de son meilleur ami, Junior, un dealer avec un penchant certain pour la bagarre. Les deux hommes vont se prendre d’amitié l’un pour l’autre et être peu à peu entraînés dans une spirale de violence.

Avis : Après Pike, Whitmer revient avec encore un roman très noir avec des personnages désabusés et cassés par la vie. C'est violent mais il y a également beaucoup de tendresse dans ce livre. Il y a aussi des personnages originaux comme les deux dealers mexicains qui sortent vraiment de l'ordinaire notamment par leur façon de pensé.
En conclusion encore un très bon livre noir que tout amateur du genre doit lire.

En plus :

Deux interview http://www.unwalkers.com/benjamin-whitmer-en-vf/
http://www.marianne.net/benjamin-whitmer-new-york-los-angeles-ne-representent-pas-les-etats-unis-100232446.html

[Trinita]

Cry Father en plus 2

Une critique fort bien écrite : http://www.unwalkers.com/cry-father-de-benjamin-whitmer-neonoir-de-gallmeister/

[Trinita]

N°4 : Frank Sinatra dans un mixeur de Matthew McBride


4ème de couverture : Il faut une certaine dose de courage pour braquer une banque au volant d’une camionnette de boulangerie. Ou une certaine dose de bêtise. En tout cas, ça ne passe pas inaperçu. Et quand il s’agit de remettre la main sur le butin, flics et voyous se lancent dans la course. Pour Nick Valentine, ex-policier devenu détective privé, c’est l’occasion rêvée de se refaire. À chaque loi qu’il transgresse, à chaque bourbon qu’il descend, à chaque cachet d’Oxycontin qu’il avale, il s’approche un peu plus du jackpot. Ou de la noyade dans le Missouri.

Avis : Roman hardboiled plein d'humour, de violence, d'alcool et de personnages haut en couleurs avec des dialogues aux petits oignons, une trame originale, une fin surprenante et une visite des endroits glauques de Saint Louis.
En conclusion un roman court et efficace qui nous met une bonne claque dans la g*****.

En plus

Des excellentes critiques :
http://www.unwalkers.com/frank-sinatra-dans-un-mixeur-de-matthew-mcbride-un-arriere-gout-de-james-crumley-en-tres-fort-coup-de-coeur/
http://www.encoredunoir.com/2015/05/frank-sinatra-dans-un-mixeur-de-matthew-mcbride.html

Un entretien :

http://www.unwalkers.com/entretien-avec-matthew-mcbride-pour-frank-sinatra-dans-un-mixeur-neo-noir-de-gallmeister/

[Trinita]

N°5 : Cassandra de Todd Robinson


4ème de couverture : Boo et Junior ne se sont pas quittés depuis l’orphelinat. Aujourd’hui adultes, ils sont videurs dans un club de Boston. Avec leurs deux cent quinze kilos de muscles et leurs dix mille dollars de tatouages, ça leur va plutôt bien de jouer les durs. Mais quand on leur demande de rechercher la fille du procureur de Boston qui a disparu, ils vont devoir recourir à autre chose qu’à leurs biceps. Que la gamine fasse une fugue, soit. Il faut bien que jeunesse se passe. Mais quand elle se retrouve sous l’emprise de ses mauvaises fréquentations, c’est une autre histoire.

Avis : Très bonne série B qui se passe à Boston mais plus du côté ghetto et petite classe que dans le Boston de Dennis Lehane (que j'aime au demeurant). C'est divertissant, les personnages sont attachants notamment Junior et Boo, les bonnes répliques fusent, l'histoire tiens la route, les rebondissements sont bien trouvés, il y a de l'action, de la tragédie et surtout c'est vraiment très bien écrit. En gros et pour comparer même si j'aime pas ça, cela peu rappeler les romans de Lansdale avec son duo fétiche.
En conclusion c'est un roman efficace et divertissant qui se lis tout seul avec le sourire au lèvre, une clope et un bon verre de Jim Beam. Fort recommandable.

En plus quelques critiques mieux écrites que la miennes :

http://www.unwalkers.com/cassandra-de-todd-robinson-gallmeister-attaque-tres-fort/

http://www.encoredunoir.com/2015/08/cassandra-de-todd-robinson.html

https://actudunoir.wordpress.com/2015/08/23/tres-belle-rentree-chez-neonoir/

[Trinita]

N°6 Dernier Appel pour les Vivants de Peter Farris


4ème de couverture : Pour Charlie, ce ne devait être rien d’autre qu’une banale journée de travail à la banque. Pour Hicklin, ce ne devait être qu’un casse de plus. Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison. Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne. Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ? Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ?

Avis : A la lecture de la quatrième de couverture, on peu s'attendre à un roman un peu déjenté comme Cassandra par exemple mais ce n'est pas le cas du tout. C'est noir à souhait, violent avec quelques scènes d'anthologie notamment dans l'Eglise. Les personnages sont assez profonds et évoluent aux fils des pages. La plupart sont cassés par la vie que sa soit les méchants, les flics ou même Charlie le personnage principal dans un autre style.
C'est en tout cas bien écrit et surprenant car la trame étonne. En effet on s'attend à certaines choses au chapitre suivant mais Farris nous prend à contre pied.
Bref pour un premier roman c'est une réussite. A lire !!!!!!!!!!

[Breccio]

N°6 Dernier Appel pour les Vivants de Peter Farris


4ème de couverture : Pour Charlie, ce ne devait être rien d’autre qu’une banale journée de travail à la banque. Pour Hicklin, ce ne devait être qu’un casse de plus. Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison. Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne. Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ? Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ?

Avis : A la lecture de la quatrième de couverture, on peu s'attendre à un roman un peu déjenté comme Cassandra par exemple mais ce n'est pas le cas du tout. C'est noir à souhait, violent avec quelques scènes d'anthologie notamment dans l'Eglise. Les personnages sont assez profonds et évoluent aux fils des pages. La plupart sont cassés par la vie que sa soit les méchants, les flics ou même Charlie le personnage principal dans un autre style.
C'est en tout cas bien écrit et surprenant car la trame étonne. En effet on s'attend à certaines choses au chapitre suivant mais Farris nous prend à contre pied.
Bref pour un premier roman c'est une réussite. A lire !!!!!!!!!!

Il n'est pas impossible que Peter Farris soit le fils de John Farris, grand maître du "Southern Gothic" et auteur, entre autres, du roman qui a inspiré Fury de Brian De Palma.
B.

[Trinita]

C'est possible mais rien n'est précisé dans la bio de Peter Farris.
Une enquête s'impose Tonton Breccio.

[Breccio]

C'est possible mais rien n'est précisé dans la bio de Peter Farris.
Une enquête s'impose Tonton Breccio.

Un indice: Peter Farris parle de son pote ("my pal") David J. Schow. Celui-ci, excellent auteur d'horreur, est un admirateur de John Farris, avec qui il a collaboré.
B.

[Trinita]

Premier indice convaincant.

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