Le Voyeur. Peeping Tom. 1960. Michael Powell.
2 participants
Page 1 sur 1
Le Voyeur. Peeping Tom. 1960. Michael Powell.
Mark Lewis est un jeune homme énigmatique et solitaire, passionné d'image jusqu'à l'obsession. Caméraman dans un studio de cinéma, il fait aussi des extras comme photographe de charme pour le compte d'un pornographe. Son appartement est un immense laboratoire rempli d'appareils de toutes sortes. Là, il développe et visionne seul ses propres films à longueur de temps.
La caméra toujours à portée de main, Mark Lewis dit tourner un documentaire mais il s'emploie en réalité à une démarche bien plus morbide et assassine : il traque la peur de la mort sur le visage des jeunes femmes qu'il filme. Il jouit de leur peur lors de leurs derniers instants, ainsi que rétrospectivement en se projetant les petits films capturés sur le vif. (D'après Wikipédia)
Un excellent thriller qui, dans le traitement, la mise en scène, les couleurs fait penser aux premiers films de Mario Bava. D'ailleurs, on n'est pas loin du giallo. On n'est pas loin non plus des films de la Hammer. Toujours est-il que ce Voyeur est un film qui en a inspiré plus d'un. Mais le sujet était si nouveau à l'époque que le film fut très critiqué, notamment en Angleterre.
Lisez ceci si vous voulez des précisions:
http://www.dvdclassik.com/critique/le-voyeur-powell
Karlheinz Böhm
La lame fixée à l'un des pieds de la caméra lui permet de tuer des femmes tout en les filmant. Moira Shearer.
Autre victime: un modèle posant pour des photos osées. Pamela Green .
Anna Massey
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6358
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le Voyeur. Peeping Tom. 1960. Michael Powell.
Autant le très artistique Narcisse Noir du même POWELL m'avait laissé de marbre, autant l'histoire de ce "cinéaste" déglingué mais touchant m'a intensément troublé.
Traumatisé dans son enfance par un père qui expérimente sur lui ses théories sur la peur et qui après la mort de son épouse, lui impose une nouvelle mère, Mark Lewis adulte n'a plus qu'une obsession : voir avec une caméra, l'effroi sur le visage des femmes devenues ses propres cobayes.
Mark est amoureux de sa caméra comme il ne le sera jamais d'une femme ; il la cajole et la caresse parce qu'elle lui procure du plaisir, un plaisir brutal qu'il prolonge dans sa chambre noire où trône une chaise de metteur en scène à son nom et où il développe ses pellicules et projette ses films pour lui seul.
Dans sa descente vertigineuse au cœur de la folie meurtrière, Michael POWELL a choisi de retenir sa caméra pour laisser le spectateur sur sa faim ou à ses propres fantasmes - ce qui peut expliquer le désappointement du public venu pour le sexe ou le gore - mais qui confère à son film une force exceptionnelle.
Le scénario écrit par Leo MARKS, un spécialiste du cryptage ayant travaillé dans les services secrets britanniques durant la seconde guerre mondiale, est particulièrement foisonnant ; malgré son thème, il ne manque ni d'humour ni de fantaisie et maintient le suspense en levant progressivement le voile sur l'enfance de Mark et en ne révélant qu'à la fin du film, le fonctionnement complet de sa caméra-tueuse.
Le rôle-titre est tenu par Karlheinz BÖHM, un acteur autrichien qui réalise une performance remarquable en cassant l'image de jeune premier qu'il avait acquise quelques années auparavant en interprétant l'empereur François Joseph dans la trilogie des SISSI avec Romy SCHNEIDER.
C'est finalement un film sur l'addiction aux images ; à l'ère du smartphone, des selfies et des réseaux sociaux, il prend une dimension saisissante.
Traumatisé dans son enfance par un père qui expérimente sur lui ses théories sur la peur et qui après la mort de son épouse, lui impose une nouvelle mère, Mark Lewis adulte n'a plus qu'une obsession : voir avec une caméra, l'effroi sur le visage des femmes devenues ses propres cobayes.
Mark est amoureux de sa caméra comme il ne le sera jamais d'une femme ; il la cajole et la caresse parce qu'elle lui procure du plaisir, un plaisir brutal qu'il prolonge dans sa chambre noire où trône une chaise de metteur en scène à son nom et où il développe ses pellicules et projette ses films pour lui seul.
Dans sa descente vertigineuse au cœur de la folie meurtrière, Michael POWELL a choisi de retenir sa caméra pour laisser le spectateur sur sa faim ou à ses propres fantasmes - ce qui peut expliquer le désappointement du public venu pour le sexe ou le gore - mais qui confère à son film une force exceptionnelle.
Le scénario écrit par Leo MARKS, un spécialiste du cryptage ayant travaillé dans les services secrets britanniques durant la seconde guerre mondiale, est particulièrement foisonnant ; malgré son thème, il ne manque ni d'humour ni de fantaisie et maintient le suspense en levant progressivement le voile sur l'enfance de Mark et en ne révélant qu'à la fin du film, le fonctionnement complet de sa caméra-tueuse.
Le rôle-titre est tenu par Karlheinz BÖHM, un acteur autrichien qui réalise une performance remarquable en cassant l'image de jeune premier qu'il avait acquise quelques années auparavant en interprétant l'empereur François Joseph dans la trilogie des SISSI avec Romy SCHNEIDER.
C'est finalement un film sur l'addiction aux images ; à l'ère du smartphone, des selfies et des réseaux sociaux, il prend une dimension saisissante.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 235
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Sujets similaires
» Espionne à bord- Contraband- 1940-Michael Powell
» Les Contes d'Hoffmann - 1951 - Michael Powell Emeric Pressburger
» Les Chaussons Rouges - The Red Shoes - 1948 - Michael Powell & Emeric Pressburger
» Un de nos avions n'est pas rentré. One of Our Aircraft Is Missing. 1942. Michael Powell. Emeric Pressburger.
» Le Narcisse Noir - Black Narcissus - 1949 - Michael Powell et Emeric Pressburger
» Les Contes d'Hoffmann - 1951 - Michael Powell Emeric Pressburger
» Les Chaussons Rouges - The Red Shoes - 1948 - Michael Powell & Emeric Pressburger
» Un de nos avions n'est pas rentré. One of Our Aircraft Is Missing. 1942. Michael Powell. Emeric Pressburger.
» Le Narcisse Noir - Black Narcissus - 1949 - Michael Powell et Emeric Pressburger
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum