Piège pour Cendrillon. 1965. André Cayatte.

[Rex Lee]

Une jeune femme se réveille à l'hôpital. Elle a survécu à un terrible incendie. Mais elle est amnésique. On lui dit qu'elle est Michèle, une riche héritière nymphomane et odieuse. Mais elle ne se reconnaît pas dans ce personnage immoral. Elle, elle pense être Dominique, la cousine pauvre, qui aurait péri dans l'incendie. Les deux parentes se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. L'amnésique mène sa propre enquête auprès de ceux qui les ont connues et elle découvre une sombre machination.

Je n'en dirai pas davantage.
Ce film tient en haleine jusqu'au dénouement...que je n'ai pas trouvé à la hauteur du reste de l'histoire. Je ne connais pas le roman de Japrisot dont il est l’adaptation. Je suppose que le romancier a voulu que le lecteur devine qui est l'amnésique (Michèle ou Dominique) et Cayatte et Anouilh ont respecté ce parti pris.
Ce qui est intéressant, c'est que, pour l'époque, il y a beaucoup de cruauté et de sadisme dans les rapports entre les personnages, si bien qu'on dirait un film de Clouzot.

A noter que Dany Carrel est excellente dans son triple rôle:



1. L'amnésique.





2. Dominique, employée dans un garage.





3. Michèle, l'héritière nymphomane qui est aussi exhibitionniste à ses heures. Dans cette scène, elle fait face à un homme qui se trouve dans l'ascenseur de son immeuble.



Ces 3 personnages sont terrorisés par un affreuse bonne femme:


Madeleine Robinson incarne la gouvernante Jeanne, une homosexuelle despotique qui, cela n'est que suggéré, a une liaison avec les deux cousines qu'elle manipule.